LBC - RCS, côté tribunes

Temps pluvieux sur l'ouest, légères éclaircies en fin de match

C'est par un temps que nous qualifierons de maussade que les irréductibles supporteurs Strasbourgeois prennent la route pour Châteauroux. Les UB90 et le KCB ont affrété un bus chacun au départ de la Meinau. Ils sont rejoints par de nombreuses voitures (composées entre autres par de fidèles stubistes de toute la France) et une Espace du CCS.

Au total on compte donc 150 fans derrière les bleus et blancs dans les travées du stade Gaston Petit. Aux grillages les traditionnelles bâches UB90 (fond tartan, ornée d'un prédator), et KCB pour le Kop Ciel et Blanc. Plus original, le drapeau des Harlekins Berlin est apposé sur la banderole des UB90. En effet deux fans du Hertha ont fait le trajet en train jusqu'à Strasbourg puis en bus jusqu'à Châteauroux pour venir soutenir leurs amis. Après avoir vécu la relégation de leur club en Bundesliga 2 la semaine dernière, ils n'ont pas hésité à venir venir soutenir les fans du RCS en plein milieu de la campagne française. Un geste de grande classe qui est un léger rayon de soleil dans la tempête que traverse les supporteurs.

Après le calme la tempête ?

Le match débute avec la banderole "Survivre ou mourir" déjà présente lors du match face au Havre. Les Castelroussins dominent sur le terrain mais pas en tribunes où les fans du Racing donnent de la voix et colorent la tribune avec leurs drapeaux et étendards.
Zenke rate l'immanquable alors que la tribune entière croyait tenir enfin l'ouverture du score. Derrière c'est la douche froide, le Racing sombre, ses supporteurs aussi.
En seconde mi-temps les UB90 enlèvent leurs banderoles et stoppent les chants. Visionnaires, ils ont compris que le Racing n'y arriverait pas. Certains pensionnaires du parcage tentent de converser avec les joueurs qui s'échauffent devant le parcage visiteur.
Marcos et Pelé sont verbalement interpellés, Farez Brahmia est lui épargné. Au final ce sont les deux "Gentils animateurs" du Racing qui rentreront. Sans apporter plus que ce qu'ils ont apporté depuis le début de l'année.

Tempête du désert

L'arbitre libère les rouges et bleus. Ils ont gagné leur maintien ce soir, le Racing l'avait déjà perdu depuis plusieurs matchs. Dans le parcage visiteur c'est le remake d'Extreme make over. Euro 2016 ou pas, Gaston Petit s'offre une nouvelle jeunesse et quelques sièges atterrissent sur la pelouse. Les locaux chambrent, ils ont gagné. Le Racing est à terre, plus bas que terre. Six pieds de Zenke sous terre.

La police attend intelligemment que les supporteurs du Racing se calment puis les invite à regagner leurs bus. Au loin la foule attend sa dose de violences sportives, comme l'on peut le voir au journal de 20 heures. Elle repartira sans.

Dignes, les supporters Strasbourgeois rentrent à Strasbourg la tête haute et les mains vides. Encore une fois. C'est maintenant en National que se jouera l'avenir du petit club de foot créé en 1906 par les jeunes du Neudorf.