Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le titre d'un album des Têtes Raides de 2003

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Après-match
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Par strohteam
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© denisub90

Solides mais peu imaginatifs, les Strasbourgeois s'imposent. Le match ne restera pas dans les annales.

Voici donc, le match attendu, celui sur lequel tant de gens ont glosé ironiquement au soir de la relégation en National, et depuis. Strasbourg-Luzenac. Dans le tramway, fuchsi s'interroge sur la couleur des maillots ariégeois, sous l'oeil réprobateur d'un wagon de gens honnêtes rentrant du turbin pour aller regarder Desperate Housewives, programme télévisé qui sera également signalé par le toujours sémillant Jean-Luc Filser, vêtu pour la soirée de l'immonde parka bleue et noire du Racing, sans doute sortie d'un stock retrouvé des magasins d'Etat de la Pologne de Jaruzelski, ce cousin très éloigné de Christope Cornélie.

Le match débute poussivement. Les strasbourgeois sont disposés en 4-2-3-1, avec Billy Ketkeophomphone en meneur de jeu et Francisco Donzelot milieu droit. Si le schéma peut être séduisant sur le papier, il n'accouche de rien de très solide sur le terrain. Le Racing est statique, peu imaginatif et ne se crée pas d'occasion, hormis une frappe d'Alexi Peuget en fin de première période, au dessus. C'est même Luzenac qui est le plus dangereux, profitant de quelques erreurs de relance strasbourgeoises pour multiplier les corners. Laurent Fournier envoie dès la vingtième minute de jeu ses remplaçants s'échauffer, en l'occurrence Marcio et Ali-Azouz Mathlouthi. Bref, le titre de l'album du groupe de Zirkus Musik susmentionné résume au mieux la situation.

On imagine que l'entraîneur du Racing a du pousser une de ses usuelles gueulantes à la pause car ses hommes reviennent avec de meilleures intentions. Ali Mathlouthi a remplacé Tristan M'Bongo et les Bleus évoluent désormais en 4-4-2, Ketkeo s'étant décalé sur le côté gauche. Matlouthi secoue le cocotier, attaque balle au pied (Mazette!), décale Francisco Donzelot qui remise pour son passeur. Ca fait 1-0 pour le Racing.

L'avantage au score rassure les Strasbourgeois, qui s'appuient plus que jamais sur leur solidité défensive désormais bien installée. Régis Gurtner n'a d'ailleurs pas encaissé un pion de puis 503 minutes. On pourra juste déplorer la tendance trop affirmée des Bleus à s'écrouler au moindre contact un peu marqué pour obtenir un dégagement en touche de la part des adversaires du soir, que cela énerve légitimement. C'est certes parfois utile, et le vice fait partie de la panoplie d'une équipe de gagneurs. Mais il y a des proportions à respecter et, dès la 50' c'est un peu grossier - coucou Benjamin Genghini.

Les Luzenaciens sont plutôt engourdis par les longueurs de leur voyage en autocar depuis les tréfonds du Sud-Ouest et les Strasbourgeois n'ont guère l'intention de se découvrir. Laurent Fournier les conforte dans ce choix en sortant Ketkeo pour faire entrer Marcio. Il n'y a donc que quelques ballons de contre à se mettre sous la dent, mais ils sont assez mal exploités en dépit de l'activité intéressante de Mathlouthi, en progrès net dans le jeu sans ballon. Dès lors, le suspense se résume à savoir si Milovan Sikimic va marquer un but, car le bougre en a envie. Sur un coup-franc anodin, il tente le lob sur un gardien luzenacien aussi avancé que boudiné. Enfin, ça se termine, on se satisfait de la victoire mais la déception se lit tour les visages : balchoille était invisible, malgré ses effets d'annonce et la présence d'une berline ostensiblement garée devant les bureaux du club sous la tribune ouest.

Au fait, Luzenac jouait en blanc, mais ce devait être le kit de rechange.

strohteam

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