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Hubert Hausser était une figure du football amateur alsacien. Retour sur une vie bien remplie.
A l'instar de son frère cadet Gérard ou de Gilbert Gress, Hubert Hausser a fait partie de la belle génération de footballeurs strasbourgeois formés au Racing à la fin des années 1950. Avec le club meinauvien, il a remporté deux années de suite la coupe d'Alsace (1960 et 1961) et fait ses débuts en première division à même pas 20 ans.
Son talent aurait largement pu lui permettre de prétendre à une carrière comparable à celle de ses prestigieux partenaires au sein des équipes de jeunes. Mais les hasards de la vie en ont décidé autrement, sans qu'il ait vraiment eu à le regretter. Il est en effet victime d'une blessure au genou au plus mauvais moment et le Racing ne se montrera guère empressé pour accourir à son chevet, contrairement à Emile Stahl, qui s'installe alors aux Cercle sportif des Pierrots, dont il veut faire une place forte du football local. C'était l'époque où les mondes professionnel et amateur étaient encore plus parallèles que superposés, puisque les promotions et relégations entre l'un et l'autre n'étaient pas automatiques. Les rémunérations dans le monde pro n'avaient également pas encore atteint les sommets de la démesure et il pouvait être très intéressant de s'assurer une carrière professionnelle plus durable tout en jouant au football à un excellent niveau. C'est le choix que fit Hubert Hausser en entrant au sein de l'agence immobilière Stahl tout en jouant pour les Pierrots, qui grimpent rapidement les échelons du football local en réunissant le gratin du monde amateur alsacien, et notamment un entraîneur nommé Paco Matéo. L'autre grand club strasbourgeois se signale une première fois au pays en 1964 avec un match de coupe de France marathon de 450 minutes contre Agde - les tirs aux but n'existaient pas à l'époque, et il n'y avait pas non plus de tirage au sort.
L'apogée des Pierrots première génération se situe à la fin des années 1960. Emmenés par leur maître à jouer Hubert Hausser, ils remportent deux années de suite le championnat de France amateurs (1969 et 1970). Il s'agit alors d'un vrai championnat de France, très disputé et dont la finale se déroule au Parc des Princes. La finale de 1970 contre Montélimar est d'ailleurs le dernier match disputé dans l'ancienne enceinte de la porte d'Auteuil, les travaux de démolition en vue de sa reconstruction ayant débuté dès la rencontre finie. Ces exploits nationaux valent à Hubert Hausser l'honneur d'intégrer l'équipe de France amateurs (14 sélections).
Cette même année 1970 est aussi marquée par la fusion entre le Racing et les Pierrots, qui ramène Hubert Hausser dans le giron de son club formateur, ou plutôt du RPSM. Il évoluera en fait avec l'équipe réserve en championnat « National » - une D2 mixte à trois groupes - avec beaucoup d'anciens Pierrots, au stade de la porte de Kehl. Une situation qui reflète une fusion jamais vraiment réalisée dans les faits, les amateurs repartant vite refonder l'AS Vauban. Hubert Hausser sera de ceux-là et sera même rejoint par son frère en 1974, même si de son côté il glissera rapidement vers une carrière de dirigeant tout en gérant d'importants dossiers immobiliers - la place des Halles c'est aussi lui. Repartis du bas de l'échelle, les Jaunes et Noirs enchaînent une incroyable série de matches sans défaite et décrochent à nouveau deux titres consécutifs de champion de France de D3 (1981, 1982).
Hubert Hausser figurait encore cette saison au sein de l'organigramme de l'ASP Vauban, son club de toujours. Deux ans après la mort d'Emile Stahl, c'est une nouvelle grande figure de l'épopée des Pierrots, et du football strasbourgeois, qui nous quitte.
La photo illustrant cet article ainsi que la plupart des informations sont tirées de l'ouvrage collectif « Cent ans de football en Alsace » (LAFA, 2001).
Son talent aurait largement pu lui permettre de prétendre à une carrière comparable à celle de ses prestigieux partenaires au sein des équipes de jeunes. Mais les hasards de la vie en ont décidé autrement, sans qu'il ait vraiment eu à le regretter. Il est en effet victime d'une blessure au genou au plus mauvais moment et le Racing ne se montrera guère empressé pour accourir à son chevet, contrairement à Emile Stahl, qui s'installe alors aux Cercle sportif des Pierrots, dont il veut faire une place forte du football local. C'était l'époque où les mondes professionnel et amateur étaient encore plus parallèles que superposés, puisque les promotions et relégations entre l'un et l'autre n'étaient pas automatiques. Les rémunérations dans le monde pro n'avaient également pas encore atteint les sommets de la démesure et il pouvait être très intéressant de s'assurer une carrière professionnelle plus durable tout en jouant au football à un excellent niveau. C'est le choix que fit Hubert Hausser en entrant au sein de l'agence immobilière Stahl tout en jouant pour les Pierrots, qui grimpent rapidement les échelons du football local en réunissant le gratin du monde amateur alsacien, et notamment un entraîneur nommé Paco Matéo. L'autre grand club strasbourgeois se signale une première fois au pays en 1964 avec un match de coupe de France marathon de 450 minutes contre Agde - les tirs aux but n'existaient pas à l'époque, et il n'y avait pas non plus de tirage au sort.
L'apogée des Pierrots première génération se situe à la fin des années 1960. Emmenés par leur maître à jouer Hubert Hausser, ils remportent deux années de suite le championnat de France amateurs (1969 et 1970). Il s'agit alors d'un vrai championnat de France, très disputé et dont la finale se déroule au Parc des Princes. La finale de 1970 contre Montélimar est d'ailleurs le dernier match disputé dans l'ancienne enceinte de la porte d'Auteuil, les travaux de démolition en vue de sa reconstruction ayant débuté dès la rencontre finie. Ces exploits nationaux valent à Hubert Hausser l'honneur d'intégrer l'équipe de France amateurs (14 sélections).
Cette même année 1970 est aussi marquée par la fusion entre le Racing et les Pierrots, qui ramène Hubert Hausser dans le giron de son club formateur, ou plutôt du RPSM. Il évoluera en fait avec l'équipe réserve en championnat « National » - une D2 mixte à trois groupes - avec beaucoup d'anciens Pierrots, au stade de la porte de Kehl. Une situation qui reflète une fusion jamais vraiment réalisée dans les faits, les amateurs repartant vite refonder l'AS Vauban. Hubert Hausser sera de ceux-là et sera même rejoint par son frère en 1974, même si de son côté il glissera rapidement vers une carrière de dirigeant tout en gérant d'importants dossiers immobiliers - la place des Halles c'est aussi lui. Repartis du bas de l'échelle, les Jaunes et Noirs enchaînent une incroyable série de matches sans défaite et décrochent à nouveau deux titres consécutifs de champion de France de D3 (1981, 1982).
Hubert Hausser figurait encore cette saison au sein de l'organigramme de l'ASP Vauban, son club de toujours. Deux ans après la mort d'Emile Stahl, c'est une nouvelle grande figure de l'épopée des Pierrots, et du football strasbourgeois, qui nous quitte.
La photo illustrant cet article ainsi que la plupart des informations sont tirées de l'ouvrage collectif « Cent ans de football en Alsace » (LAFA, 2001).
