Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Cannes - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par guigues
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4 comm.

Premier match du cycle retour alors que le cycle aller n'est pas totalement fini, puisqu'il reste le match face à Bayonne. Le déplacement dans l'antre de la Bocca est assurément une affiche pour les amateurs de pérégrinations exaltées, et du Racing.

Pour ce stade mythique qui a vu évoluer les plus grands, un bus estampillé UB90 est officiellement prévu, et quasi plein. Le départ tôt dans la nuit rend possible une petite excursion sur la Croisette à la recherche d'un verre de Picon fraichement tiré.

Stade mythique cherche projet de rénovation.


14h00 : il est temps de se rendre sur les lieux du match, le stade Pierre de Coubertin, appelé plus familièrement la Bocca du nom du quartier ou il est implanté. Nous arrivons sous bonne escorte au centre sportif des Mûriers, emplacement choisi comme parking visiteur et qui nous laissera donc le loisir d'assister à quelques matchs de poussins le temps de la traditionnelle fouille. La sécurité et la police sont courtoises même si le dispositif est plus proche d'un match de D1 que d'une rencontre de National.

Le stade ressemble extérieurement à un élément défensif de la ligne Maginot. A l'intérieur ce n'est guère mieux, même si un parfum d'années 1980 flotte dans les travées. On imagine aisément le stade bondé, les grillages pris d'assaut, les tribunes en préfabriqué vibrer sous l'impulsion des feux ghetto rasta, ce groupe Ultra de la grande époque cannoise. Au lieu de ça, le stade est vide. En populaire nord une cinquantaine de jeunes ont pris place derrière une banderole éponyme. Les latérales sont moyennement remplie, à noter la banderole Ultra Cool Cannes, avec des supporteurs réellement coooools derrière.

The Game !

Chez les locaux le match débute par une banderole appelant à un sursaut d'orgueil après l'humiliation subit en coupe de France la semaine dernière. Elle sera suivie d'un second jeu de banderoles en deuxième mi temps.

Coté visiteurs on compte environ 75 fans du RCS. Le parcage est orné de différents drapeaux et étendards : UB90, gruppo Gamma GT et Sektion Stadion Verbot Berlin (interdits de stade dans la langue de Goethe, apposé dans la plupart des stades et par la plupart des supporteurs en hommage à leurs camarades privés de leur passion) qui témoigne de la présence de supporteurs du Hertha en villégiature sur la côte d'Azur. Quelques chants leur seront dédiés en seconde période lorsque le match prendra une tournure tragico-soporifique.

De nombreux drapeaux du club, de la région et même de l'Irlande occupent le grillage pour ce que certains stubistes qualifient de bâchage à l'anglaise. Effet visuel garanti. Enfin une banderole à la mémoire de Samuel, ce jeune supporteur disparu tragiquement il y maintenant quatre mois, est également présente.

L'ambiance part bien dans la latérale occupée par les Alsaciens. Les chants se succèdent, l'équipe fait une bonne entrée en matière. Mais sur un coup-franc les Cannois ouvrent le score sans que Gurtner ne réagisse. Ce coup du sort ravive la flamme cannoise et réveille le stade. Du coté visiteur, c'est l'abattement et il devient vite clair que le RCS ne recollera pas au score, sans même imaginer qu'il puisse prendre l'avantage. Le kop du Racing s'éteint donc au fur et à mesure de la seconde mi temps, réagissant plus aux faits de jeu et développant certains chants ou comportements à la limite de la détresse psychologique. La Bocca n'est pas l'Argentine mais le public prend en grippe l'arbitre dont la prestation fut à la hauteur des joueurs : peu convaincante. En fin du match quelques airs connus résonnent et les Cannois s'échappent au classement.

Au coup de sifflet scellant le résultat, Milovan Sikimic vient donner son maillot et quelques explications à travers les grilles. Désolé pas de retranscription car pas le courage d'aller entendre ce que tout le monde sait déjà, notre équipe n'est pas taillé pour la remontée immédiate. Julien Outrebon vient également saluer les supporteurs, imité de loin par quelques uns de ses camarades.

Coté transport.


Cet horaire atypique présente l'avantage de nous renvoyer rapidement dans notre chère Alsace. Si l'aller c'est bien passé, le retour fut à la limite de tourner au cauchemar. Cauchemar récurrent sur ce trajet pour ceux qui se souviennent des fameux témoins de Génova narrés par conan quelques années plus tôt. En effet, après avoir voyagé tranquillement nous nous retrouvons contraints de quitter l'autoroute par la sécurité civile Italienne. Dans une ambiance surréaliste : brouillard, et signalisation faite de morceaux de bois enflammées ! Ils détournent le bus sans plus d'explications. Nous sommes donc quitte pour une ballade dans la campagne italienne, sans indication de direction, dans un brouillard qui rappelle plus l'Ecosse que la Lombardie. 1 heure d'errance et quelques frayeurs plus tard nous retrouvons Milan et le chemin de la Meinau pour un retour au petit matin. Allez Racing.

guigues

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