Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Dans le rétro : avril 1981

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Souvenir/anecdote
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Par strohteam
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Can't wait for saturday to Begin

Reagan prend une bastos, le Racing entame sa série post-79 de reconstructions avortées et on parle transferts, puisque c'est de saison.

Résumé de l'épisode précédent : après avoir souffert tout l'hiver suite à un début de saison plombé par le limogeage tumultueux de Gilbert Gress, le Racing a commencé à relever la tête en mars 1981, alignant victoires à domicile et nuls à l'extérieur. On essaye de se convaincre en coulisses que la page est tournée et que l'équipe va rapidement retrouver sa place dans les hautes sphères du championnat.

C'est le 30 mars que le déséquilibré John Hinckley est le dernier en date à blesser par balle un président des Etats-Unis, mais la nouvelle n'arrive en manchette des quotidiens régionaux que deux jours plus tard avant d'être développée le lendemain et les jours suivants, la convalescence de l'ancien acteur étant au demeurant assez rapide. Insensible à ces tourments et aux prises de bec entre Alexander Haig et George Bush pour l'intérim, le Racing s'impose à domicile pour son match aller des huitièmes de finale de la coupe de France face à Angoulême (D2) sur le score de 2-0. La décision ne s'est faite que dans le dernier quart d'heure grâce à des buts de Didier Six et Léonard Specht. Un scénario qui reflète bien le profil d'une équipe solide derrière, mais orpheline en attaque de son trident champion de France.

La perspective d'un quart de finale de coupe de France donne un peu de relief à une fin de saison sans enjeu, où le Racing n'est concerné ni par le maintien ni par la lutte pour une place en coupe de l'UEFA. Un classement forcément décevant au vu des saisons précédentes qui pousse les dirigeants à envisager un remue-ménage pour l'exercice suivant. On parle donc beaucoup transferts durant ce moi d'avril. Du côté des départs, le transfert de Didier Six à Stuttgart n'est plus qu'un secret de polichinelle, le Racing ne pouvant résister à la tentation de faire une affaire financière en vendant un joueur qui, en quelques mois, s'était déjà signalé par quelques écarts de comportement. En sens inverse, l'arrivée du milieu danois de Mönchengladbach Carsten Nielsen est annoncée dans la presse dès le 2 avril et conclue le 14, pour un montant de 900.000 marks. Le nom de l'attaquant belge Albert Cluytens est également évoqué mais avec moins d'insistance. Il faudrait pour cela libérer une place d'étranger ce qui supposerait, en l'occurrence, le départ d'Isaac Peretz. Une éventualité que l'avant-centre israélien découvre dans les journaux, non sans amertume. Autre joueur à confesser ses états d'âme à la presse, Michel Decastel qui annonce son départ dans les DNA du 19 avril. L'ancien chouchou de Gilbert Gress, qui avait envisagé de le titulariser à la place de Francis Piasecki, regrette d'avoir été pris en grippe par le public et les dirigeants du Racing.

En championnat, l'équipe obtient un bon nul à Tours (1-1) avec une défense remodelée puisque privée de Domenech (entorse) et du libéro Jean-François Jodar. Il a même fallu rappeler dans l'urgence le responsable de l'équipe réserve Arsène Wenger, celui-ci laissant provisoirement les clés de l'équipe II à Freddy Zix. Après ce match en milieu de semaine, le Racing reste dans l'Ouest pour le match retour de coupe de France à Angoulême. La rencontre est âpre et finalement finalement perdue par les Alsaciens (2-1), qui inscrivent toutefois un but décisif par Peretz sur un dégagement de Dropsy à peine effleuré par la défense charentaise. Au même moment, la navette spatiale Columbia réalise son premier vol d'essai, son atterrissage étant même retransmis en direct à la télévision.

Lancé sur une bonne série en championnat comme en coupe, le Racing parvient à nouveau à susciter un peu d'engouement, d'autant plus que la prochaine affiche à la Meinau est alléchante, avec la venue des ambitieux Girondins de Bordeaux. Sous la houlette de leur nouvel entraîneur Aimé Jacquet, les Bordelais s'affirment comme une des meilleures équipes françaises du moment, et vont effectivement dominer la décennie jusqu'à l'irruption de Bernard Tapie dans le milieu. Un match Strasbourg-Bordeaux forcément spécial pour Albert Gemmrich qui s'attend à un marquage rude de Rémy Vogel sur son aile. Le match attire 15.000 spectateurs, soit le première fois que la barre des 10.000 est dépassée à la Meinau depuis le fameux match contre Nantes. Le Racing ouvre la marque dès la neuvième minute par Peretz sur un exploit individuel de Six. Il ne parvient cependant pas à faire le break et c'est Bordeaux qui égalise à la 50' par Bernard Lacombe, sur une action peut-être entachée d'une contrôle de la main. En fin de match, Six tape pour la quinzième fois de la saison sur le poteau ce qui, évidemment, alimentent les regrets des supporters du Racing qui voient leur club engoncé à une septième place alors considérée comme indigne de son standing. Toujours est-il que Bordelais et Strasbourgeois se retrouveront encore deux fois suite au tirage au sort des quarts de finale de coupe de France, effectué par Michel Sardou.

Le match suivant emmène les Racingmen sur la Côte d'Azur et plus précisément au stade du Ray, d'où ils ramènent un 0-0, Six touchant une nouvelle fois du bois. Un match monotone chroniqué avec peu d'allant par une presse spécialisée surtout focalisée sur la demi-finale de coupe UEFA entre Sochaux et Alkmaar, qui se déroule au même moment. Les Doubiens finissent par s'incliner malgré un match courageux en Hollande, et ne parviennent donc pas à rééditer l'exploit de Bastia trois ans plus tôt.

La fin du mois est largement occupée par la préparation de la rencontre France-Belgique, qui s'annonce décisive pour la qualification au mondial 1982. Pour cette confrontation face aux Diables rouges, Michel Hidalgo appelle à nouveau les trois Strasbourgeois Dropsy, Six et Specht, les deux premiers nommés étant titulaires au Parc. Didier Six inscrit d'ailleurs le but donnant l'avantage aux Bleus, qui s'imposent finalement 3-2. Le Racing, de son côté, meuble la trêve internationale en disputant un match amical à Mulhouse contre le Bayern Munich. La rencontre est organisée par le fantasque André Goerig et prend des airs d'exhibition puisque le onze alsacien, privé de ses internationaux, est renforcé par deux champions 1979, Albert Gemmrich et Yves Ehrlacher. Preuve évidente du travail de sape de cette génération, le Racing s'incline 0-4 avec notamment deux buts de Karl-Heinz Rummenigge. Au même moment, on apprend que Isaac Peretz reste finalement à Strasbourg, le transfert de Cluytens n'ayant pas abouti. Une issue qui a sans doute été facilitée par les deux buts décisifs inscrits par « Vicky » au cours de ce mois d'avril.



Article écrit à partir des archives du mois d'avril 1981 des Dernières Nouvelles d'Alsace et de France Football.

strohteam

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Stammtisch
  • chris68 le trio direct racing Menes Keller hyper malaisan
  • il-vecchio Wie bitte? MK veut une presse Propagandastaffel ou la Pravda pour les russophones.
  • iuliu68 bon normalement Thomas Fritz devrait pointer le bout de son parapluie
  • iuliu68 Jafar, Fontenla
  • chris68 le racing leur menace de plus les accepter en conf" qu'ils se doivent de relayer la com' officielle?
  • chris68 c'est quoi encore cet article de direct racing?
  • takl ça y est je suis énervé.
  • takl vivement la flamekueche burger vegan sans gluten. Avec sauce samourai.
  • takl les flammekueches chimiques de kauffer's sont un signe précurseur de l'Apocalypse.
  • takl après Alain Falento, verrons-nous réapparaitre Jafar Halali?
  • gibi68 Le malheur des uns va peut être faire le bonheur des autres
  • chrischarp Ouh la, ça va être vraiment compliqué pour Nantes qui vient de perdre Simon...
  • guigues hopla
  • alainh68 0 - 0 , à la fin du temps réglementaire et des prolongations et 5-4 aux tirs aux buts
  • alainh68 Pologne qualifiée et dans le groupe de la France
  • takl On dirait le nom d'une entreprise de BTP
  • jack Laporte - Le Normand
  • jack Charnière 100% d’origine française pour l’Espagne ce soir
  • takl vivement qu'il devienne espagnol!
  • detroitusa Heureusement que j’ai vu MBappe sur le feuille de match … invisible!

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