Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Apocalypse Meinau

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Par iuliu68
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© denisub90

Repentez-vous fidèles supporters, car la Fin du club est proche. D'après le Livre des Révélations, les signes ne trompent pas : c'est pour samedi !

Cette fois c'est sûr, l'exégèse des textes anciens le prouve : le Racing c'est foutu. Là, tout de suite, le 21 mai pour être précis. Et encore, l'auteur n'a pas eu le courage de se remettre au maya, mais généralement c'est pas les derniers dans le registre déprimant.

C'est donc plongé dans les terribles pages de l'Apocalypse de ce bon John que nous avons pu trouver tous les signes et augures qui convergent vers le terrible constat de la plongée vers le néant noir, obscur, sombre et vachement pas clair finalement des oubliettes de l'histoire.

A titre d'aparté, jpdarky est lui tombé sur un fort sombre opuscule alors qu'il déambulait dans les caves du stade, essayant de trouver les fameuses tondeuses afin de se faire une idée de leur état avant une offre potentielle. Ce manuscrit, relié pleine peau de serpent de bottes de Frank Leboeuf s'intitule Le Meinaucronomicon mais, franchement, c'est imbitable. Concentrons-nous donc sur les visions de Jeannot la Gamberge.

Les 7 anges et les 7 trompettes


Première allusion claire au Racing. La trompette est un élément biblique annonçant toujours de grandes catastrophes, les petites venant plutôt sans tambour ni trompette. On songe ici à l'instrument à vent dont jouèrent Philippe Ginestet et Jafar Hilali, mettant à bas leur projets de stade mirifiques. A moins que ce ne soit du pipeau ? En tout cas, ça soufflait rudement.

Admettons pour la suite que ce soit des vuvuzelas, c'est raccord avec le calendrier du début de notre fin, l'été dernier. Revenons à la Bible.

1er vuvuzela : « Le premier (ange) sonna de la trompette. Et il y eut de la grêle et du feu mêlés de sang, qui furent jetés sur la terre ; et le tiers de la terre fut brûlé, et le tiers des arbres fut brûlé, et toute herbe verte fut brûlée ». Référence limpide aux jets de fumigènes sur le terrain qui auraient amené Jafar à jouer le dernier match à domicile à huis clos. Le tiers des points sera enlevé. De la grêle mêlée de feu, il faut reconnaître que c'est très fort, la grêle ne brûlant en général que très mal, mais leurs exactions n'ont pas de commune mesure.

2e vuvuzuela : « Le second ange sonna de la trompette. Et quelque chose comme une grande montagne embrasée par le feu fut jetée dans la mer ; et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des créatures qui étaient dans la mer et qui avaient vie mourut, et le tiers des navires périt ». Allégorie du futur dépôt de bilan du club qui signifierait la fin du centre de formation. En effet, la « grande montagne », si ça n'est pas José Luis Chilavert, symboliserait l'immense travail des éducateurs, qui tombe donc à l'eau.

3e vuvuzela : « Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau ; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Le nom de cette étoile est Absinthe ; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d'hommes moururent par les eaux, parce qu'elles étaient devenues amères ». Allusion claire comme de l'eau de source aux supporters qui noient leurs chagrins dans le Picon bière. C'est en quelque sorte l'Apocalypse de Saint-jean-marie.

4e vuvuzela: « Le quatrième ange sonna de la trompette (...).Je regardai, et j'entendis un aigle qui volait au milieu du ciel, disant d'une voix forte: Malheur, malheur, malheur aux habitants de la terre (...) » Facile, on connaît tous de tels volatiles de mauvais augure. On les distingue des emplumés, dont les plumes tiennent avec du goudron mêlé de rancoeur. Le Racing en pullule. A moins qu'il ne s'agisse de la démission du conseil de surveillance de Patrick Adler.

5e vuvuzela : Bien plus proche de nous résonne le son horrifiant de la 5e trompette « Le cinquième ange sonna de la trompette. (...) De la fumée sortirent des sauterelles, qui se répandirent sur la terre (...) Il leur fut dit de ne point faire de mal à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre ».
Décidément, Mme La Bible insiste beaucoup sur la verdure, les salades, la chlorophylle. On aurait tort de ne pas s'y intéresser. C'est de Racing Espace Verts dont il s'agit, ou plutôt de la fameuse tentative avortée de vente des tondeuses.

6e vuvuzela : « Le sixième ange sonna de la trompette. Et j'entendis une voix venant des quatre cornes de l'autel d'or qui est devant Dieu, et disant au sixième ange qui avait la trompette: Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d'Euphrate ». Il faut reconnaître que nous n'avons rien compris à ce passage. Ce 6e vuvuzuela sème donc la controverse. Christophe Cornelie dort à l'hôtel, soit, mais qui paye ? Et puis pourquoi revenir sur Fehrat Khirat (car Euphrate se dit en turc Firat) ? « Le grand fleuve » désigne-t-il Jafar, dont le prénom signifie en arabe... fleuve !

7e vuvuzela : La septième trompette annonce le combat du Bien contre le Mal. Le lecteur choisira tout seul, comme pour les cow-boys et les voleurs, Luke Skywalker ou Darth Vader ou Schalke04 vs. le BVB Dortmund.

Les 4 cavaliers de l'Apocalypse :


Il est dit que lorsque la fin des temps sera venue, quatre cavaliers sèmeront le chaos et la destruction. Remémorons nous mes frères les mots des poètes Dave, James, et Lars en 1983 [1] :

Time has taken its toll on you
The lines that crack your face
Famine, your body it has torn through
Withered in every place
Pestilence, for what you had to endure
And what you have put others through
Death, deliverance for you for sure
Now there's nothing you can do


Premier cavalier de l'apocalypse : «Je regardais, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. » Référence au premier cavalier, celui de la mort, la mort du club. La « couronne » est attribut de roi, et Hilali ne se fait-il pas appeler Jafar 1er ? Et, à y regarder de plus près, c'est vrai qu'il a une belle tête de « vainqueur ». Allez champion fais nous rire [jaune] une dernière fois. Il faut aussi savoir lire entre les lignes. En effet, on a à faire à la Bible, pas au Guide Marabout de la peinture sur soie en milieu nudiste : plusieurs sens superposés et non exclusifs coexistent.

Les attributs du roi sont aussi une référence directe à un des actes fondateurs du déclenchement de la glissade vers le néant de notre club, l'arrivée de Claude Leroy aux commandes du club. D'ailleurs Paco Rabanus lui-même écrivait « L'an mil neuf cens nonante neuf sept mois, du ciel viendra un grand Roy d'effrayeur ? ». C'est très clair Leroy partait pour vaincre, il annonçait Diego Hector Garay comme meilleur que Marcello Gallardo, ou Belloso plus puissant qu'un buffle des docks argentins. Les airs guerriers et triomphants de leroidec au sujet des Argentins étaient d'ailleurs déjà un signe avant-coureur de la fin de notre club vendredi contre Bayonne. La communauté basque en Argentine n'est elle pas la deuxième plus importante après la diaspora allemande psychorigide du milieu des années 1940 ? Hé oui, tout se tient, tout est dans tout et le cercle se referme implacablement.

Deuxième cavalier de l'apocalypse : : « Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée. » C'est le cavalier de la guerre, celle déclenchée par Hilali aux supporteurs. Mais le cheval roux peut aussi désigner guigues au stade de la Licorne, voir Yannick Rott même si on ne voit pas trop quel mal il pourrait faire. Cependant, il ne faut négliger aucun détail quand on fait dans l'exégèse pointue.

La guerre c'est mal, on me l'a dit, donc a priori c'était pas bien de déclarer la guerre. A partir de là, j'en tire les conclusions qui s'imposent, et donc Jafar est méchant. Jusqu'ici tout concorde. Ce qui est amusant quand on cause de discorde.

Troisième cavalier de l'apocalypse : «[...] et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier ; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. » Le troisième cavalier, celui de la famine, nous ramène mystérieusement à l'ésotérique déclaration d'Hilali « je ne suis pas une pompe à blé ». La famine désigne également le conflit avec SportFive qui nous a privés de sandwiches merguez. Saint Ritter priez pour nous, mais c'est trop tard.

Quatrième cavalier et fin du club samedi : Car 7 trompettes multipliées par 4 cavaliers = 28, soit samedi 21/05/11 (21+5+1+1= 28). Le jour d'après. Après le passage du dernier cavalier, symbolisé par la volonté démoniaque de la bête de jouer le dernier match à huis clos : « Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. » Après tout, Laurent Fournier n'a-t-il pas déclaré : « Pour moi le foot est un spectacle. Et un match sans spectateurs, ce n'est pas un match, c'est une séance d'entraînement. Sans les spectateurs, c'est la Mort ».

Oui, la MORT, celle là même que après il n'y a plus rien, le quatrième cavalier, chevauchant son destrier vert. Vert comme la pelouse du désespoir de vendredi soir.

Une dernière correspondance temporelle : le royaume des morts se dit Schéol en hébreu scientifique. Oui, soit exactement la prononciation de Jung-Won Seo [dire « Tcho », c'est officiel] quand on est enrhumé. Le lutin coréen n'a pas été recruté par Claude Le Roy, certes, mais il a débarqué en 1998, soit la sinistre année qui marqua par les événements de juillet le début de la fin du football que nous avons tous aimé, celui d'avant Sophie Thalmann et la méprisable cohorte des besogneux du football marketing qui n'en finit plus de hoqueter la bile de sa rapacité et sa décadence morale s'acharnant à détruire le beautiful game, et par effet collatéral notre club, le phare du football du Grand Orient de la France.

Nous sommes donc condamnés à errer dans le néant d'un monde sans notre Racing Choucroute Saucisse pour les éons obscurs et vides qui s'ouvrent devant nous comme un puits sans fond à côté duquel le gouffre de Padirac n'est qu'une vulgaire ornière.

Note


[1] Franz-Olivier Giesbert soutient dans son opus Veste en tweed et mèche rebelle de 1985 que nos trois artistes (ndlr : Metallica) composèrent cette oeuvre magistrale en se désespérant devant les quatre buts passées à Dominique Dropsy par Eric Pécout, Manuel Amoros et Dominique Bijotat en mars 1983 lors d'une amère défaite 0-4 à la Meinau contre l'ASM. Le rapprochement est troublant.






Article collectif écrit avec jpdarky et zottel, sur une idée originale de iuliu68.

iuliu68

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