Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

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Par marc
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Vercoutre n'a rien pu faire sur les trois buts sedanais © Karim Chergui

Le Racing a préféré laisser passer sa chance en Coupe de France en se présentant sans envie, sans solidarité et sans âme face à Sedan, troisième de Ligue 2. Inconsciemment (ou non), le Racing a fait l'impasse et Sedan s'est logiquement imposé (3-

Alors qu'on se dirigeait vers la titularisation inédite de Rudy Carlier aux côtés d'Alexander Farnerud en attaque, Jacky Duguépéroux a surpris son monde en alignant d'entrée Mickaël Pagis, à moitié rétabli de se blessure aux côtes et qui, initialement, ne devait même pas faire partie du groupe. Malgré cette bonne nouvelle, le Racing ne se montre pas offensivement. Sedan non plus d'ailleurs. Le début de match est timide et même si le Racing paraît globalement supérieur techniquement au CSSA, les Strasbourgeois n'ont pas la main-mise sur le match.


Le Racing déjoue et Sedan ouvre la marque

Rapidement, les Racingmen se distinguent par un jeu brouillon mêlant erreurs de relance et passes hasardeuses. Les actions sont quasi inexistantes jusqu'à cette chevauchée de Gueï sur le côté droit. L'Ardennais est joliment taclé en patron par Cédric Kanté mais l'arbitre assistant conseille à M. Duhamel de siffler cette faute imaginaire. Les Strasbourgeois ont du mal à comprendre, Sidi Keita toujours aussi fougueux, récolte un carton jaune pour contestation (bilan : 4 matchs professionnels, 3 cartons jaunes, 1 carton rouge) et Stéphane Noro s'en va battre tranquillement Rémy Vercoutre, le gardien désigné titulaire en coupe côté Racing.

On joue la 25ème minute, Sedan mène au score alors qu'aucune des deux équipes n'avait encore pris l'ascendant sur l'autre. Les Alsaciens ont du mal à digérer ce but au goût amer et plongent complètement dans les approximations et dans une facilité par réellement la bienvenue à ce moment du match.

La première action strasbourgeoise survient à la 30ème minute lorsqu'un bon centre d'Abdessadki est repris de la tête par Alexander Farnerud. Le ballon passe bien au dessus des buts de Regnault. Le Racing tente mais est incapable de faire sauter la défense adverse composée de 5 éléments complémentaires et rigoureux dans l'effort. La mi-temps arrive alors que les deux gardiens n'ont quasiment aucun travail à effectuer malgré quelques bonnes circulations de balles de part et d'autre.


Les Alsaciens n'y croient pas et Sedan enfonce le clou

La deuxième mi-temps démarre sur les mêmes bases. Le Racing est pataud, manque de conviction et de motivation. Pagis quitte d'ailleurs rapidement ses partenaires (48ème) et est remplacé par Carlier, Jacky Duguépéroux souhaitant sans doute économiser son attaquant pour le match de championnat face à Touloiuse mercredi. C'est toutefois lui qui se montre le plus dangereux à la 54ème par l'intermédiaire de Sidi Keita qui reprend un corner cafouillé aux 6 mètres. Son ballon est repoussé par un défenseur ardennais sur sa ligne.

5 minutes plus tard, une longue ouverture des 20 mètres sedanais arrivent dans le dos de la défense alsacienne. Le duel des deux Cédric, Sabin et Kanté, tourne superbement à l'avantage du premier nommé. Après un contrôle réussi, le Sedanais s'amène le ballon d'une talonnade pour lui même (façon Drogba) mettant complètement dans le vent le meilleur Strasbourgeois du match. La suite, c'est un pied gauche parfaitement ouvert aux 16 mètres qui permet de tromper facilement un Rémy Vercoutre qui ne peut rien faire.

Le Racing est mené 2-0, on est arrivé pile à l'heure du jeu et rien ne permet d'y croire encore. Les Sedanais assurent s'appuyant sur un système de jeu cohérent et rigoureux. De leur côté, les Alsaciens sont tous au diapason, faisant tous preuve d'un manque flagrant d'implication dans le match à l'image d'Abdel Fahmi qui préfère tricoter dans sa défense plutôt que d'assurer les dégagements. Les passes n'arrivent pas. Le Racing est sans logo sur le maillot (c'est devenu une coutume en Coupe de France !) et sans âme sous le tricot.


Réduction du score mais retour rapide sur terre

Toutefois, à la 64ème minute de jeu, Abdessadki travaille bien au centre du terrain. Il lance Farnerud en profondeur dans la surface, le Suédois rate complètement son contrôle et le ballon est mal renvoyé par la défense ardennaise. Pascal Johansen est à l'affût et reprend sans contrôle. Patrick Regnault ne voit pas la frappe partir et est battu. Le Racing réduit le score dans une joie mesurée et le Colmarien marque son premier but sous le maillot bleu

Sur le coup d'envoi, les Sedanais se dépêchent de remettre les pendules à l'heure en crucifiant Vercoutre pour la troisième fois de la soirée grâce à un super but de Gagnier. Sa reprise aveugle en demi volée ne laisse aucune chance au suppléant de Stéphane Cassard qui reste figé. Encore une fois, la défense alsacienne s'est fait prendre de vitesse en profondeur.


Priorité au championnat

Les carottes sont cuites, même s'il reste 25 minutes à jouer. On comprend désormais que le Racing n'est pas venu dans les Ardennes avec de grandes intentions préférant se concentrer sur le championnat et sur la Coupe de la Ligue dans laquelle il a un coup à jouer. La fin de match se résume d'abord à une bonne gestion sedanaise ponctuée par de nombreuses fautes et par quelques offensives dangereuses mais aussi à quelques actions chaudes côté Racing avec notamment une frappe de Farnerud à l'entrée de la surface et une tête de Haggui sur le corner qui suit. Deux actions qui auraient pu faire mouche.

Le match se termine tranquillement et les Sedanais peuvent célébrer leur victoire avec leur maigre public (5000 spectateurs). Les Alsaciens, quant à eux, prolonge leur série de défaites en Coupe de France. Le Racing n'a plus gagné le moindre match dans cette compétition depuis trois ans. Les esprits vont rapidement se tourner vers le championnat où le RCS aura fort à faire à Toulouse mercredi. On peut toutefois espérer (et penser) que les joueurs sauront se remobiliser face à des Toulousains qui n'auront pas forcément aussi bien « gérer » leur match de Coupe de France du week end face à Gambsheim (ce samedi au stade de Geispolsheim, à 18h).

marc

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