Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Apocalypse now

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Après-match
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Par slade
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© denisub90

La fin du calendrier maya coïncidait avec la fin du calendrier des matchs de l'année 2012, et au lendemain de l'Apocalypse les Strasbourgeois se rendaient dans une ville sinistrée.

Belfort fait partie de ces cités que l'on trouve charmantes uniquement par charité chrétienne, et à l'approche de Noël que nous oublierons la laideur de cette ville et soulignerons toutefois le stade au nom étrange qui constitue un croisement architectural entre un Club Med et la contrefaçon du quartier espagnol d'Europa Park. Le contingent alsacien copieusement garni se place en tribune couverte, à l'abri du Déluge qui s'abat.

François Keller a mis en place une équipe résolument offensive après deux mois sans victoire et de nombreuses désillusions face aux mal-classés de ce championnat. Belfort, mal en point, devait être la victime expiatoire s'apprêtant à être sacrifiée sur l'autel de la montée.

Equipe



La fin de l'immonde

Les premières minutes sont à l'image des derniers matchs, insipides et profondément ennuyeuses. Tandis que le désespoir gagne les tribunes, le vétéran Mohma se charge de réveiller tout ce beau monde en alertant son propre gardien sur un centre tendu. A vrai dire, il serait imprudent de trancher en faveur de la faute du défenseur ou de l'apathie du portier, toujours est-il qu'il fallut une part de chance pour ne pas voir le Racing concéder stupidement l'ouverture du score.

Les Strasbourgeois se réveillent, menés par l'excellent Anthony Sichi occupant exceptionnellement le flanc gauche du milieu de terrain. Ce demi-réveil voit l'ancien capitaine Ludovic Golliard - semblant par ailleurs perdu à un poste qui n'est pas le sien - marquer d'une tête smashée par-dessus le portier belfortain. La joie est cependant de courte durée, le corps arbitral révélant aux yeux de tous une faute pour le moins difficile à discerner.

Ce quart-d'heure où enfin du football était pratiqué après trente minutes de passes ratées et de kick'n'rush se conclut par un coup franc, en forme de mini-corner, venant s'écraser mollement sur la barre transversale de Duki, qui avait mal anticipé la trajectoire du cuir.

We don't need Batman, we've got Robin

Pendant la pause, Robin Binder et Benjamin Genghini se préparent à entrer en jeu pendant que leurs petits camarades entendent parler du pays, de façon payante au vu du regain d'envie constaté au retour des vestiaires. Ainsi, le schéma tactique reprend le mythe des Quatre cavaliers de l'Apocalypse et mise sur la fougue et l'envie des deux attaquants, et sur la maitrise technique des deux ailiers. Le bloc défensif, quant à lui, reste inchangé, très bien emmené par le duo Modeste-Sikimic.

Equipe


Fight club

Benjamin Genghini dès son premier ballon montre que sa montée en puissance au fil des matchs ne doit rien au hasard, en traversant la largeur du terrain balle au pied. Cette envie se révèle à nouveau par la puissante frappe de Mohma de 40 mètres que le gardien belfortain détourne de sa lucarne du bout des gants .

Anthony Sichi, encore lui, profite de la dépense conjointe de Ledy et Binder devant pour adresser une merveille de passe à un Thomas Martin aux faux-airs d'avant-centre dont l'enchainement parfait contrôle de la cuisse et reprise en lucarne du gauche laisse pantois Veron.

Le score aurait pu être assez vite doublé par différentes phases de jeu de bonne facture, notamment lorsque Ledy croise une frappe qu'il aurait pu transformer en passe décisive pour Robin Binder.

Le score aurait aussi pu être élargi si l'arbitre avait sifflé un penalty et une expulsion suite au fauchage en face à face de Veron sur Ledy. Mais seule une sortie de but fut accordée.


La passe de Trois n'aura pas lieu

Le Racing finit plus mal cette deuxième partie de match qu'il ne l'a entamée, notamment par des sorties de Ziman Duki peu sûres en guise de libéro, notamment celle intervenue à la 87ème qui aurait pu coûter deux points sans la vigilance conjointe de la barre transversale et de Milovan Sikimic, merci à eux. Le spectre d'une troisième défaite consécutive a plané sur Belfort.

Les dernières minutes furent pénibles et longues, les arrêts de jeu nombreux, la faute à la demi-heure nécessaire pour récupérer le moindre ballon sorti des limites du terrain, mais il n'y aura pas de hold-up à Belfort et l'arbitre a pu enfin donner un des rares coups de sifflet justifiés en renvoyant les 22 acteurs dans leurs foyers.

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François Keller satisfait, le poing serré, peut souffler et être satisfait de l'envie démontrée en deuxième mi-temps. Gauthier Pinaud et Julien Perrin, quant à eux, observent la majorité des joueurs venue saluer les supporters massés aux abords du terrain.

Espérons désormais que 2013 soit synonyme de montée, sinon ce pourrait bien être la fin de notre monde.

slade

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