Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Sochaux devant

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Auteur(s)
Par zottel, jpdarky
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On peut savoir conduire sans avoir inventé l'eau tiède. Ni l'eau froide. Ni Sochaux II.

D'emblée, ce qui frappe dans le FCSM, c'est qu'il a fallu accoler deux villes relativement sans intérêt pour créer une entité totalement insipide, voire insignifiante. C'est de la contre-physique : au lieu que l'assemblage vaut plus que les particules séparées, la fusion des machins a créé un bidule encore plus tout pourri (ou un truc du genre). Le FCSM, c'est la matière noire du football français. Mais n'allons pas trop vite.


Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel


Le Doubs est un département béni des dieux, non pas pour son sous-sol ou la pellicule humaine posée dessus dont nous reparlerons, mais plutôt ce qu'il y a dans l'intervalle : dans le désordre, faune,... fromage,... et le relief enfin, gracieusement plissé comme un massage abdominal de Mixu Paatelainen.

Le relief du Doubs peut changer les âmes les plus médiocres. Il n'est pas de visiteur du Doubs qui n'est revenu de Mouthe transformé, Mouthe dont on aperçoit le Crêt de la Neige dont on aperçoit le Mont Blanc (par beau temps), ce qui n'est pas rien, et tout en rêvant de bain de soleil à Verkhoïansk. C'est d'ailleurs là que le Mammouth laineux choisit d'engendrer l'éléphant d'Afrique, réalisant après des millions d'années d'évolution qu'on ne pouvait vaincre l'hypothermie.
Mais ce n'est là qu'un épisode tardif d'une histoire glorieuse. L'habitant primitif, dont on conserve la trace moulée dans la pierre, est l'ammonite, dont, on s'en souvient, l'extinction remonte à la reprise de l'équipe par Gilbert Gress et à une indigestion massive de pamplemousse.

Quand on y songe, il y a dans tout cela les signes d'une décadence. Les observateurs et amis de Gilbert n'avaient pas manqué de déplorer l'ardeur au travail et la virilité de l'équipe de bactéries qui avait précédé les mollusques. Et cela sans compter la profondeur du regard des bactéries, qui n'est pas sans évoquer Sébastien Loeb regardant un film de Bergman ou le regard insondable à l'indicible profondeur abyssale (le gouffre de Padirac à côté, c'est une vulgaire ornière) de Salim Arrache lorsqu'il entend la blague de l'Alsacien qui demande au Doubiste : "Du bist doubiste ? Ah joooo".
La décadence de bactéries en ammonites n'étant qu'un début. Pour faire bref, "pourtant que la montagne est belle" aurait dit Jean Ferrat, et tout est dans le "pourtant".


Message de l'auteur


Tragiquement, le succès de l'industrie du bonhomme-en-fil-de-fer, née durant les longs hivers de montagne, attisait la vulgarité de mercanti (et encore, le bonhomme aurait pu être en mousse, imaginez le carnage) qui sommeillait dans le bouseux innocent. Il fallait aussi compter avec sa nature bipède, conçue dans la glaise et conformément au manuel (voir Shakira nue figure 1), qui porte invariablement à trahir pour la paresse horizontale ou le bougisme sur roues...

Tout ceci jetait les bases du règne de la bagnole, qu'on peut représenter comme une couche de goudron sur la rose qui ce matin avait éclose. Rien de plus laid, de plus inutile, de plus désespérant qu'un illettré investi de la toute-puissance du permis des non-marchants ! On voudrait ignorer son existence que le bruit, l'odeur, le klaxon et, s'il s'agit de Loeb, les stigmates de la bêtise satisfaite déformant son visage de gardien de vaches nous l'imposent jusque dans nos télévisions. Parfois jusque dans nos bras, où il vient égorger nos fils et nos compagnes avec un rasoir bilame (trilame si la compagne résiste).

Tel est Sébastien Loeb, l'andouille à roulettes qu'a installé sur son trône l'industrie de la voiture, l'abaissement ayant été jusqu'à le couvrir d'or jusqu'à ce qu'il fuit en Suisse. Peut-on trouver plus triomphant imbécile, croûtard plus abject, plus étroniforM. Bourgeois ? D'ailleurs si vous trouvez, écrire à [login=rédaction] (et pas Gilbert Gress, ça serait de la triche , il est devenu Suisse parce qu'il aime trop le chocolat) (et en plus il faut laisser au fossile éructant que, pour mériter sa nationalité, il a dû donner de son corps en entraînant des clubs locaux).

Ce serait déjà beaucoup mais ce n'est pas encore complet. Non content d'avoir porté au pinacle l'emblématique pantin sans éthique ni morale patriotique, la peuge, qui pourrait se contenter de vivre grassement en vendant des engins de mort pour post-ados decervelés afin qu'ils s'éclatent les samedis soirs contre les platanes dans une explosion de mauvais whisky hors de prix du Diamant Bleu, a fait tomber dernièrement les masques en révélant sa nature foncièrement anti-française et transnationaliste financière de sinistre mémoire en annonçant des délocalisations sans vergogne ni gloire, au mépris du redressement national hardiment porté à bout de bras et de déclarations péremptoires par notre Henry Ford de bastringue, le ministre Montebourg. Cette phrase est arrivée deuxième au championnat du monde de ponctuation, dans la catégorie "orgie".


Germinable


C'est dans ce monde condamné que Sochaux II est né, au sommet du bâtiment de la direction de Peugeot, une fin de journée de février 1928. Jean-Claude Vroum-Vroum De Lapuy-sur-le-Champignon (simplifié en Jean-Claude Peugeot pour rassurer la roture), JC donc observe de sa fenêtre le flot grouillant de métallos, fraiseurs, peintres, monteurs de pneus et ajusteurs d'écrous qui quittent la chaîne.

S'adressant à Nestor, son aide de camp: "Nestor, on est mal, ces salopards de syndicats ont réussi à imposer le repos de fin de semaine."

Nestor: "Mouiii maîîître ? C'est le sens de l'histoire, paraît-il."

"C'est la goutte d'eau qui met le feu aux poudres Nestor, vous savez ces gens-là, ha mais que je suis sot, vous savez évidemment, vous en êtes n'est-ce pas ?"

"C'est à dire que j'ai quand même le certificat d'étude, sahib."

"Avec une bourse n'est-ce pas ?"

"Oui, au mérite."

"C'est ce que je disais, mais vous allez voir, on leur donne un doigt et c'est l'engrenage, après ils te bouffent le bras, ces monstres. Bientôt, ils demanderont des jours de vacances payées vous allez voir !"

"N'exagérez pas, pat'w'on : on est pas en Russie quand même."

"(soupir) ... En URSS, Nestor, en URSS... non mais vous savez le drame, c'est que l'oisiveté, c'est amusant au début, mais, au bout d'un moment, ils vont se faire chier, les mecs, le week-end : je vous rappelle que Michel Drucker n'a pas encore débuté à la télévision."

"Vous pensez toujours à tout boss."

"... ben oui, y'a pas besoin d'être Zorky et Dattel pour le deviner, à force de rien foutre ils vont devenir violents, encore plus revendicatifs, ils vont taper leurs gosses encore plus fort, ils vont boire encore plus, ça va finir en chienlit, en révolution ce bordel. Non, il faut trouver un truc pour les occuper, pour leur faire penser à autre chose, sinon on est mal."

"Une sale affaire assurément, grand timonier."

"J'ai une idée ! Si on montait de toute pièce une entreprise de diversion afin de les écarter du dangereux sentier lumineux de la conscientisation de classe ?"

"Quoi que vous dites, Seigneur ?"

"Non, rien, je veux dire... Mais si, un genre de club de bridge, mais pour les gueux tout sales, OUI ! Un truc sportif bien con..."

"Du rallye ô grand Ganesh de l'arbre à came ?"

"Mais non, bougre de crétin, un truc populo, avec des poils, de la sueur, seigneur Marie Joseph, je sais : on va faire un putain de club de foot ! Comme ça, en plus, pour ceux qui auront pondu un chiard encore plus incapable qu'eux, un qui ne pourra même pas bosser à la chaîne, ils pourront toujours le mettre footballeur dans le club, et comme ça ils fabriqueront eux-même l'instrument de leur abrutissement et donc de leur propre aliénation !"

"Oui je vois, un peu comme on leur fait fabriquer les bagnoles pour lesquelles ils dépensent le salaire de misère que vous leur filez afin de se tuer sur les routes et nous éviter d'avoir à financer leur retraite le jour où ces bolchéviques de syndicalistes forceront l'État scélérat qui étouffent les forces vives de la Nation à créer les caisses de retraite, ô grand maharadja doubiste ?"

"(...) Là, vous me sciez la nouille Nestor, c'est exactement ça. Vous m'inquiétez. Bon, envoyez un câble au conseil d'administration, c'est parti pour le club de foot !"

Voilà comment l'angoisse patronale fit naître ce machin qu'est le FCSochoMontbéyare et plus tard permit l'avènement du J.-C. Plessis qui fait encore rire dans les chaumières et briller les yeux de tous les patrons de troquet.

Et c'est ainsi qu'Allah est grand.

Co-écrit par Zottel et JPDarky, et [login=Gustave Flaubert] pour les plagiats évidents

zottel, jpdarky

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