Jamais deux sans trois !

Souvenirs, souvenirs

Pour ce troisième match, les 500 alsaciens et vosgiens présents (Oui, il y a des supporters du SAS Epinal !) avaient le droit à un remake. En effet, ce match avait un goût de déjà vu avant le coup d'envoi : même stade, mêmes équipes, mêmes entraîneurs, même jour (ou presque : 18 juillet 2012), même heure, même temps, bref quasiment tout pareil. Ce qui a pu créer chez les amoureux du beau jeu quelques inquiétudes tant le match de l'an dernier avait pu être terne et ennuyeux.
Heureusement, on est à Riquewihr. Outre le match, le spectateur a pu se délecter du paysage. Le stade communal est situé au pied d'une colline vêtue de vignes d'un côté et en contre bas de son village de l'autre ce qui offre une vue très agréable aux quatre coins du terrain.
De plus, l'entrée gratuite en a convaincu plus d'un de goûter à la traditionnelle merguez, qui a d'ailleurs été salué par tous. Prestataire de la Meinau si tu nous lis...

Le match « amical »

L'adversaire du soir, Épinal, fraîchement relégué en CFA, n'a pas démérité face à un Racing vraisemblablement marqué par une préparation passée au niveau supérieur. En effet, depuis lundi, les bleus et blancs s'entraînent désormais 3 fois par jour et ça se voit !
François Keller avait décidé pour cette opposition de mélanger les joueurs par rapport aux deux premiers matchs amicaux. Au coup d'envoi la composition du Racing était la suivante :

La première mi-temps démarre tambour battant avec deux belles occasions strasbourgeoises signées Ledy d'une frappe en demi-volée et Sichi. On s'attend dès lors à un défilé de buteurs digne du 14 juillet (avec un peu de retard). Les espoirs vont vite s'estomper. Malgré un Ledy très remuant devant et un Binder à qui la préparation physique fait visiblement du bien, les actions strasbourgeoises manquent de vitesse et de précision, qualités très appréciés lors des deux premiers matchs. En face, les Spinaliens répondent présents. Trop présent au goût du capitaine strasbourgeois qui à la demi-heure de jeu, suite à un choc contre Sichi, rappela à l'arbitre que "C'est déjà 5 fois le 6 monsieur l'arbitre !". Le 6 en question, inconscient ou très courageux, prend alors le défenseur serbe de haut (et faut le faire) en répliquant "Arrête de parler toi !" d'un ton suffisamment condescendant pour que la barrique chauve se déplace sur 30 mètres histoire de s'expliquer.
Rugueux donc et sans être étincelants, les Spinaliens parviennent tout de même à poser leur jeu et à se faufiler dans la défense bleue à tel point qu'ils ouvrent la marque grâce à un certain Benkajjane (35') arrivé tout droit d'un autre club vosgien dont on taira le nom tant il aura pu nous faire suer.
Les minutes s'égrainent et la mi-temps approche sans plus grand chose à se mettre sous la dent.


Le Liénard des surfaces

Au retour des vestiaires, on note les entrées de Pinaud, Sabo, Hassidou, Golliard, Liénard et Sow respectivement à la place de Falk, Momha, Amofa, Grimm, Ledy et Perrin.
La seconde mi-temps démarre comme la première mais cette fois le rythme va rester le même tout au long des 45 minutes. En effet, les entrées de Sabo et surtout Liénard sont déterminantes. Ils apportent à eux deux une vitesse et une percussion impressionnantes. Le premier explose plusieurs fois sur son côté gauche alors que le second se pare de sa plus belle technicité pour affoler la défense spinalienne et augmenter sa côte auprès des supporters strasbourgeois présents.
Non seulement Liénard a su donner un élan à l'équipe grâce à sa vitesse, sa conduite de balle et sa vision du jeu mais il a aussi et surtout marqué les deux buts de la victoire strasbourgeoise. Le premier intervient à 20 minutes de la fin de la rencontre lorsqu'il reçoit un ballon côté droit et d'une frappe croisée parfaitement placée bat le gardien à l'aide du montant gauche (71'). Le second intervient à la 85ème minute. Le défenseur gauche spinalien renvoie mal son ballon vers son défenseur central qui, sous la pression de Liénard, perd le cuir. Liénard récupère alors, dribble le gardien vosgien et marque.
S'il fallait retenir une chose de cette rencontre ce serait sans hésiter ce joueur.

It is So horrible !

Saidou Sow a aussi eu à coeur de se montrer mais avec beaucoup moins de succès. Tricotage, danse footballistique, technique balle au pied, appelez ça comme vous voulez mais une chose est certaine, l'efficacité n'y est pas associée ! Une action illustre mieux que les autres ce triste mais réaliste constat ! Sur une superbe transversale qui retombe dans la surface excentrée côté gauche, Sow réalise un contrôle digne des plus grands et s'ouvre une position de frappe superbe mais, plutôt que de tenter sa chance, il réalise un énième geste technique inutile et sur la « passe » suivante perd le ballon. S'il fallait oublier une chose de cette rencontre ce serait sans hésiter ce joueur.

Le Racing voit, après ces 3 matchs, un onze de départ se dessiner nettement. On peut aussi se satisfaire du fait que malgré la fatigue, ils ont remporté le match, ce qui est de bonne augure pour la saison de National qui les attend.
Les amoureux du Racing ont rendez-vous ce dimanche 21 juillet à Reipertswiller à 17h pour une nouvelle rencontre amicale face à l'US Sarre-Union. Puissance 4 ?