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- Par dimonou
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Deux monuments un peu oubliés du foot français. L'ex Roi des Coupes de France, et le petit malchanceux alsacien.
Qu'est ce que les années 1930 viennent faire là ?
Entre 1933 et 1938, les deux équipes, au top, se rencontrent à onze reprises, notamment en Division 1. Avantage Racing : six victoires, quatre matchs nuls, une défaite. C'est la grande époque des Marcel Pinel, Alfred Aston, Arthur Thurley d'un côté, et Léon Papas, Oscar Heisserer, René Walk de l'autre.
Loin de ces époques glorieuses, où le Racing et le Red Star jouaient la Coupe de France et le sommet du championnat - quoique le Red ait déjà eu quelques difficultés à l'époque - les deux géants se retrouveront jusque dans les années 1980. Le dernier match hors réserves se jouant début 1990. Bilan mitigé à l'extérieur (8 victoires, 8 défaites, 6 nuls), mais nettement positif à domicile : 18 victoires et 4 matchs nuls.
Aucune rencontre de D3 n'est à signaler. Ce sont deux dinosaures qui vont redonner du souffle aux rares survivants des années fastes du foot pro français.
Le Red, sa vie, ses ambitions
Depuis le début des années 2000, le Red Star fait pâle figure dans le paysage footballistique français. Encore en D2 en 1998, il coule en National en 1999, puis CFA en 2001, avant que la DNCG ne décide de l'envoyer en CFA2 en 2002. Une saison ratée envoie le vieux centenaire en DH, le dur monde du foot ne ménageant que rarement les vétérans. Il faut attendre deux ans pour retrouver le club en CFA2 (la DH IDF ayant une réputation digne de la Champion's League), puis 2009 pour revoir la vieille verte en CFA. C'est l'année où Strasbourg quitte le National de manière plus ou moins rocambolesque que le Red y retourne, de manière tout aussi incroyable.
Les ambitions sont à l'image de l'histoire du club : la Ligue 2 ! Toutefois, ce n'était pas gagné d'avance. En 2012, le club finit 11e. La saison dernière il termine à la limite de la relégation : 14e d'une poule où, en théorie, même le quinzième devait descendre. Pourtant, lassés d'être pris pour des tocards, les Audoniens engagent des gens compétents, dont un certain Laurent Fournier, nouvel entraîneur bien connu à ce niveau pour y avoir mené Créteil et le RCS à la mythique quatrième place d'une compétition farouchement disputée.
Quels enjeux ?
Les enjeux de cette rencontre sont simple : faire un bon départ. Le RCS pourra compter sur une bonne dynamique dans la mesure où, d'une part, il vient de monter en surprenant la plupart des observateurs lucides et objectifs, et d'autre part, il reste sur une série de matchs amicaux plutôt satisfaisants (6 victoires en 7 matchs).
Le Red, quant à lui, a son prestige, son entraîneur, Julien Ielsch (habitué de la L2), Karim Ben Amor (débarquant tout droit du Stade Tunisien), mais pas Kévin Lefaix, suspendu pour ce match. L'une des plus grande faiblesse de cette équipe est sa nouveauté, de nombreuses recrues n'ayant que peu d'expérience à Saint-Ouen.
Ce match aura une incidence majeure sur la saison des deux équipes, d'où l'intérêt qui lui est actuellement porté. On espère donc que cet intérêt n'est pas vain... Pour les mordus de football et les passionnés inconsidérés (les plus incurables), le site du Red Star donne un compte à rebours avant le début du match. Forcément captivant.
