Et de deux

Présents dans les tribune Marc Keller, François Keller et son adjoint Sébastien Roi ont du apprécier la victoire strasbourgeoise. Pourtant cette victoire ne s'est pas faite dans la facilité, et le Sporting n'a pas à rougir de cette défaite.

D'entrée de jeu les Schilikois prennent possession du ballon mais c'est bien le Racing qui obtient le premier tir de la rencontre, une frappe de Binder passe de peu à côté du poteau droit de Yalcim Gok, le portier des Verts. Cette première occasion va lancer la rencontre pour le Racing. Hassidou, très en forme hier, récupère un ballon le donne à Ieraci qui se joue assez facilement de deux joueurs du Sporting avant de centrer pour une tête de Binder qui n'inquiétera pas Gok, le portier visiteur.

Schiltigheim n'y est pas, et sur une nouvelle récupération de balle d'Omar Hassidou, Ieraci ne cadre pas son tir (17'). Ce n'est que partie remise pour les Strasbourgois, puisque cinq minutes plus tard, Binder offre un caviar à Hassidou qui ne laisse aucune chance à Gok, et en toute logique le RCS ouvre le score. Dans la foulée, le Sporting obtient un coup franc intéressant coté gauche de la cage de Strasbourgeois - qui jouaient en rouge - mais sans danger au final puisque les Verts perdent trop rapidement le ballon. Le ton monte sur le terrain, puisque l'arbitre demande au coach du Racing, Pascal Droehnlé de se calmer, une réprimande qui ne sera pas sans conséquence, on verra pourquoi plus tard. Il aura fallut attendre trente minutes pour (enfin) voir une occasion schilikoise, une belle frappe de Boukemia bien repoussée des poings par Ball. Le portier du Sporting qui pourra briller en réalisant trois arrêts de grande classe, le première sur une frappe de Schwoob, puis de Cailly et pour finir un tête de Binder mais rien ne passe. On notera encore un moment assez cocasse quand, en voulant récupérer un ballon au sol, un joueur de Schiltigheim tacle... un de ses coéquipiers qui revenait vers le banc de touche. Dès lors le Racing contrôle cette fin de mi temps, mais une ombre viendra ternir ce tableau, l'exclusion somme toute logique de Gisselbrecht qui tacle de façon trop rugueuse Ivrilli, le joueur du Sporting.

A peine le temps pour les spectateurs de regagner leur place qu'Hassidou temporise et lance Ieraci en profondeur qui d'un lob subtile double la mise rapidement en seconde période. Le RCS à dix mène 2-0 et laisse le ballon au Sporting qui par trois fois inquiétera Ball mais c'est sans danger au final pour le gardien, appliqué dans chacune de ses rares interventions. La rencontre change de physionomie, Strasbourg procède par contre, Schilitigheim conserve la ballon sans réellement savoir quoi en faire et sur le terrain les coups commencent petit à petit à venir. Mais c'est sur un contre, suite à un coup franc mal négocié de la part de Strasbourg, que Schiltigheim va marquer, profitant d'une faute de Schwoob, l'arbitre désigne le point de penalty. Lequel sera transformé par Boukemia en prenant à contre pied le jeune portier alsacien.

Dans la foulée, Pascal Droehnlé est envoyé en tribune après une nouvelle contestation sur l'arbitre. Mais les connaisseurs du Stadium savent qu'être dans les tribunes ou sur le banc de touche ne change pas grand chose au final. A dix et (presque) sans coach le RCS va vivre vingt dernières minutes assez crispantes où même François Keller donnera des ordres au joueurs, ce qui a eu le don de faire rire l'assemblée ainsi que Pascal Droehnlé. Comme à son habitude, François Keller était "à fond dans son match". La défense strasbourgeoise aura deux derniers moments de frayeur, mais le Sporting est trop maladroit et gâche ses opportunités de revenir à 2-2. Après cinq, longues, minutes de temps additionnel, l'arbitre renvoie les 21 acteurs au vestiaire, sur une victoire 2-1 du Racing. La deuxième à domicile.