Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Se relever ou mourir

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Après-match
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Par slade
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© denisub90

Abusés par leur naïveté, les Strasbourgeois voient le rêve d'un maintien facile s'éloigner à grands pas.

Accueillir le Paris FC, c'est recevoir le cousin handicapé léger de la famille du football français. Stéréotype même de l'équipe de troisième division qui bâtit son maintien année après année à grand renfort de béton et un léger soupçon de talent offensif, l'équipe parisienne joue cette saison dans le ventre mou du classement sans ambition démesurée.
Quant aux Alsaciens, le match ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices : un nul face à Ajaccio à domicile et une défaite lâchée dans les derniers instants à Vannes démontrent l'inconstance de l'équipe ces dernières semaines. Le Racing tient en ce samedi soir, devant une foule de jeunes invités permettant d'atteindre la dizaine de milliers de spectateurs, l'occasion de prendre un peu plus d'avance sur Luçon, futur adversaire. Sans en avoir la carrure, cette rencontre ressemble donc à s'y méprendre à un match-à-ne-pas-perdre dans l'optique d'un maintien en National.

Le jeu sournois du Paris FC associé aux quelques belles choses entrevues en Bretagne incitent François Keller à aligner à nouveau une composition offensive, avec un milieu de terrain en losange, qui évoluera en 4-2-3-1 sur certaines phases défensives.
Belhameur et Modeste sont écartés cette semaine et laissés à la disposition de l'équipe réserve (battue 4-2 face à Dinsheim, avec notamment la blessure de Yann Bénédick), remplacés dans le groupe par Jean-Philippe Sabo et Benjamin Genghini.

Equipe

Avec un Perrin en électron libre, capable de décrocher totalement pour rejoindre Bah et remonter quelques ballons.


L'entame de match est plutôt satisfaisante pour les Alsaciens, sur la lignée des quelques belles choses vues à Vannes malgré la défaite. La composition avec un milieu en losange aide à la circulation du ballon d'un côté à l'autre du terrain pour chercher un décalage face à un Paris FC qui a totalement abandonné la possession du cuir tout en pressant les porteurs du ballon.
Le premier frisson procuré aux supporters strasbourgeois doit être porté au crédit de Dimitri Liénard qui, après une longue course dans la moitié de terrain parisienne conclue par une passe trop peu appuyée à destination d'un Alexandre Mendy totalement démarqué face aux buts.

La suite de la première mi-temps sera surtout marquée par l'écrasante possession du ballon du Racing, qui traverse avec une certaine efficacité le premier rideau des trois milieux défensifs parisiens ou percute rapidement sur les ailes par d'astucieuses combinaisons avec les latéraux alsaciens, mais à chaque fois l'arrière garde à 5 du PFC réussit à dégager le ballon. Ribas et Mendy, volontaires dans l'effort, ne verront au final que très peu de ballons exploitables, totalement piégés par le marquage individuel à deux défenseurs.


Un centre réussi pour une équipe en vie

Dans une telle configuration, les centres se doivent d'être précis, ajustés, mais, las, il n'en sera rien. Sur la multitude de centres et de coups de pieds arrêtés exécutés par Pinaud, Bamba et Liénard, seule une poignée d'entre eux ont dépassés le premier poteau. Cette lacune, qui n'est pas nouvelle, a réduit à néant les efforts faits sur les transmissions enfin précises au milieu de terrain. De plus, la feinte constante de simuler un jeu à deux sur un corner ne trompait plus personne passé le quart d'heure de jeu, et privait les Bleus et blancs de l'opportunité d'avoir Stanislas Oliveira en récupération des ballons mal dégagés par la défense adverse, en lieu et place d'un Mamadou Bah bien trop timide dans ce registre.

A force de stérilité offensive due majoritairement à son propre jeu, Strasbourg se fait contrer sur – encore – un corner feinté à deux pour un centre flottant bien trop court facilement renvoyé par la défense parisienne. Une course, un centre, Bamba délaissant totalement derrière lui Toko pour aller couvrir le but, et la punition arrive. C'est le deuxième tir cadré du match, les deux au crédit du PFC, et le premier but donc.
L'arbitre siffle la mi-temps sur fond de tensions en tribune, d'aucuns estimant que lancer des engins pyrotechniques sur une tribune familiale est un acte noble et courageux.

Toko hotel

La seconde mi-temps reprend avec quelques minutes de retard, moment de flottement pendant lequel les dirigeants des deux clubs ont eu un échange houleux. Au final, l'arbitre aurait presque pu arrêter ici la rencontre, tant cette seconde période est éloignée dans les intentions de jeu de la première. Assommés par le but juste avant la pause, jamais les Strasbourgeois ne réussiront à se montrer un tant soit peu dangereux devant les buts de Vincent Demarconnay. Leurs adversaires semblaient se satisfaire d'un score nul et vierge, l'avantage au score les incite encore plus à bétonner la défense. Aspirés vers l'avant, sans pour autant réussir cette fameuse avant-dernière passe, les Strasbourgeois se laissent totalement surprendre, faisant montre d'une naïveté incroyable, par une passe lobée qui trompe sans le moindre souci toute l'arrière-garde du Racing. Toko s'amène la balle dans la course d'une aile de pigeon magnifiquement réalisée, et vient tromper un Gauclin totalement abandonné à son sort.
Menés 2 à 0, en ayant eu la balle, la frustration est manifeste et les blessures n'y arrangent rien. Stanislas Oliveira et peut-être Dimitri Liénard viennent s'ajouter aux plus graves blessures de l'après-midi en équipe réserve (Harold Ball, évacué par les pompiers, et Yann Bénédick, sans oublier Brian Amofa plus tôt dans la semaine).
Peu à peu, la composition d'équipe évoluera vers cela :

Equipe


Agacés, frustrés, mais aussi dépassés, les coéquipiers d'un Gauthier Pinaud en grande peine déjoueront totalement dans les vingt minutes restant, les meilleurs seront tout juste transparents. Les entrées successives de Robin Binder, qui sera volontaire dans l'effort, Benjamin Genghini, invisible, et Jean-Philippe Sabo, bien trop visible partout sauf à son poste, forçant Julien Perrin à jouer arrière-gauche quand le Sudiste se prélassait en ailier droit, ne pèseront finalement en rien sur le résultat.

Fifty shades of Gress

La défaite, inévitable dès lors que l'esprit collectif s'est tu, est actée. Dans un silence rappelant tant les plus sombres saisons, juste ponctué de sifflets parcellaires, une majorité de joueurs regagnent les vestiaires sans un mot. Seuls, Jérémy Grimm accompagné de quelques autres viennent tête basse face à un Kop débâchant déjà.
La soirée n'est même pas encore terminée que les plus anciens, morts-vivants dans la lubie des années où manger du pamplemousse permettait d'enchaîner les victoires, invoquent les momies du club pour occuper leurs mornes journées.
Désormais, qu'importe le jeu, seul comptera le résultat.

slade

Commentaires (7)

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Stammtisch
  • pliughe Bonne nuit
  • takl bonne nuit
  • takl 2024 devrait accoucher d'un 2025 appaisé et empathique. Tout va bien se passer, le Racing sera en L1, paix amour liberté et fleurs.
  • takl futur antérieur : [lien]
  • takl mais bon on a pas le droit de les exterminer. Y'en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes.
  • takl le monde serait mieux sans "les gens"
  • takl les gens tu leur donne une pelle ils creusent avec le manche
  • pliughe Pff si les gens creusé un peu plus ça nous éviterait de polluer
  • takl BO de la saison : [lien]
  • takl il manque plein de choses dans la dernière phrase, dont des mots, la honte.
  • takl allez dédicace à tous ceux qui ont eu la "cahnce" de mourir avant vu la Racing BlueCo [lien]
  • pliughe Mais oui
  • takl Excellent les Young Gods
  • pliughe L'octogone
  • pliughe [lien]
  • pliughe Et pour le fun, genre yen a dans locomoteur et puis l'entraînement
  • takl allez un morceau quye j'adore : [lien]
  • takl mais c'est frais
  • takl Ca ressemble à ce que The Streets faisait y'a genre 25 ans
  • pliughe Putain maintenant c'est les punks qui rap

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