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- Par meem, jpdarky, zottel
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Les événements d'une portée considérable s'entrechoquent et collisionnent. Et ce n'est pas un hasard si la conflagration a lieu à l'épicentre de l'Univers : la Meinau. Car en effet, c'est bien du Le Mur dont nous devons parler.
Fréjus, 51 839 habitants, chef-lieu de canton du Var, est une station balnéaire bien connue pour avoir abrité dans son voisinage les amours fatales de Solal et Ariane Deume mais aussi pour être la descendante de Forum Julii, le marché de Jules (César), construite pour pourrir Massilia. Et rien que ça, être porté sur les fonds baptismaux dans l'unique buts de casser les sabots de Marseille, ça ne peut pas être totalement mauvais.
Vous ne mourrez pas sans savoir que Fréjus jouit, car il faut le dire, Fréjus jouit, de 2748 heures de soleil par an alors que vous autres Strasbourgeois et nous autres Parisiens n'en avons que 1600 environ. Donc, Fréjus est une ville ensoleillée. Vous le saviez déjà ? Vous allez en vacances à Fréjus ? Bon, alors faites comme si vous veniez d'apprendre un truc intéressant, c'est quand même plus instructif que de savoir si Ludovic Golliard boit du thé ou du café au petit-déjeuner ou si Francisco Donzelot aime le fromage de brebis. Brebis, c'est pour pas parler de chèvre, d'autant que ça n'a rien à voir. Bon, les mecs font les malins avec leurs plus de 1000 heures supplémentaires, mais les vrais bénéficiaires à long terme sont les oncologues-dermatologues dont il se dit que certains seraient plus blindés que les entrepreneurs du bâtiment spécialisés dans le massacre du littoral au béton et aux pots de vin. C'est dire.
Ce que vous ignoriez sans doute, bande d'incultes, c'est que Fréjus ne présente quasiment aucun risque sismique. On s'en fout ? Que nenni. Et pourquoi cela ? Hé bien je vais vous le dire, c'est parce que bien avant Dindonneau, bien mieux que Berlin, bien plus vertical que la face de Bellevarde et la Streif, Fréjus a été le théâtre d'un vrai spectacle nommé Le Mur. Et qu'un mur sans séisme, ça tient mieux. Il ne faut pas négliger la capacité du-dit Mur a provoquer un séisme dans une mini-mare médiatique, mais ne glissons pas sur cette pente tant elle est ointe de savon. Le premier qui précise de savon noir se fait exclure immédiatement. En vous remerciant.
Or donc, le mur, c'était une jolie histoire politique des années 1980 et 90, si typique du Var à l'époque où le maire s'appelait Léo, frère d'un comédien éthyliste. François Léotard, qui a donné son nom à la cathédrale du coin. Dédicacer, ça s'appelle, en langage ecclésial et châtié - et comme j'aime bien le langage, je le châtie abondamment - le fait d'attribuer le nom d'un saint à une église. Donc, la cathédrale Saint-Léo pendant son mandat, Saint-Léonce le reste du temps, où l'on a pleuré les morts de la catastrophe de Malpasset. Une histoire de mur qui a cédé un peu plus haut sur le cours du Reyran, je vous avais prévenus que le mur était un héros forojulien. Oui, on ne dit pas fréjusien quand on est lettré, on forme un beau gentilé bien proprement latin, on prend son petit lait chaud avec son plaid écossais sur les genoux, et on va se coucher.
Donc, François Léotard. Pourquoi vous entretiens-je de François Léotard alors qu'on n'a jamais démontré qu'il aimait le football ? Parce que si on supporte le RCS, c'est qu'on a bien compris à quel point le football per se était profondément secondaire, surtout par rapport à ses à-côtés.
Donc on s'intéresse à son maire, à ses murs, même aux ruines des murs romains et, en un sens, François Léotard a un profil bien romain. Appréciez ce nez, les traits du visage. Mettez-lui une toge et une couronne de lauriers. Et dites-vous qu'il a été ministre de la Défense et ministre de la Culture, ce qui en dit long sur la conception de la Culture en ce temps là, ou celle de la Défense, on ne sait plus.
François Léotard en 39 ; François Léotard en 2000. :soupir: non, on a dit 39, pas 1939. C'est usant.
Vous qui êtes un peu plus instruits que la moyenne, vous qui n'êtes ni lorrains ni norinois pratiquants, vous savez que l'abbé Siéyès y est né. C'est pas rien. Et vous savez que Jean-Philippe Grandclaude et Marc Andreu aussi. Et bien vous apprendrez que la divine Anna Mouglalis y vit elle aussi le jour et illustra à quel point 1978 fut une grande année. Même dans sa première moitié. Sauf en Bretagne. Notez qu'il n'y a jamais eu de grandes année en Bretagne, il se murmure que c'est en raison de la bretonnerie généralisée de la Bretagne. Mais une fois encore, ne pentons par sur ce savon glissonant.
Côté ballon rond, Fréjus, c'est l'Étoile Sportive Fréjusienne (même pas foutus d'écrire ça Forojulienne, les débiles), dont l'un des joueurs les plus connus fut Adil Rami, l'homme qui n'a pas digéré que les milliards créditeurs du PSG éliminent les milliards débiteurs du FC Valence. Mais comme ça faisait ESF et que l'ESF prépare quand même mieux à la descente qu'à la montée (fût-elle mécanique), ces braves gens ont fusionné avec la ville d'à côté, Saint-Raphaël. Du nom de l'apéritif qui a tant inspiré Carla Bruni-pas-Tedeschi. Et pour montrer à quel point ce club est drôle, leur numéro 9 se nomme Malcuit. Associez-le à un attaquant sémillant comme par exemple Péguy Henry ou Thierry Luyindula et vous obtenez la redoutable doublette Malcuit-Biencuit, le Yin et le Yang de la tambouille offensive. Hilarant, n'est-ce pas ?
Sinon, le machin de Fréjus n'a jamais gagné la coupe Intertoto. Ce qui en fait ipso facto un club de seconde zone, la cause est entendue. Surtout quand on sait que l'anagramme de notre adversaire de vendredi n'est autre que "Nerf, tôle jouissive et périnée". La poésie faite club, que cette étoile-là.
Article co-écrit par jpdarky, zottel et mézigue.
Vous ne mourrez pas sans savoir que Fréjus jouit, car il faut le dire, Fréjus jouit, de 2748 heures de soleil par an alors que vous autres Strasbourgeois et nous autres Parisiens n'en avons que 1600 environ. Donc, Fréjus est une ville ensoleillée. Vous le saviez déjà ? Vous allez en vacances à Fréjus ? Bon, alors faites comme si vous veniez d'apprendre un truc intéressant, c'est quand même plus instructif que de savoir si Ludovic Golliard boit du thé ou du café au petit-déjeuner ou si Francisco Donzelot aime le fromage de brebis. Brebis, c'est pour pas parler de chèvre, d'autant que ça n'a rien à voir. Bon, les mecs font les malins avec leurs plus de 1000 heures supplémentaires, mais les vrais bénéficiaires à long terme sont les oncologues-dermatologues dont il se dit que certains seraient plus blindés que les entrepreneurs du bâtiment spécialisés dans le massacre du littoral au béton et aux pots de vin. C'est dire.
C'est au pied du mur qu'on voit le mieux Le Mur - Un poète
Ce que vous ignoriez sans doute, bande d'incultes, c'est que Fréjus ne présente quasiment aucun risque sismique. On s'en fout ? Que nenni. Et pourquoi cela ? Hé bien je vais vous le dire, c'est parce que bien avant Dindonneau, bien mieux que Berlin, bien plus vertical que la face de Bellevarde et la Streif, Fréjus a été le théâtre d'un vrai spectacle nommé Le Mur. Et qu'un mur sans séisme, ça tient mieux. Il ne faut pas négliger la capacité du-dit Mur a provoquer un séisme dans une mini-mare médiatique, mais ne glissons pas sur cette pente tant elle est ointe de savon. Le premier qui précise de savon noir se fait exclure immédiatement. En vous remerciant.
Or donc, le mur, c'était une jolie histoire politique des années 1980 et 90, si typique du Var à l'époque où le maire s'appelait Léo, frère d'un comédien éthyliste. François Léotard, qui a donné son nom à la cathédrale du coin. Dédicacer, ça s'appelle, en langage ecclésial et châtié - et comme j'aime bien le langage, je le châtie abondamment - le fait d'attribuer le nom d'un saint à une église. Donc, la cathédrale Saint-Léo pendant son mandat, Saint-Léonce le reste du temps, où l'on a pleuré les morts de la catastrophe de Malpasset. Une histoire de mur qui a cédé un peu plus haut sur le cours du Reyran, je vous avais prévenus que le mur était un héros forojulien. Oui, on ne dit pas fréjusien quand on est lettré, on forme un beau gentilé bien proprement latin, on prend son petit lait chaud avec son plaid écossais sur les genoux, et on va se coucher.
Donc, François Léotard. Pourquoi vous entretiens-je de François Léotard alors qu'on n'a jamais démontré qu'il aimait le football ? Parce que si on supporte le RCS, c'est qu'on a bien compris à quel point le football per se était profondément secondaire, surtout par rapport à ses à-côtés.
Donc on s'intéresse à son maire, à ses murs, même aux ruines des murs romains et, en un sens, François Léotard a un profil bien romain. Appréciez ce nez, les traits du visage. Mettez-lui une toge et une couronne de lauriers. Et dites-vous qu'il a été ministre de la Défense et ministre de la Culture, ce qui en dit long sur la conception de la Culture en ce temps là, ou celle de la Défense, on ne sait plus.
François Léotard en 39 ; François Léotard en 2000. :soupir: non, on a dit 39, pas 1939. C'est usant.
Vous qui êtes un peu plus instruits que la moyenne, vous qui n'êtes ni lorrains ni norinois pratiquants, vous savez que l'abbé Siéyès y est né. C'est pas rien. Et vous savez que Jean-Philippe Grandclaude et Marc Andreu aussi. Et bien vous apprendrez que la divine Anna Mouglalis y vit elle aussi le jour et illustra à quel point 1978 fut une grande année. Même dans sa première moitié. Sauf en Bretagne. Notez qu'il n'y a jamais eu de grandes année en Bretagne, il se murmure que c'est en raison de la bretonnerie généralisée de la Bretagne. Mais une fois encore, ne pentons par sur ce savon glissonant.
A star is beurk
Côté ballon rond, Fréjus, c'est l'Étoile Sportive Fréjusienne (même pas foutus d'écrire ça Forojulienne, les débiles), dont l'un des joueurs les plus connus fut Adil Rami, l'homme qui n'a pas digéré que les milliards créditeurs du PSG éliminent les milliards débiteurs du FC Valence. Mais comme ça faisait ESF et que l'ESF prépare quand même mieux à la descente qu'à la montée (fût-elle mécanique), ces braves gens ont fusionné avec la ville d'à côté, Saint-Raphaël. Du nom de l'apéritif qui a tant inspiré Carla Bruni-pas-Tedeschi. Et pour montrer à quel point ce club est drôle, leur numéro 9 se nomme Malcuit. Associez-le à un attaquant sémillant comme par exemple Péguy Henry ou Thierry Luyindula et vous obtenez la redoutable doublette Malcuit-Biencuit, le Yin et le Yang de la tambouille offensive. Hilarant, n'est-ce pas ?
Sinon, le machin de Fréjus n'a jamais gagné la coupe Intertoto. Ce qui en fait ipso facto un club de seconde zone, la cause est entendue. Surtout quand on sait que l'anagramme de notre adversaire de vendredi n'est autre que "Nerf, tôle jouissive et périnée". La poésie faite club, que cette étoile-là.
Article co-écrit par jpdarky, zottel et mézigue.
