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Un match sans beaucoup d'occasions, sinon d'offrir celle de saluer Anthony Sichi et Omar Hassidou.
L'équipe de Fréjus-Saint Raphaël vint à la Meinau dans une indifférence presque générale. Non pas que l'adversaire du soir stagne dans les bas-fonds de la division, bien au contraire, il en occupe même l'un des premiers rôles. Cette distance prise par tous avec le match en lui-même à quelques minutes du coup d'envoi provient d'un mélange de tristesse amère et de joie contenue, de profonde incompréhension et de surprise entrecoupée d'un vague à l'âme.
Sud-amer(icain)
19h16. la nouvelle qui tenait les supporters en haleine tombe enfin : Sebastian Ribas sera bel et bien Strasbourgeois pendant les cinq prochains mois. C'est l'aboutissement côté supporters d'un stress de 24 heures entre le moment de l'annonce de son arrivée et sa signature effective, le tout étant émaillé de rebondissements qui auraient pu s'avérer dramatiques. Côté staff, on l'imagine aisément, c'est l'aboutissement d'un travail important pour faire venir le Sud-américain auteur de 48 buts à Dijon en trois saisons de deuxième division.
Pendant ce temps, Julien Perrin échauffe le gardien.
Excès d'amer-bière ?
19h45. le drame, l'imprévu, l'inimaginable arrive. Le vice-capitaine du Racing, la sérennité défensive personnalisée est annoncé sur le départ à quelques heures de la clôture du mercato. La rumeur se propage en tribunes sur la foi d'un article pseudo-journaliste. Lucille Guillotin via twitter calme les esprits : Golliard est simplement blessé, et restera à la Meinau cette saison.
Pendant ce temps, Total sport live est racheté par le Gorafi.
Deux hommes à l'amer
19h58. la Meinau, debout, l'applaudit, le Kop scande son nom : Anthony Sichi quitte le Racing après deux années et demie au sein du club pour un autre monument du football français, l'AS Cannes (CFA). Et s'il est dommage que plus d'efforts n'aient pas été faits par le club pour lui dire un aurevoir qu'on ne saurait imaginer en adieu, cette déception est rapidement éclipsée par une tristesse inhabituelle. Anthony Sichi fut l'un de ceux qui ont relevé le défi proposé par un club alors en CFA 2, quitte à s'y perdre. Côté sportif, il fut sur la saison dernière probablement le plus régulier. Côté extra-sportif, sa gentillesse, loyauté et un certain amour du club, en ont marqué plus d'un. Guillaume Lacour avé l'accent. A bientôt, Antho.
A ses côtés, Omar Hassidou quitte lui aussi le club, pour Sarre-Union. Plus jeune au sein de l'effectif que son comparse sudiste, il a lui aussi posé sa pierre à l'édifice de la reconstruction, notamment par un but offrant une victoire ô combien importante en CFA.
Pendant ce temps, la sono crache la musique d'entrée depuis trois jours déjà.
François Keller a donc du effectuer quelques changements dans son équipe alignée au départ, la blessure de Ludovic Golliard à l'ischio-jambier n'ayant été révélée par le principal intéressé que la veille du match, aux dires de l'entraîneur en conférence de presse à la fin du match.
Plus offensive que la semaine passée et le décevant match nul à Uzès avec les alignements de Belhameur et Genghini, aucun attaquant de métier n'apparaît toutefois dans le Onze de départ malgré la présence dans le groupe de Julien Perrin et de la recrue Alexandre Mendy.
L'entame de match est plutôt satisfaisante côté alsacien. Les passes sont courtes et relativement précises, l'engagement physique est de mise et quelques accélérations viennent perturber l'arrière-garde sudiste. Toutefois, l'équipe de Fréjus est venue jouer le match nul de manière assez claire avec deux lignes chacune agrémentée de quatre joueurs au physique imposant, n'hésitant pas à mettre des coups.
La première alerte vient d'un centre astucieusement dévié par Dimitri Liénard au premier poteau, joliment détourné par le gardien varois Gaëtan Deneuve, mais l'arbitre assistant signale une peu évidente position de hors-jeu.
Aux alentours de la demi-heure de jeu, un excellent centre de Gauthier Pinaud est adressé à l'attaquant de pointe du soir qui le reprend d'une tête parfaite mettant le cuir hors de portée de Deneuve et d'une quelconque velléité défensive.
Le dernier tiers de cette première mi-temps fut une longue bataille du milieu, d'engagement physique où les joueurs alsaciens n'ont pas démérité.
La seconde période reprend sur de bien meilleures intentions côté varois visiblement, les engagements sont plus marqués depuis le premier but et cela est désormais couplé avec une certaine maîtrise du ballon. Pendant le premier quart d'heure, les Strasbourgeois courront après sans jamais le voir, ou si peu. Cependant, seule une occasion franche vient concrétiser cette domination de Fréjus avec l 'aide involontaire de Guillaume Gauclin qui se saisit mal du ballon, le repoussant avec une bonne rasade de réussite sur son montant.
Puis vint l'accalmie. Le tempo du match va piano, Dimitri Liénard, épuisé et semble t-il légèrement affaibli au mollet, laisse sa place à Alexandre Mendy qui entre ainsi en jeu pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. A la fois très jeune 19 ans et n'ayant rien à envier à son vis-à-vis défensif sur le plan physiologique, il se murmure qu'il est la première recrue à entrer en jeu avec un score favorable au Racing depuis 1921.
Le coaching est payant puisque que le jeune Niçois obtient quatre minutes après son entrée un pénalty pour une faute assez nette du défenseur central droit varois qui n'est pas parvenu à contenir le jeune attaquant autrement qu'en faisant une vilaine obstruction. Benjamin Genghini se charge de le transformer en tirant en plein centre, après de longues secondes où l'arbitre dû intervenir à de multiples reprises afin d'empêcher les joueurs varois sur et en-dehors du terrain de perturber le milieu alsacien.
Strasbourg mène donc par deux buts et la suite de match est bien plus sereine. Le gros quart d'heure séparant le but et la fin de match est principalement constituée de longs ballons en direction de Mendy qui les dévia tous de la tête, mais manqua cruellement de soutien pour les exploiter.
La composition d'équipe évolua sensiblement en superbe reconstitution de l'équipe de Grèce en 2004 façon armée mexicaine, Jean-Philippe Sabo lui-même défendit. (ou se trompa t-il de côté d'attaque ? Quoiqu'il en soit, il fut à la bonne place).
Et si Strasbourg est l'Olympique de Marseille de l'Est, Fréjus est manifestement le Mulhouse du Sud. En effet, le sketch du coup-franc fut magnifiquement rejoué par les Varois et la balle vint mourir, bien seule, près du poteau de corner.
Tout repose donc en fin de match sur les épaules des défenseurs bleus et blancs, et ils ont répondu présents. Certes, tout n'est pas parfait, mais il serait malhonnête de ne pas dire que leur match fut globalement satisfaisant. Oliveira devient infiniment précieux dans l'entrejeu et son association avec le physique de Mamadou Bah laisse entrevoir de belles choses. Gauthier Pinaud est fidèle à lui-même, se dépensant sans compter avec en prime un beau rush de 60 mètres en fin de match et rassurant tout le monde en défense. Même Sabo, dont les errements ont souvent été décriés fait un match certes moyen, mais bien mieux que tout ce qu'il a pu faire depuis le début de la saison.
L'arbitre siffle la fin de la rencontre et le stade applaudit ses guerriers, qui ont battus dans tous les compartiments du jeu leurs adversaires qui paraissent bien faibles pour des cadors du championnat. Peut-être que c'est cela, que d'être bons.
Un match satisfaisant donc, qui démontre que ce groupe a du caractère, de l'envie et a fait honneur à Anthony Sichi, Omar Hassidou et tous ceux qui avant eux ont quittés ce club en ayant apporté leurs talents pour redorer un blason qu'il tarde à tous d'arborer fièrement sur tous les continents.
Avant-match
Sud-amer(icain)
19h16. la nouvelle qui tenait les supporters en haleine tombe enfin : Sebastian Ribas sera bel et bien Strasbourgeois pendant les cinq prochains mois. C'est l'aboutissement côté supporters d'un stress de 24 heures entre le moment de l'annonce de son arrivée et sa signature effective, le tout étant émaillé de rebondissements qui auraient pu s'avérer dramatiques. Côté staff, on l'imagine aisément, c'est l'aboutissement d'un travail important pour faire venir le Sud-américain auteur de 48 buts à Dijon en trois saisons de deuxième division.
Pendant ce temps, Julien Perrin échauffe le gardien.
Excès d'amer-bière ?
19h45. le drame, l'imprévu, l'inimaginable arrive. Le vice-capitaine du Racing, la sérennité défensive personnalisée est annoncé sur le départ à quelques heures de la clôture du mercato. La rumeur se propage en tribunes sur la foi d'un article pseudo-journaliste. Lucille Guillotin via twitter calme les esprits : Golliard est simplement blessé, et restera à la Meinau cette saison.
Pendant ce temps, Total sport live est racheté par le Gorafi.
Deux hommes à l'amer
19h58. la Meinau, debout, l'applaudit, le Kop scande son nom : Anthony Sichi quitte le Racing après deux années et demie au sein du club pour un autre monument du football français, l'AS Cannes (CFA). Et s'il est dommage que plus d'efforts n'aient pas été faits par le club pour lui dire un aurevoir qu'on ne saurait imaginer en adieu, cette déception est rapidement éclipsée par une tristesse inhabituelle. Anthony Sichi fut l'un de ceux qui ont relevé le défi proposé par un club alors en CFA 2, quitte à s'y perdre. Côté sportif, il fut sur la saison dernière probablement le plus régulier. Côté extra-sportif, sa gentillesse, loyauté et un certain amour du club, en ont marqué plus d'un. Guillaume Lacour avé l'accent. A bientôt, Antho.
A ses côtés, Omar Hassidou quitte lui aussi le club, pour Sarre-Union. Plus jeune au sein de l'effectif que son comparse sudiste, il a lui aussi posé sa pierre à l'édifice de la reconstruction, notamment par un but offrant une victoire ô combien importante en CFA.
Pendant ce temps, la sono crache la musique d'entrée depuis trois jours déjà.
Le match
François Keller a donc du effectuer quelques changements dans son équipe alignée au départ, la blessure de Ludovic Golliard à l'ischio-jambier n'ayant été révélée par le principal intéressé que la veille du match, aux dires de l'entraîneur en conférence de presse à la fin du match.
Plus offensive que la semaine passée et le décevant match nul à Uzès avec les alignements de Belhameur et Genghini, aucun attaquant de métier n'apparaît toutefois dans le Onze de départ malgré la présence dans le groupe de Julien Perrin et de la recrue Alexandre Mendy.
L'entame de match est plutôt satisfaisante côté alsacien. Les passes sont courtes et relativement précises, l'engagement physique est de mise et quelques accélérations viennent perturber l'arrière-garde sudiste. Toutefois, l'équipe de Fréjus est venue jouer le match nul de manière assez claire avec deux lignes chacune agrémentée de quatre joueurs au physique imposant, n'hésitant pas à mettre des coups.
La première alerte vient d'un centre astucieusement dévié par Dimitri Liénard au premier poteau, joliment détourné par le gardien varois Gaëtan Deneuve, mais l'arbitre assistant signale une peu évidente position de hors-jeu.
Aux alentours de la demi-heure de jeu, un excellent centre de Gauthier Pinaud est adressé à l'attaquant de pointe du soir qui le reprend d'une tête parfaite mettant le cuir hors de portée de Deneuve et d'une quelconque velléité défensive.
Le dernier tiers de cette première mi-temps fut une longue bataille du milieu, d'engagement physique où les joueurs alsaciens n'ont pas démérité.
La seconde période reprend sur de bien meilleures intentions côté varois visiblement, les engagements sont plus marqués depuis le premier but et cela est désormais couplé avec une certaine maîtrise du ballon. Pendant le premier quart d'heure, les Strasbourgeois courront après sans jamais le voir, ou si peu. Cependant, seule une occasion franche vient concrétiser cette domination de Fréjus avec l 'aide involontaire de Guillaume Gauclin qui se saisit mal du ballon, le repoussant avec une bonne rasade de réussite sur son montant.
Puis vint l'accalmie. Le tempo du match va piano, Dimitri Liénard, épuisé et semble t-il légèrement affaibli au mollet, laisse sa place à Alexandre Mendy qui entre ainsi en jeu pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. A la fois très jeune 19 ans et n'ayant rien à envier à son vis-à-vis défensif sur le plan physiologique, il se murmure qu'il est la première recrue à entrer en jeu avec un score favorable au Racing depuis 1921.
Le coaching est payant puisque que le jeune Niçois obtient quatre minutes après son entrée un pénalty pour une faute assez nette du défenseur central droit varois qui n'est pas parvenu à contenir le jeune attaquant autrement qu'en faisant une vilaine obstruction. Benjamin Genghini se charge de le transformer en tirant en plein centre, après de longues secondes où l'arbitre dû intervenir à de multiples reprises afin d'empêcher les joueurs varois sur et en-dehors du terrain de perturber le milieu alsacien.
Strasbourg mène donc par deux buts et la suite de match est bien plus sereine. Le gros quart d'heure séparant le but et la fin de match est principalement constituée de longs ballons en direction de Mendy qui les dévia tous de la tête, mais manqua cruellement de soutien pour les exploiter.
La composition d'équipe évolua sensiblement en superbe reconstitution de l'équipe de Grèce en 2004 façon armée mexicaine, Jean-Philippe Sabo lui-même défendit. (ou se trompa t-il de côté d'attaque ? Quoiqu'il en soit, il fut à la bonne place).
Et si Strasbourg est l'Olympique de Marseille de l'Est, Fréjus est manifestement le Mulhouse du Sud. En effet, le sketch du coup-franc fut magnifiquement rejoué par les Varois et la balle vint mourir, bien seule, près du poteau de corner.
Tout repose donc en fin de match sur les épaules des défenseurs bleus et blancs, et ils ont répondu présents. Certes, tout n'est pas parfait, mais il serait malhonnête de ne pas dire que leur match fut globalement satisfaisant. Oliveira devient infiniment précieux dans l'entrejeu et son association avec le physique de Mamadou Bah laisse entrevoir de belles choses. Gauthier Pinaud est fidèle à lui-même, se dépensant sans compter avec en prime un beau rush de 60 mètres en fin de match et rassurant tout le monde en défense. Même Sabo, dont les errements ont souvent été décriés fait un match certes moyen, mais bien mieux que tout ce qu'il a pu faire depuis le début de la saison.
L'arbitre siffle la fin de la rencontre et le stade applaudit ses guerriers, qui ont battus dans tous les compartiments du jeu leurs adversaires qui paraissent bien faibles pour des cadors du championnat. Peut-être que c'est cela, que d'être bons.
Un match satisfaisant donc, qui démontre que ce groupe a du caractère, de l'envie et a fait honneur à Anthony Sichi, Omar Hassidou et tous ceux qui avant eux ont quittés ce club en ayant apporté leurs talents pour redorer un blason qu'il tarde à tous d'arborer fièrement sur tous les continents.
