RCS - EFSRFC, côté tribunes

Mercato électronique.

La journée a été stressante pour le fan du RCS. Le calendrier lui imposait déjà un match à couteaux tirés contre le quatrième du championnat Fréjus, mais en plus, il a fallu patienter jusqu'au bout du suspense pour confirmer l'arrivée de la quatrième et dernière recrue de ce mercato: le goléador de Montevideo, Sebastian Ribas.

Un peu plus et on se croirait déjà redevenus professionnels. C'est donc une bière dans une main et le téléphone dans l'autre que l'apéro se passe. La pression monte au fur et à mesure que le verre se vide et finalement c'est en arrivant au stade que la bonne nouvelle tombe, d'abord sur les réseaux sociaux, puis par l'intermédiaire su speaker de la Meinau.

Dans les travées de la Meinau l'ambiance est à l'euphorie, l'attaquant uruguayen est une bonne pioche, tout du moins est il un joueur dont l'on connaît le nom et le parcours. Comme à l'accoutumée avec le Racing, l'euphorie est de courte durée. Dans la foulée de l'annonce du transfert une rumeur annonce le départ de Ludovic Golliard, pièce maitresse de l'effectif. Même si elle est rapidement infirmée, une sensation bizarre envahit les tribunes. Comme si à la Meinau rien ne peut jamais se passer normalement.

Nouvelle recrue.

Si le Racing enregistre l'arrivée d'un attaquant, il gagne aussi 2 supporteurs ce vendredi soir. Après la remise des bouquets et avoir salué le public, Omar Hassidou et Anthony Sichi passent donc du statut de joueurs du Racing Club de Strasbourg à celui de supporteurs. A l'entrée de leurs coéquipiers sur le terrain, une banderole « Merci Antho » est déployée dans le kop et son nom est scandé à plusieurs reprises.

Comme pour tous les joueurs ayant participé à la renaissance du Racing, les supporteurs lui gardent une reconnaissance particulière. Et puis avec son accent du Sud et sa gueule de jeune premier, Sichi était également l'un des chouchous des supportrices. Quel drame nous attend le jour ou David Ledy quittera à son tour le Racing, me demandez-vous ?

Après quelques minutes, les 2 compères débarquent dans le quart de virage et rejoignent les capos sur la plateforme. Visiblement émus ils adressent aux fans un discours simple mais touchant, dont on retiendra « vous êtes les meilleurs supporteurs de France », jamais je n'oublierai mon expérience à Strasbourg. Ils sont évidement chaleureusement applaudis.

Victoire.

Avec tous les rebondissements de la journée, il aurait presque été possible d'oublier que l'équipe disputait un match important sur le terrain. Ce n'est pas le cas des joueurs qui débutent le match avec application et sont récompensés par une belle tête de Liénard qui s'empresse de venir fêter sa quatrième réalisation devant le kop. La Meinau encourage les siens, même si on ne sent pas une ferveur débordante comme à certains matchs. Le froid et le stress brident les choeurs. L'arbitre et l'agressivité des Forojuliens feront bien monter la pression, mais cela restera une partie somme toute anodine coté ambiance. Il faut tout de même faire remarquer que dans le kop, certaines personnes sont plus occupées à déranger leurs voisins pour aller satisfaire leurs besoins naturels qu'à encourager le Racing.

Le penalty vient assoir définitivement la victoire du Racing, dans un match dominé de bout en bout. Le public se lâche quelque peu, un « aux armes » résonnant dans le froid de Janvier. Fin du match les joueurs viennent saluer le public. Malgré l'absence de Pacho ils exécutent la désormais classique vague, à laquelle le public répond « nous avons le Racing dans le coeur ». Une belle soirée pour les strasbourgeois qui se finira pour certains autour d'un verre en compagnie d'Anthony Sichi au local de la fédé. Décidément le Racing, un club pas comme les autres.