Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Luçon - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par bluefever67
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© thairo

Match à six points sur le papier et à zéro point pour le Racing, qui se met encore et toujours en difficulté, le tout sous les yeux désabusés de ses supporters. Récit d'une triste soirée.

Le premier Luçon-Strasbourg de l'histoire a revêtu une certaine importance durant toute la semaine précédant la rencontre. En effet, les Vendéens, premiers relégables recevaient des Strasbourgeois qui pointaient juste un cran au-dessus. En gros, soit les Strasbourgeois l'emportaient et s'assuraient une fin de saison un peu plus sereine en envoyant humer les odeurs du CFA côté Ouest aux Luçonnais, soit ces derniers battaient le vulnérable Racing côté extérieur et envoyaient les Alsaciens dans la zone rouge, à l'orée du sprint final dans la course au maintien.

Pour cette rencontre sentant le soufre, les supporters strasbourgeois, bien que secoués par l'insipide sortie des siens à la Meinau face au Paris FC, ont tout de même répondu présent à l'autre bout de la France. Au final, on dénombrera une grosse vingtaine de fans bleus et blancs au stade Jean de Mouzon, venus de différents horizons et par des moyens différents. Ces derniers se retrouvent tous devant le stade sous les coups de 19h30. Auparavant, certains d'entre eux auront le loisir de faire la conversation à l'homme de la sécurité à Luçon (oui, oui...) qui nous disait qu'il y avait une seule rencontre que le club avait coché sur son calendrier, c'était celle face à Strasbourg et sa cohorte de supporters. Sympathique au demeurant et ancien supporter du FC Nantes, il nous avouait également qu'il nourrissait des doutes quant au maintien du VLF en National, car les Rouges « jouaient beaucoup trop » et « encaissaient beaucoup trop de buts ». De même, les joueurs n'avaient pas forcément encore enregistré qu'ils étaient en National, et plus en CFA, tiens, tiens...

Une fois cet intermède passé, il était temps de pénétrer dans l'enceinte Jean de Mouzon. Un stade champêtre qui est toutefois composé d'une tribune principale où peuvent siéger environ 300 personnes. En face, côté latérale, on observe une grande buvette rouge et blanche et une main courante classique, que l'on retrouve derrière les deux buts, certes surélevée par une butte. C'est derrière l'un d'entre eux que prendront place les Strasbourgeois, entourés par deux barrières et surveillés par le Monsieur Sécurité. Marc Keller viendra serrer quelques mains et échanger quelques mots. Le match peut enfin débuter tout comme le temps se rafraîchir. Ça commence timidement des deux côtés, on sent que les deux clubs limitent la prise de risques, afin de ne pas se faire surprendre. Cependant, les supporters strasbourgeois sont motivés malgré la faible affluence du « parcage », et donnent de la voix. Ils trouveront une concurrence fort désagréable en latérale, siège du Monsieur (Casse l') Ambiance de Luçon. À nos regards désabusés, le Monsieur Sécu nous répondra par un « Oui, il est là à chaque fois... ». Une fois ses tambours matraqués et ses cordes vocales éraillées dans son mégaphone, il se permettra même de reprendre « Nous sommes les Luçonnais », sur un air semblable à celui utilisé par les supporters strasbourgeois. Nous n'oublierons pas de mentionner son chef d'oeuvre : « On a un gardien, on a un gardien », suite à une prise de balle de Bague. Pourquoi pas.

Et le Racing dans tout cela ? Pas grand-chose, comme d'habitude à l'extérieur. On prend un but de la tête, Sabo et Bah ne cessent de s'engueuler et Grimm rend les choses encore plus compliquées qu'elles ne le sont déjà en prenant rouge. Dans la tribune strasbourgeoise, on se met déjà à évoquer tous les Saints pour espérer qu'un miracle se produise. Ce ne sera pas l'énergumène aux collants et au short rose qui nous donnera la solution, lui dont la principale interrogation était la suivante : « Mais pourquoi on vous a mis entre deux barrières ? » On veut pas savoir finalement. À la rentrée, côté terrain, on observe un léger mieux durant le premier quart d'heure, mais cela s'estompera très vite. Dans les vingt dernières minutes, Luçon manquera de doubler la marque à maintes reprises, et on se dit que sur un malentendu... Mais non, c'est frigorifiés que les fans attendent leurs joueurs pour des explications à cette prestation une nouvelle fois indigente. Alexandre Gisselbrecht et Jean-Philippe Sabo salueront timidement de loin, et c'est finalement Stanislas Oliveira, pas le moins méritant, qui s'avançait vers le banc des accusés. « On est désolés » disait-il d'une mine déconfite, qui ne rassurait en rien les présents, qui lui assénèrent quelques encouragements tout comme une mise en place devant la réalité : notre club est relégable et en danger.

bluefever67

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