Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

VPSVF - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par bluefever67
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Le Racing a gagné un match à l'extérieur. Et c'est même pas une blague. Récit d'une mémorable soirée en Vendée.

Hués, moqués, vociférés. C'est dans une ambiance un brin délétère que le Racing avait miraculeusement conservé ses chances de maintien National à la faveur d'un doublé de son robuste attaquant uruguayen Sebastian Ribas. C'est dans une atmosphère pas plus folichonne que l'escouade bleue et blanche (et non fuchsia et rose) se déplaçait dans la petite bourgade vendéenne du Poiré-sur-Vie en ce week-end prolongé du mois de mai. Une vingtaine de supporters profitait de l'aubaine pour s'enterrer en Vendée le temps d'une soirée. En espérant qu'ils soient les seuls.

Comment appelle-t-on les habitants du Poiré-sur-Vie ? Cette interrogation allait constituer le fil rouge de la soirée. Les Genôts vous saluent bien ! Jeunots, c'est bien l'adjectif qui colle le moins bien aux joueurs du Racing, surtout à l'extérieur. Hors de leurs bases, c'est plutôt à des pré-retraités que l'on a habituellement affaire, même si le nul décroché à Orléans voilà deux semaines a quelque peu donné du baume au coeur aux supporters. C'est donc cahin-caha que les fanatiques, dissimulés dans quatre voitures (2 de Paris, 1 de Strasbourg et 1 de Nantes), et rejoints par quelques personnes du coin, prendront place à l'Idonnière, un petit stade aux allures de traquenard. Petite tribune, main courante proche du terrain, et un panneau le Poiré-sur-Vie, surplombant la tribune des supporters locaux, donnent le ton. Les supporters du Racing prennent place derrière un but, s'agglutinent au niveau du grillage et sortent la banderole désormais traditionnelle « Pour nos couleurs, pas pour nos joueurs » que ces derniers se rapprochent à quelques centimètres pour débuter leur échauffement. Le pied de nez est assuré, la couleur est de mise. L'heure de la réconciliation n'a pas encore sonné. Durant les exercices physiques, les cuisses de Mendy de même que les mollets de Ribas interpelleront les présents. Le Racing est encore dans le dur à l'extérieur.

Le stade se remplit désormais peu à peu et le groupe des Vie'Kings Genôts semble prêt à donner de la voix, le tout accompagné d'une vieille sirène de foire du village. Au final, on ne les entendra quasiment jamais. Par contre, on entendra bien le speaker écorcher les noms de Gisselbretche et Sébas-tiens Ribas. Le match peut enfin débuter que le Poiré touche déjà trois fois les montants de Gauclin, sous les airs moqueurs des présents, qui se disent que la soirée va nouveau s'avérer être d'une éperdue longueur. C'était sans compter sur Alexandre Mendy qui s'élevait plus haut que Mermillod pour catapulter le ballon au fond des filets vendéens. C'est éberlués et souriants, que les suiveurs strasbourgeois allaient accueillir cette ouverture du score surprise, se demandant combien de temps leurs joueurs allaient pouvoir tenir le score : plus que les deux minutes d'Amiens et plus que les neuf d'Orléans ? Le Racing allait même faire mieux en doublant la mise par David Ledy. 2-0 à l'extérieur. Pour le Racing. Le premier chant est donc lancé « Ledy, Ledy... ». Même dans les plus beaux contes, dans leurs plus beaux rêves, les fanatiques ne s'imaginaient pas un tel scénario. La mi-temps est sifflée sur ce score rêvé, le temps de goûter à un sandwich américain de bonne facture et de parler foot avec la sécurité locale et les bénévoles dont l'accueil fut exemplaire, contrairement à d'autres. Admiratif des affluences de la Meinau et de la ferveur que peut susciter le club, ils nous raconteront vouloir « descendre le voisin Luçon ». Le derby vendéen Luçon-Poiré, c'est quelque chose, y'a pas à dire. D'ailleurs, on y à droit lors de la dernière journée de championnat. Savoureux.

Le match reprend timidement des deux côtés et on ne sent pas de révolte des locaux, au contraire du vent qui s'est bel et bien levé. On apprend que tous les autres résultats de National sont favorables au Racing, ce qui amènera une grosse dose d'espoir au sein du contingent strasbourgeois. Seul Colmar ne fait pas encore le taff face à Luçon, ce qui vaudra quelques quolibets bien mérités envers nos compagnons haut-rhinois. Le Racing n'a que faire de ces péripéties, de même qu'Alexandre Mendy qui s'en va fusiller Mermillod après une touche rapidement effectuée. Un but qui viendra enfin libérer le parcage strasbourgeois qui laisse éclater sa joie. Et vint la question fatidique « On enlève la banderole ? » Le patron des Ultras lève la punition via téléphone, mais on ne chante toujours pas. La saison chaotique, bien qu'adoucie en cette soirée, n'est pas oublié pour si peu. A peine la banderole enlevée, que le Poiré réduit la marque : « On la remet ? ». C'est alors que des scénarios improbables découlent du groupe bleu et blanc : « On va perdre 4-3 » ou encore « On va prendre rouge et faire 3-3 ». Que nenni. Le Racing tient le choc et Colmar bat Luçon. L'arbitre peut donc siffler la fin de la rencontre. Le Racing gagne enfin sa première rencontre de la saison à l'extérieur, lors de son 16e et avant-dernier voyage. Les supporters attendent les joueurs, qui les salueront timidement de très loin, l'abcès n'est pas encore résorbé. Sikimic et Ledy brilleront quant à eux par leur absence. Pendant que certains organisent déjà leur voyage à Colomiers dans deux semaines, d'autres évoquent ce déplacement comme l'acte fondateur de l'an passé à Yzeure, avec le dénouement heureux que l'on sait. On imagine donc que le Racing peut encore avoir un futur, pas aussi ombragé que l'on ne pense. Et on nous on vous le dit, le Racing est plus que jamais en vie.

bluefever67

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