Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le Magnifique

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Après-match
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Par slade
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Jacky Duguépéroux sur le banc de touche
© denisub90

Les Alsaciens poursuivent leur incertaine chasse aux points, emmenés par la fougue des jeunes joueurs. Alexandre Mendy, par un triplé, offre à nouveau la victoire aux siens.

La venue de Dunkerque dans une période cruciale pour le Racing ne tenait pas du cadeau. Au-delà de leurs statistiques contre les équipes de bas de tableau - aucune défaite -, les Nordistes arboraient un affreux maillot orange. Orange, couleur de la défaite pour les Alsaciens qui ont sèchement perdu contre les dernières équipes le portant à la Meinau : Paris FC au terme d'une prestation minable en seconde période et Colmar, au terme d'une prestation minable tout court.
Pourtant, malgré une place de relégable et 4 points à rattraper en comptant la différence particulière défavorable contre les concurrents directs, la Meinau est fort remplie. Et, cette fois-ci, elle ne l'est pas que dans les chiffres communiqués par le club puisque près de 15 000 personnes se massent dans le stade.

Jacky Duguépéroux décide de maintenir sa confiance dans l'équipe venue chercher la première victoire à l'extérieur de la saison – mieux vaut tard que jamais, paraît-il – avec une attaque amenée par le jeune Mendy. Sabo retrouve un poste de latéral gauche et Dimitri Liénard, de retour de suspension, est titularisé.
Ludovic Golliard est quant à lui une nouvelle fois sur le banc, la paire Grimm – Sikimic restant en place.

Equipe


La Cité de la peur

La première période commence dans une atmosphère où la tension sur le terrain est palpable dès les premiers ballons. Un tacle limite de Sabo dès la première minute précède une altercation entre le portier alsacien et un joueur Nordiste.
Le Racing tombe toutefois rapidement dans ses travers, avec des pertes de balles presque permanentes au milieu de terrain et des passes fort mal assurées. Dunkerque, de son côté, fait honneur à sa réputation d'équipe rugueuse dont le jeu est basé sur de longues relances et une tactique de rupture avec un important impact physique.
Alexandre Mendy profite d'un décalage astucieux pour éliminer d'un « petit pont » son adversaire direct et déborder la défense dans la surface côté droit. Ce face-à-face dans un angle fermé tourne à l'avantage du jeune Niçois qui marque. Le stade exulte et apprécie le réalisme qui semblait fuir l'attaquant à son arrivée.

Malgré l'avantage au score, les Nordistes profitent de quelques coups de pieds arrêtés pour menacer de faire trembler les filets et récupèrent surtout des ballons donnés par une équipe de Strasbourg qui manque toujours de précision. Cette lacune se matérialise tant dans les passes au milieu de terrain que dans les frappes lointaines qui se succèdent sans trouver le cadre. La pause est sifflée et la crainte d'une défaite germe parmi les supporters.

Football is coming home

Le match reprend sur un faux rythme, une impression de jeu faussée par les remontées de ballons butant le plus souvent sur les défenses de part et d'autre. Toutefois, Dunkerque semble ne pas vouloir lâcher la partie et tente de recoller au score avec un positionnement assez haut sur le terrain.
Les Alsaciens profitent dès lors de possibilités de contres et ne s'en privent pas. Par deux fois, ils manquent de faire mouche : Abdelhak Belahmeur, entré en cours de partie, manque d'un rien la lucarne opposée après un contrôle à plusieurs touches de balles dans la surface adverse et concrétise l'action la plus dangereuse jusqu'alors.
Alexandre Mendy aggrave le score quelques minutes plus tard, servi après un beau travail côté droit du latéral Strasbourgeois, en propulsant la balle hors de portée de Bouet, victime expiatoire de l'envie du jeune attaquant.

Les Dunkerquois ne semblent plus réellement aptes à chercher au moins un point, sentant probablement que leur opportunité de le faire – qui était réelle tant le Racing semblait friable – venait de s'envoler avec l'ivresse d'un stade.
Jérémy Grimm, peu de temps après, rate totalement sa tête à bout quasi-touchant de la cage nordiste et manque l'occasion de se récompenser de sa bonne prestation au sein de la défense alsacienne, compensant à de nombreuses reprises les failles de son compère.

Hat-trique

Abdelhak Belahmeur profite alors d'un bon ballon de contre et s'ouvre le chemin du but en éliminant d'un superbe « grand pont » son vis-à-vis pour déborder côté gauche la défense. Bouet décide légèrement en retard de sortir sur lui. Belahmeur n'en demandait probablement pas tant et lobe astucieusement le gardien qui a plongé pour offrir un véritable caviar à un Alexandre Mendy serein, qui place son pied en opposition pour envoyer la balle au fond des filets.
La prestation de celui qui porte désormais le costume sur-mesure de l'homme providentiel - qui n'est pas sans rappeler un certain Magaye Gueye dans des circonstances similaires - est remarquée et largement applaudie par une véritable standing-ovation.

Equipe


Les quinze dernières minutes de la rencontre s'achèvent donc sur de maigres occasions, les deux équipes attendant le coup de sifflet final dans une Meinau en liesse, dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler le match de la saison passée face à la réserve du PSG.

Pour nos couleurs, pas pour certains joueurs

Le compte-rendu du match ne mentionne directement que quelques joueurs : Dimitri Liénard, Mamadou Bah, Abdelhak Belahmeur, Alexandre Mendy et Jérémy Grimm. La raison est double.
Premièrement, ce sont principalement ces joueurs qui ont réalisé un match abouti. Deuxièmement, leurs collègues ont eu un comportement bouffi de suffisance et à la limite de l'imbécilité en décidant de saluer à grande distance le public pendant quelques secondes avant de rejoindre les vestiaires et, ce, malgré les appels insistants de Dimitri Liénard.
Ces joueurs ont manifestement vite oublié leurs prestations en-dessous de tout pendant une majorité de la saison tout comme ils semblent avoir oublié le soutien qui les a porté en National.
Messieurs, si vous faire sermonner parce que vous êtes la pire équipe de l'Histoire de ce club est trop pour vous, vous savez désormais pourquoi vous jouez en troisième division.

slade

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