Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Goddamn City

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Après-match
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Par slade
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6 comm.
en enfer...
© virtual

A Strasbourg, aux superhéros ont succédé les lâches.

Tout était fini avant même que le match ne commence. Enfin, au moins sur le plan sportif, une victoire face au Red Star combinée à une défaite de Colomiers aurait pu peut-être éventuellement laisser espérer un potentiel maintien administratif.
Ô joie du National, qu'est l'attente et cet espoir si fragile.
Ô honte aux joueurs, alors que cette saison aurait du être si tranquille.

Le match du soir était donc empreint de l'amertume de la descente, et non plus de tristesse après tant de déceptions successives. Et pourtant les joueurs – appelons les ainsi, même s'ils ont plus joué avec l'avenir de ce Club qu'avec un ballon – se devaient de gagner. Pour l'honneur ? Voyons, ils n'en ont plus depuis longtemps. Pour la gloire ? A part celle d'être la pire équipe depuis la création de l'entité Racing, je ne vois pas laquelle.
Non, cette équipe devait vaincre simplement par respect. Idéalement, elle aurait accepté l'opprobre des plus légitimes venant du public du soir, elle aurait baissé la tête et aurait du gagner humblement.
Battre le Red Star – déjà en vacances – pour une sortie moins honteuse.

Et même cela, ils l'ont admirablement raté.

Jacky, Jacky, tes joueurs qui sont-ils ?

Le coach alsacien fit les mêmes choix que depuis son arrivée, avec notamment Ludovic Golliard sur le banc. Alexandre Mendy, suspendu, laissa sa place à Sebastian Ribas.

Equipe


Allez brûler en enfer

Les joueurs entamèrent la partie dans un climat de tension. Tension entre les joueurs et la frange la plus réaliste du public, loin de pardonner cette saison gâchée. Tension également en tribunes tout au long du match entre ceux qui ne pardonnent pas et ceux qui reprochent aux supporters de ne pas pardonner (« Vas faire mieux sur le terrain » étant manifestement leur réplique favorite).
Pendant ce temps, Jafar Hilali se délecte des répliques de sa théorie du chaos.

Les Parisiens étaient venus en touristes, ou presque. Les deux buts du Racing en sont la démonstration flagrante, tant la défense du Red Star rappelait celle des Bleus le reste de la saison. Benjamin Genghini en profite pour ajuster Allain après que celui-ci se soit détendu sur une frappe de Dimitri Liénard.
A ce but, succède un festival d'occasions ratées par Belhameur et de centres ratés par Gauthier Pinaud, qui reste libre de penser que 3 ou 4 centres réussis dans une saison peuvent effacer trois années de lacunes dans ce domaine.
Dimitri Liénard, remuant et volontaire comme à son habitude, aggrave le score d'une fort belle frappe au sein d'une défense des plus apathiques : vous voyez Sikimic cette saison ?

La première période s'achève sur un pénalty offert très généreusement par la défense du Racing par une charge stupide dans le dos d'un attaquant du Red Star. Kevin Lefaix réussit la transformation et réduit l'écart au score.

Very Bad Tripes

La seconde période sera à l'image de la première, l'opportun réalisme en moins, et au final, à l'image de la saison : une succession de passes ratées, de superbes balles de but offertes au gardien ou envoyées sur les montants, une double prestation d'Oliveira et de Bah en-dessous de tout et un but offert. Le Red Star bénéficie d'un second pénalty après que Gauclin accroche irrégulièrement le Parisien qui allait transformer une occasion de but.
Kevin Lefaix égalise pour le Red Star, l'écart de deux buts face à une équipe plus ou moins « bis » s'est dissout dans les errements défensifs. Même conserver cet écart, ils n'en auront pas été capables.

Oh, on pourrait pointer du doigt les prestations individuelles de certains joueurs : la lenteur de Milovan Sikimic, Mamadou Bah pour l'ensemble de son oeuvre ou bien Stanislas Oliveira qui ne réussit que des passes latérales courtes de moins de 3 mètres qui plombent le peu d'allant offensif insufflé par d'invisibles attaquants.
La somme des prestations individuelles amena à un schéma de jeu des plus incertains :

Equipe



Mais le naufrage a surtout été collectif. Et de ces navires qui paraissaient aptes pour finalement couler en mai, la Krimmeri déborde.

L'arbitre central – au terme d'une prestation tout à fait convenable – met un terme à la rencontre. La Meinau bruisse, hue ou applaudit quelques instants quand les joueurs décident de prendre un bain de foule immérité puis se tait.

Bah-re toi

Mamadou Bah toutefois, décide de prolonger ce petit bain de foule. Heureux à sa sortie – en témoigne son sourire au moment de son remplacement par Stéphane Noro – il semble être le plus heureux des hommes au coup de sifflet final. Tout à son bonheur, il vient saluer les supporters amassés en tribune Sud, au dessus du couloir menant au vestiaire. Chahuté par des personnes demandant expressément un tant soit peu de respect, surtout après de telles performances, il sourit d'autant plus et s'esclaffe.
Son comportement rappelle ce pourquoi il joue aujourd'hui dans d'aussi basses divisions et ravive de biens mauvais souvenirs, notamment des faits similaires après le match de la survie face à Châteauroux quelques années auparavant.

Il est le symbole de cette équipe – à quelques rares exceptions près -, qui a sciemment détruit tant de choses et tant d'espoirs en manquant de respect à tant de monde. Et pourtant, la saison prochaine, des milliers de personnes continueront à se masser dans ce stade.
Au final, ce sont les Ultra qui les ont définit de la manière la plus juste possible : « vous vous prenez pour des stars, vous jouez comme des tocards...

... Au revoir ».

slade

Commentaires (6)

Flux RSS 6 messages · Premier message par il-vecchio · Dernier message par lili0

  • Une phrase recelant une évocation exhalant la puanteur d'un cadavre en décomposition est de trop. Pour le reste, rien à redire.
  • Bel article qui remet l'église au milieu du village
  • On perçoit une certaine amertume, sauf erreur
  • Un peu injuste cet article...même si comme vous j'ai grave les boules. Mais les responsable ne sont pas les joueurs mais cet incompétent de Marc Keller qui entre autre a complaisamment maintenu son frangin en poste trop longtemps...je m'étais fait insulter par certain quand lorsque nommé j'avais écrit qu'il fallait être désespéré pour croire qu'un homme ayant coulé monaco pouvait être un espoir .....Honte à la mairie qui a imposé ce dilettante (chirac sors de ce corps...).
  • Tu m'expliqueras un jour comment réaliser de si beaux schémas. Tu places les joueurs avec autant de dextérité que sur un tableau noir !
  • "Ô joie du National, qu?est l?attente et cet espoir si fragile.
    Ô honte aux joueurs, alors que cette saison aurait du être si tranquille."

    J'adore c'est deux phrases du début qui montrent à quel point nous sommes tombés bas.

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