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Pour la première fois de sa pré-saison, le Racing s'est incliné hier à Colmar face à de solides Nancéiens sur le score sans appel de 4 buts à 2. Compte-rendu de la performance des Strasbourgeois...
Il y a encore du travail à l'évidence, mais pas de quoi tirer la sonnette d'alarme.
Hier à Colmar, devant quelques 2200 spectateurs, le Racing a subi une première défaite estivale à quelques trois semaines de la reprise du championnat de France de Ligue1.
Le sort du match était celé dès la mi-temps après quarante-cinq calamiteuses minutes au cours desquelles les Alsaciens ont fait preuve d'un manque flagrant de concentration et d'application.
1ère mi-temps : une copie fantomatique...
Une défense digne d'un gruyère suisse, voilà comment l'on pourrait décrire de manière imagée l'arrière-garde alsacienne.
Alors oui, certes, Cédric Kanté et Arthur Boka n'ont toujours pas repris « activement » avec le groupe ciel et blanc. Mais cela n'explique pas tout...
Une charnière centrale aux abois, de nombreux duels perdus au milieu de terrain, il n'en fallait pas moins aux percutants Nancéiens pour prendre les intervalles et inscrire comme à la parade quatre buts devant une assistance médusée...
Mais où étaient les Strasbourgeois ?
Stéphane Cassard : il ne peut rien faire sur les quatre buts de l'ASNL. A presque joué comme un libéro par la suite pour sortir dans les pieds d'attaquants lorrains qui n'avaient de cesse de prendre la profondeur dans le dos de (très) lents Strasbourgeois...
Yves Deroff : une copie correcte, sans fioritures. A livré un duel très intéressant face à Jonathan Brison, s'efforçant de bloquer le jeune Mosellan et s'appliquant dans la relance. malgré quelques ratés...
Jean-Christophe Devaux : la grosse déception de la soirée. Que Jeannot semblait lourd, maladroit et à côté de ses pompes... Que ce soit en vitesse ou en puissance, il a souffert le martyre face au brillant duo Kroupi-Curbelo...
Karim Haggui : un poil meilleur que son collègue en défense centrale... A semblé passablement énervé, braillant à plusieurs reprises sur ses co-équipiers devant la relative facilité qu'avait les Nancéiens pour se créer des occasions...
Pontus Farnerud : le gendre idéal venu du Nord a de l'envie à en revendre. Il a participé activement à la construction des (quelques) mouvements offensifs alsaciens, à la récupération du ballon et a également aidé à de nombreuses reprises Yves Deroff à bloquer le couloir droit.
Pascal Johansen : après ses ennuis physiques des derniers jours, on pouvait légitimement se demander dans quel état de forme se trouvait le natif de l'étape. La « mobylette a trois poumons » était en phase de reprise... Tout juste s'agissait-il d'un cyclomoteur a deux poumons...
Sidi Keita : une envie flagrante de récupérer et dynamiser le jeu... Mais voilà, Sidi faisait du surplace... Il a donné l'impression de n'avoir jamais pu vraiment jouer comme il le souhaitait, piétinant souvent balle au pied avant de délivrer, devant le manque de solutions proposées par ses coéquipiers, une passe sans conviction à un co-équipier situé derrière lui... A noter également quelques pieds-hauts...
Guillaume Lacour : « Ah bon, il a joué ? » Très discret, pas mauvais pour autant, le pompier de service n'a pas été transcendant... A revoir dans quelques temps, une fois la préparation plus avancée...
Alexander Farnerud : l'une des deux bonnes surprises de la soirée ! Le jeune milieu offensif suédois a livré une très bonne copie. Technique, appliqué, proposant des solutions, il a fait plaisir à voir. A provoqué pas mal de fautes et a frappé d'intéressants coups-francs. Serait-ce la saison de l'envol ? Wait and see...
Amara Diané : de la vitesse, de la motivation à en revendre... Oui mais voilà, il y a eut très peu de ballons intéressants. Et quand enfin il pouvait se saisir de la balle, ses assauts étaient stoppés avec autorité par la défense lorraine telle une vague qui frappe une falaise...
Mickael Pagis : le capitaine, fidèle à son habitude, à sobrement joué son rôle de 9 et demi, se plaçant dos au but et orientant le jeu. Comme pour son compère Diané, il a bénéficié de très peu de ballons intéressants... Son penalty n'est pas raté en soit, mais Bracigliano a réalisé une très belle parade.
2nde mi-temps : des motifs d'espoir
Les vestiaires du Colmar Stadium ont du trembler à la mi-temps... Jacky Duguéperoux a ainsi procédé à de nombreux changements et cela s'en est rapidement ressenti sur le jeu des Alsaciens. Vitesse, percussion, le Racing de la seconde mi-temps aura été bien plus intéressant et efficace.
Nicolas Puydebois : le néo-strasbourgeois n'a pas été inquiété plus que cela... Tout juste une frappe bien captée et quelques sorties. S'est acquitté de sa tâche avec sérieux. A noter : un jeu au pied qui semble de qualité.
Yves Deroff : un second acte dans la même lignée sur le premier : correct mais sans plus. A semblé accuser le coup physiquement dans les vingt dernières minutes.
Ricardo Faty : le longiligne et prometteur milieu défensif, qui semblait jouer au poste de défenseur central par moments, s'est appliqué durant la vingtaine de minutes qu'il a joué. Rien ou très peu de choses à signaler.
Vaclav Drobny : quelques petits emmêlements de pinceaux mais une copie globalement satisfaisante. A placé un violent coup de tête sur un corner, le ballon passant juste au-dessus de la barre transversale. Compte-tenu de la faiblesse de Devaux et Haggui, il remporte sans gloire le titre de meilleur défenseur central de la soirée...
Gaétan Krebs : le petit a du ballon et un coup de rein évident. C'est parfois désordonné, mais le potentiel est là. A clairement un niveau de jeu supérieur à celui de la CFA, mais semble encore un peu juste pour le haut niveau. Un tel potentiel devrait pouvoir gagner en expérience par l'intermédiaire d'un prêt en Ligue2 ou National, dans l'intérêt commun du Racing et du joueur. A revoir.
Salim Arrache : il s'est efforcé de ne pas sombrer sans ses habituels travers : « je déborde, je centre du pied gauche ». A varié son jeu, ses appels, est redescendu à quelques reprises pour partir balle au pied de plus bas. Un peu de déchet mais une volonté flagrante de bien faire. Serait-ce la saison de la maturité ?
Christian Bassila : match solide du géant Bassila. Très concentré, il avait de plus une belle gnac, rameutant les jeunes joueurs qui l'épaulaient au cours de ce second acte.
A confirmer.
Jacques Mohma : il tombe parfois dans la facilité, manque d'expérience indéniable. Mais hormis cela, sa performance a été plutôt intéressante. Doté d'une belle technique, il a souvent chipé avec brio la balle dans les pieds de son vis-à-vis lorrain.
Ulrich Le Pen : He is back ! Le feu follet breton a livré une mi-temps digne de celles que l'on pouvait observer à la Meinau lors de la saison 2003/04. A inscrit deux superbes buts, le premier empreint de classe (frappe lobée pleine lucarne), le second plein de rage (course de quarante mètres balle au pied pour venir tromper à bout portant le portier nancéien). Pourvu que cela dure !
Eric Mouloungui : s'il y a un truc que le Gabonais sait faire avec facilité, c'est effacer un joueur adverse. Ses feintes de corps et autres double-contacts sur l'aile gauche en attestent... S'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire par contre, ce sont les centres...
Rudy Carlier : son envie de bien faire et son implication sont facilement palpables. Malheureusement, il semble toujours un peu juste (physiquement ?) pour prendre le dessus sur son adversaire, surtout si celui-ci est expérimenté et pas né de la dernière pluie...
L'enseignement de la soirée
Cette défaite est un retour sur terre intéressant pour la formation de Jacky Duguéperoux.
Après avoir atomisé deux modestes équipes lors de ses premiers matchs amicaux, le Racing s'est cassé les dents sur un adversaire plus au point physiquement et tactiquement.
Cependant, il n'y a pas quoi s'alarmer pour autant, les matchs de pré-saison ayant pour seul et unique but de permettre aux joueurs d'emmagasiner du temps de jeu.
Il va falloir désormais monter en puissance (à l'image d'un Ulrich Le Pen ou Alexander Farnerud) pour livrer une copie plus solide face à Metz et Nuremberg, prochains adversaires du Racing. Il sera aussi question d'améliorer les automatismes et de dégager un onze de départ potentiel. La route est encore longue avant la réception de l'AJA pour la première journée de Championnat.
Photos du match :
Hier à Colmar, devant quelques 2200 spectateurs, le Racing a subi une première défaite estivale à quelques trois semaines de la reprise du championnat de France de Ligue1.
Le sort du match était celé dès la mi-temps après quarante-cinq calamiteuses minutes au cours desquelles les Alsaciens ont fait preuve d'un manque flagrant de concentration et d'application.
1ère mi-temps : une copie fantomatique...
Une défense digne d'un gruyère suisse, voilà comment l'on pourrait décrire de manière imagée l'arrière-garde alsacienne.
Alors oui, certes, Cédric Kanté et Arthur Boka n'ont toujours pas repris « activement » avec le groupe ciel et blanc. Mais cela n'explique pas tout...
Une charnière centrale aux abois, de nombreux duels perdus au milieu de terrain, il n'en fallait pas moins aux percutants Nancéiens pour prendre les intervalles et inscrire comme à la parade quatre buts devant une assistance médusée...
Mais où étaient les Strasbourgeois ?
Stéphane Cassard : il ne peut rien faire sur les quatre buts de l'ASNL. A presque joué comme un libéro par la suite pour sortir dans les pieds d'attaquants lorrains qui n'avaient de cesse de prendre la profondeur dans le dos de (très) lents Strasbourgeois...
Yves Deroff : une copie correcte, sans fioritures. A livré un duel très intéressant face à Jonathan Brison, s'efforçant de bloquer le jeune Mosellan et s'appliquant dans la relance. malgré quelques ratés...
Jean-Christophe Devaux : la grosse déception de la soirée. Que Jeannot semblait lourd, maladroit et à côté de ses pompes... Que ce soit en vitesse ou en puissance, il a souffert le martyre face au brillant duo Kroupi-Curbelo...
Karim Haggui : un poil meilleur que son collègue en défense centrale... A semblé passablement énervé, braillant à plusieurs reprises sur ses co-équipiers devant la relative facilité qu'avait les Nancéiens pour se créer des occasions...
Pontus Farnerud : le gendre idéal venu du Nord a de l'envie à en revendre. Il a participé activement à la construction des (quelques) mouvements offensifs alsaciens, à la récupération du ballon et a également aidé à de nombreuses reprises Yves Deroff à bloquer le couloir droit.
Pascal Johansen : après ses ennuis physiques des derniers jours, on pouvait légitimement se demander dans quel état de forme se trouvait le natif de l'étape. La « mobylette a trois poumons » était en phase de reprise... Tout juste s'agissait-il d'un cyclomoteur a deux poumons...
Sidi Keita : une envie flagrante de récupérer et dynamiser le jeu... Mais voilà, Sidi faisait du surplace... Il a donné l'impression de n'avoir jamais pu vraiment jouer comme il le souhaitait, piétinant souvent balle au pied avant de délivrer, devant le manque de solutions proposées par ses coéquipiers, une passe sans conviction à un co-équipier situé derrière lui... A noter également quelques pieds-hauts...
Guillaume Lacour : « Ah bon, il a joué ? » Très discret, pas mauvais pour autant, le pompier de service n'a pas été transcendant... A revoir dans quelques temps, une fois la préparation plus avancée...
Alexander Farnerud : l'une des deux bonnes surprises de la soirée ! Le jeune milieu offensif suédois a livré une très bonne copie. Technique, appliqué, proposant des solutions, il a fait plaisir à voir. A provoqué pas mal de fautes et a frappé d'intéressants coups-francs. Serait-ce la saison de l'envol ? Wait and see...
Amara Diané : de la vitesse, de la motivation à en revendre... Oui mais voilà, il y a eut très peu de ballons intéressants. Et quand enfin il pouvait se saisir de la balle, ses assauts étaient stoppés avec autorité par la défense lorraine telle une vague qui frappe une falaise...
Mickael Pagis : le capitaine, fidèle à son habitude, à sobrement joué son rôle de 9 et demi, se plaçant dos au but et orientant le jeu. Comme pour son compère Diané, il a bénéficié de très peu de ballons intéressants... Son penalty n'est pas raté en soit, mais Bracigliano a réalisé une très belle parade.
2nde mi-temps : des motifs d'espoir
Les vestiaires du Colmar Stadium ont du trembler à la mi-temps... Jacky Duguéperoux a ainsi procédé à de nombreux changements et cela s'en est rapidement ressenti sur le jeu des Alsaciens. Vitesse, percussion, le Racing de la seconde mi-temps aura été bien plus intéressant et efficace.
Nicolas Puydebois : le néo-strasbourgeois n'a pas été inquiété plus que cela... Tout juste une frappe bien captée et quelques sorties. S'est acquitté de sa tâche avec sérieux. A noter : un jeu au pied qui semble de qualité.
Yves Deroff : un second acte dans la même lignée sur le premier : correct mais sans plus. A semblé accuser le coup physiquement dans les vingt dernières minutes.
Ricardo Faty : le longiligne et prometteur milieu défensif, qui semblait jouer au poste de défenseur central par moments, s'est appliqué durant la vingtaine de minutes qu'il a joué. Rien ou très peu de choses à signaler.
Vaclav Drobny : quelques petits emmêlements de pinceaux mais une copie globalement satisfaisante. A placé un violent coup de tête sur un corner, le ballon passant juste au-dessus de la barre transversale. Compte-tenu de la faiblesse de Devaux et Haggui, il remporte sans gloire le titre de meilleur défenseur central de la soirée...
Gaétan Krebs : le petit a du ballon et un coup de rein évident. C'est parfois désordonné, mais le potentiel est là. A clairement un niveau de jeu supérieur à celui de la CFA, mais semble encore un peu juste pour le haut niveau. Un tel potentiel devrait pouvoir gagner en expérience par l'intermédiaire d'un prêt en Ligue2 ou National, dans l'intérêt commun du Racing et du joueur. A revoir.
Salim Arrache : il s'est efforcé de ne pas sombrer sans ses habituels travers : « je déborde, je centre du pied gauche ». A varié son jeu, ses appels, est redescendu à quelques reprises pour partir balle au pied de plus bas. Un peu de déchet mais une volonté flagrante de bien faire. Serait-ce la saison de la maturité ?
Christian Bassila : match solide du géant Bassila. Très concentré, il avait de plus une belle gnac, rameutant les jeunes joueurs qui l'épaulaient au cours de ce second acte.
A confirmer.
Jacques Mohma : il tombe parfois dans la facilité, manque d'expérience indéniable. Mais hormis cela, sa performance a été plutôt intéressante. Doté d'une belle technique, il a souvent chipé avec brio la balle dans les pieds de son vis-à-vis lorrain.
Ulrich Le Pen : He is back ! Le feu follet breton a livré une mi-temps digne de celles que l'on pouvait observer à la Meinau lors de la saison 2003/04. A inscrit deux superbes buts, le premier empreint de classe (frappe lobée pleine lucarne), le second plein de rage (course de quarante mètres balle au pied pour venir tromper à bout portant le portier nancéien). Pourvu que cela dure !
Eric Mouloungui : s'il y a un truc que le Gabonais sait faire avec facilité, c'est effacer un joueur adverse. Ses feintes de corps et autres double-contacts sur l'aile gauche en attestent... S'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire par contre, ce sont les centres...
Rudy Carlier : son envie de bien faire et son implication sont facilement palpables. Malheureusement, il semble toujours un peu juste (physiquement ?) pour prendre le dessus sur son adversaire, surtout si celui-ci est expérimenté et pas né de la dernière pluie...
L'enseignement de la soirée
Cette défaite est un retour sur terre intéressant pour la formation de Jacky Duguéperoux.
Après avoir atomisé deux modestes équipes lors de ses premiers matchs amicaux, le Racing s'est cassé les dents sur un adversaire plus au point physiquement et tactiquement.
Cependant, il n'y a pas quoi s'alarmer pour autant, les matchs de pré-saison ayant pour seul et unique but de permettre aux joueurs d'emmagasiner du temps de jeu.
Il va falloir désormais monter en puissance (à l'image d'un Ulrich Le Pen ou Alexander Farnerud) pour livrer une copie plus solide face à Metz et Nuremberg, prochains adversaires du Racing. Il sera aussi question d'améliorer les automatismes et de dégager un onze de départ potentiel. La route est encore longue avant la réception de l'AJA pour la première journée de Championnat.
Photos du match :
