RCS - Etoile Rouge Belgrade, le jeu et les joueurs

Quel match ! Alors qu'on ne voyait pas comment le Racing impuissant et mené deux à zéro à douze minutes de la fin, réussirait à marquer, le lutin Kevin Gameiro, 18 ans, surgissait par deux fois, tel un diablotin de ça boîte, pour mettre la balle au fond et ainsi offrir un match nul inespéré aux Bleus, pour une fois en réussite !

Première impression, il existe une sacrée différence de physique entre les deux équipes : les schtroumfs bleus contre les géants rouges et blancs !La première mi-temps se caractérise par un âpre combat de milieu de terrain haché par de nombreuses fautes ainsi que les habituelles provocations et contestations des Serbes. Les deux équipes quadrillent bien le terrain, en blocs compacts, pressent le porteur du ballon, offrant peu d'espaces. Il n'en résulta pas grand-chose à se mettre sous la dent. La défense du Racing réussit souvent à mettre hors-jeu les attaquants adverses jusqu'à la 34ème minute où, suite à un carton jaune reçu par Le Pen pour simulation, le latéral Basta, parti seul de son camp, réussit à battre Cassard d'un tir croisé. Comme d'habitude, le Racing a joué et s'est fait prendre en contre suite à des erreurs d'inattention lourdement payées !

Les Serbes sont venus pour gagner et le montrent dès le début de la seconde mi-temps. Ils ont le match en main, imposant leur physique, et les Bleus n'arrivent pas à hausser le rythme pour bouger l'athlétique défense. A noter un déboulé à droite de Gameiro à la 49ème minute ponctuée par un tir hors cadre qui constitue la première pseudo-occasion du Racing.
Les Bleus sont impuissants et à la 65ème minute, Djokaj parti dans le dos de la défense pique son ballon et lobe Cassard parti à sa rencontre. L'avantage de deux buts est à ce moment parfaitement justifié, vu l'écart de niveau entre les deux équipes. Puis le diablotin jaillit de sa boîte...En conclusion, un match nul heureux pour le Racing, dominé par l'Etoile Rouge pendant les trois-quart de la partie.

Cassard : n'a pas fait oublier Puydebois même si les buts ne peuvent lui être imputés. Une sortie très douteuse en seconde mi-temps qui aurait pu coûter cher.

Deroff : un match solide avec une présence offensive remarquée malgré des centres qui auraient mérité plus d'application.

Bellaïd : solide sur l'homme, il fut l'un des seuls à pouvoir rivaliser physiquement avec les Serbes. Il réussit à museler le géant Zigic et confirma ses bonnes sorties précédentes. Remplacé par Haggui à la 77ème minute en vue du match de samedi.

Schneider : à créditer d'un match sobre ponctué de très peu de pertes de balles. Il a su aller au charbon quand il le fallait. S'il n'y avait eu notre diablotin, ce serait lui l'homme du match côté Racing.

Boka : fut actif sur son côté avec quelques belles montées. Des transversales judicieuses. Mais où était-il sur le premier but des Serbes ?

Johansen : ne fut pas vraiment à son affaire, ne réussissant pas à orienter le jeu. Souvent dépassé par le pressing serbe. Remplacé à la 72ème minute par Lacour.

Faty : du travail de récupération mais des relances imprécises.

Krebs : a bataillé en première mi-temps pour s'éteindre au fil de la seconde.

Le Pen : revenant de blessure et d'opération, s'est battu souvent sans grande réussite. A terminé le match en fanfare adressant deux passes décisives somptueuses sur coups francs.

Diané : a paru peu concerné, des glissades et comme d'habitude des positions à contre temps. N'a pas essayé de provoquer et de faire valoir sa vitesse.

Gameiro: le « renard des surfaces » ? Peu en réussite, voire insignifiant, pendant 75 minutes, il su, par deux fois, être au bon endroit, au bon moment, pour marquer de la tête du haut de son mètre 70, au milieu des défenseurs d'un mètre 85 et plus. C'est ce que l'on appelle un buteur. A confirmer.