Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Le match avant la tempête ?

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Avant-match
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Par anaconda
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Diané doit confirmer son bon match de Coupe de France © Karim Chergui

C'est un Racing à l'agonie qui rend visite ce soir à l'AS Monaco, avec un effectif considérablement réduit. Et avec quelles ambitions ?

Il n'est pas évident de définir l'état de forme des Monégasques. Moyens depuis le début de saison, ils ont connu un changement d'entraîneur avec l'arrivée de Guidolin en lieu et place de Didier Deschamps. Si ce changement n'a pas eu de résultats fulgurants en terme de classement (l'ASM est huitième avec trois points de retard sur la troisième place) et de niveau de jeu, on en retire tout de même quelques statistiques intéressantes.

Depuis l'intronisation de Guidolin début octobre, Monaco est invaincu à domicile et n'y a encaissé qu'un seul but, contre le CSKA Sofia en Coupe de l'UEFA. Si on ajoute que Strasbourg n'a plus gagné à Louis II depuis l'année du titre en 1979, et qu'elle possède la plus mauvaise attaque du championnat, une deuxième victoire en championnat à l'occasion de la 21ème journée semble difficilement envisageable.

Et pourtant, Strasbourg n'a plus le choix. « Nous devons gagner tous nos matches à domicile, et le maintien devrait être jouable » proclamaient les joueurs bleus et blancs au retour de la trêve hivernale. Ne joignant pas le geste à la parole, ils prirent la plus grosse déculottée de la saison face au futur vainqueur de la Ligue des Champions. Et, pour continuer à y croire, il faudra bien rattraper à l'extérieur les points offerts à la Meinau. Mais quelqu'un y croit-il seulement encore, à ce maintien, à cette fatidique 17ème place ? Apparemment plus personne chez les dirigeants si l'on regarde le groupe strasbourgeois qui va se présenter à Monaco, et les récentes déclarations contradictoires des uns et des autres. Déjà privé de Boka, Hosni, Haggui et Gmamdia, partis à la CAN, Jacky Duguépéroux va devoir composer sans son ancien capitaine Mickaël Pagis, parti précipitamment à l'OM (sans doute le « club de son coeur »), mais avec Loué et Mossalem, à peine arrivés et dont l'état de forme reste une inconnue, pour rester politiquement correct. En coulisses, on assiste à un ping-pong pour se renvoyer les fautes commises depuis le début de saison et désigner un bouc-émissaire. Malsain...

Monaco a connu de son côté également un mercato mouvementé. Côté départs, Maoulida a rejoint le « club de son coeur » tandis qu'Evra a pris le Shuttle direction Manchester United. Rayon arrivée, Monaco a fait très fort en obtenant les signatures de Marco Di Vaio et surtout Christian Vieri. Une doublette d'internationaux italiens pour perforer les défenses, cela laisse rêveur. Une chance pour le Racing, Vieri ne sera pas qualifié mercredi, contrairement à Di Vaio, auteur d'un but à Auxerre pour son premier match sous ses nouvelles couleurs.

Une rencontre déséquilibrée
L'affiche semble fortement déséquilibrée entre une grosse écurie qui n'a pas renoncé à son siège pour la Ligue des Champions, à l'effectif gavé d'internationaux, et une lanterne rouge qui ne cesse de dire ce qu'elle pense et de finalement faire le contraire de ce qu'elle dit, et dont la menace d'une crise totale se fait de plus en plus pressante et oppressante.

Néanmoins, puisque le foot et encore plus le Racing ne connaissent pas de vérités absolues, il est possible de s'accrocher à quelques parcelles d'espoir. Espoir de résultat, mais plus encore espoir de renouveau, ou du moins d'apaisement pour un groupe et un club au bord de l'implosion. Et pourquoi pas renouveler le coup de la Coupe de la Ligue en 1999-2000, quand Strasbourg s'était imposé 2-3 chez les Monégasques, futurs champions de France ?

Ainsi, on l'a dit, Monaco est loin d'être transcendant depuis le début de saison. Ils l'ont emporté 1-2 au match aller, sur ce qui est sans doute la victoire la plus scandaleuse de la saison (trois buts refusés injustement pour Strasbourg, l'ouverture du score de la main de Squillaci pour Monaco), loin devant le médiatique Nice-Sochaux, et n'ont pas vraiment impressionné depuis. L'ambiance, vue de l'extérieur, ne semble pas non plus optimale, puisqu'il semblerait qu'un certain nombre de joueurs (certains avancent même un nombre certain) n'auraient pas digéré le limogeage de Deschamps.

Force jeune
Le Racing reste sur une victoire éclatante face à Nancy en Coupe de France, sans Pagis mais avec l'éclosion de plus en plus évidente de son buteur de poche Kévin Gameiro, auteur de quatre buts en deux titularisations avec l'équipe 1. Et, à force que l'espoir de rester en L1 s'amenuise, il y aura bien un moment où la pression va s'évacuer d'un coup et où le Racing va enfin jouer libéré, comme il le fait en Coupe de France ou en UEFA. Face à Monaco, l'équipe type du Racing va encore être rajeunie (si si, c'est possible), et Dugué devra une nouvelle fois faire appel aux jeunes pousses de la réserve. Et ceux-ci possèdent, à défaut d'expérience, de l'enthousiasme à revendre à leurs aînés. Tour à tour, Faty, Bellaid, Krebs et Gameiro l'ont prouvé. Puissent-ils le démontrer ensemble cette fois. Et qu'un torrent de fraîcheur se déverse sur Louis II.


Compositions probables

Racing Club de Strasbourg
Equipe


AS Monaco
Equipe



Stats :
5 derniers matchs de Monaco : D V N V D
5 derniers matchs de Strasbourg : D D V N D

La liste de toutes les confrontations entre les deux clubs est accessible en cliquant ici

5 dernières confrontations Monaco - Strasbourg : D D D D D

39 confrontations
30 victoires Monaco
4 nuls
5 victoires Strasbourg
85 buts pour Monaco
33 pour Strasbourg

Monaco est 8ème du championnat avec 36 points (9V, 4N, 7D)

anaconda

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