Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Strabourg frôle le banco à Monaco.

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Après-match
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Par magellan
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Kanté joue au tac au tac ! © Karim Chergui

Placé dans des conditions difficiles, le Racing repart du Rocher - où il n'a plus glané le moindre point en championnat depuis sa couronne nationale de 79 - avec le point d'un match nul amplement mérité.

Le Racing a de mauvaises cartes
Si le Racing se présente à Louis II après une confortable et rafraîchissante victoire sur Nancy en Coupe de France, on peut toutefois le craindre psychologiquement diminué par le sévère 4-0 que lui avait infligé le roi Lyon à la Meinau une semaine auparavant.

De plus, ce n'est pas du côté de l'effectif que viennent les signes encourageants : Duguépéroux est obligé de faire sans Haggui, Boka, Gmandia, et Hosni, tous quatre à la CAN, et sans Keita et Arrache, blessés. Remarquons que les Monégasques se montrent très chevaleresques en jouant sans Roma, Maicon, Gérard et Chevanton, qui sont, paraît-il, blessés eux aussi. Et comme le Racing est privé de son meilleur buteur parti sous d'autres cieux, Monaco a la délicatesse de ne pas aligner le redoutable Vieiri, tout juste arrivé du Milan A.C. Ah la politesse des princes !?

Mais encore, et comme si tout cela ne suffisait pas, les coulisses, où le Racing excelle littéralement, connaissent des épisodes propres à troubler plus d'une équipe de football. Passons.

Avec le calme d'un vieil habitué des tables de jeu
A un jet de ballon du casino, le Racing rentre avec le calme et la sérénité d'un vieux joueur sur un rectangle vert d'où il n'a pas ramené le moindre point en championnat depuis plus d'un quart de siècle.
Le Racing ouvre la partie en occupant toute la largeur du terrain et fait preuve d'un pressing collectif haut et surtout d'une circulation de balle fluide et rapide, à gauche autour de Le Pen et d'Alex, à droite avec un Pontus retrouvé et un habile Diané.
On sent toutefois l'équipe en déficit de physique en attaque. En défense le Racing reste prudent et bénéficie incontestablement de l'arrivée d'un Loué prometteur en raison de son impact physique, mais aussi de son sens du jeu et de sa relance. Et comme, en face, Monaco manque cruellement de vitesse et de tranchant, on atteint logiquement la mi-temps sur un score vierge que seules deux occasions auraient pu débloquer : d'abord un beau tir à raz de terre mais trop croisé de la part de Mériem aux 25 mètres (9ème), et une reprise de Pontus Farnerud (27ème) frôlant la lucarne après un beau slalom de Diané sur le côté droit. Entre-temps on avait pu craindre le pénalty sur une intervention quelque peu limite de Bellaïd sur un Kapo bien infiltré dans la surface strasbourgeoise.
L'ombre au tableau en cette première mi-temps vient de Bellaïd, rapidement sorti sur blessure et remplacé par Devaux ; à Monaco c'est symétriquement Modesto qui est obligé de remplacer Squillaci. Toujours la politesse des princes...

Le Racing joue au tac au tac
A la reprise, Monaco entre sur le terrain avec une détermination accrue qui ne déstabilise pas les Strasbourgeois dont la circulation de balle fait merveille. La sortie de Loué, à court de condition, et son remplacement par Faty, n'y change quasiment rien. Et c'est le Racing qui tient une belle occasion sur un long une-deux un peu trop imprécis entre Alex et Le Pen (53ème).

La pression des Monégasques se fait cependant un poil plus nette et trouve sa consécration, après une première chaude alerte où Cassard (préféré à Puydebois), sur corner, repousse la balle des deux mains sur sa ligne. Tout de suite après, sur un centre travaillé venu de la droite, Kapo, laissé seul dans l'arrière-garde strasbourgeoise, ajuste imparablement Cassard de la tête (72ème).
Duguépéroux n'en n'a pas encore fini de piquer sa colère que, sur un corner tiré de la gauche par Johanssen, Kanté place une tête puissante et victorieuse sous la barre de Warmuz (74ème).
Les joueurs de la Principauté, qui pensaient que le match était plié en leur faveur, vont avoir des frayeurs pour le reste de la partie.
A la 79ème, Diané s'infiltre côté droit jusqu'à 4 mètres de Warmuz et trouve le poteau sur sa frappe alors qu'il aurait pu (et du !) trouver Pontus deux mètres à sa gauche et idéalement placé pour pousser la balle au fond. A la 82ème le frisson provient de Gameiro qui rentre dans la surface pleine puissance pour décocher un tir violent que Warmuz repousse avec difficultés. On ne peut s'empêcher de trouver à ce gamin un côté british et... très prometteur ! A la 89ème, c'est Alex, pourtant excellent dans son rôle de remiseur, qui ne cadre pas son tir dans la surface.
En face, la tentative de Kapo, qui se débarrasse habilement de son adversaire direct à l'entrée de la surface, passe au-dessus de la transversale et constitue le point final du match.

Faites vos jeux
Si le Racing a été à un doigt de dévaliser le casino monégasque et de rentrer avec le magot, ce match laisse réellement plus de promesses que de regrets.
Pour la première fois depuis longtemps, on a eu le sentiment que le Racing pouvait « vraiment » gagner un match : si l'éclairage et la technique supérieure de Pagis ont bel et bien manqué dans cette rencontre, si le jeu du Racing était un chouia moins brillant que d'habitude, on a eu, à l'inverse, le sentiment d'un jeu nettement plus cohérent et plus positif.

En une phrase, et pour la première fois de la saison, j'ai eu l'impression que le chat noir ne planait plus au-dessus du Racing.
Et un chat noir qui ne plane plus au-dessus du tapis vert, ce n'est pas anodin avant de jouer à la roulette russe contre Metz samedi ! Crotte de bique, croisons les doigts !

magellan

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