Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg
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RCS France

Note
4.8 / 5 (152 notes)
Année de création
1906
Site officiel
rcstrasbourgalsace.fr
Stade
Stade de la Meinau
Ville
Strasbourg

Les années 50 : le 1er triomphe en Coupe de France

La saison 50-51 est sans conteste l'une des plus chaotiques de l'histoire du club strasbourgeois. Le Racing commence en effet le championnat sur les chapeaux de roue, enchaînant une série impressionnante de 11 matchs sans défaite, du jamais vu à ce niveau! Alors que les observateurs imaginaient déjà Strasbourg champion de France, le Racing entame alors une série, moins glorieuse de 7 défaites consécutives pour finir la saison à une modeste 9ème place. C'est en fait en Coupe de France que Strasbourg allait connaître de magnifiques émotions. En 32ème de finale, à Lyon, le Racing est mené 3-0 à la mi-temps par Nîmes. Qu’à cela ne tienne, les joueurs strasbourgeois se révoltent et parviennent à marquer 5 buts dans les 35 dernières minutes! En quart de finale à Colombes, Strasbourg terrasse une équipe de Nice, pourtant donnée archi favorite, sur le score de 5-3, grâce à un triplé de Haan. En demi finale, c’est le voisin nancéen qui est poussé vers la sortie. Le Racing gagne alors une nouvelle chance de s'adjuger le trophée le plus prisé du football national qui le fuit toujours après deux finales infructueuses. Le vœu de voir la Coupe s'installer sur les bords de l'Ill s'est enfin réalisé et 6000 Alsaciens ont vécu ce jour mémorable à Colombes. Après un match intense et remporté 3-0 par les Strasbourgeois devant Valenciennes, le capitaine Michel Wawryniak reçoit des mains du Président Auriol, le 6 mai 1951, le trophée tant désiré. Strasbourg en liesse fête ses nouveaux héros qui ont pour nom Haan, Bihel, Vanags, Nagy, Wawryniak et le tout jeune René Hauss.

Malheureusement, la fête ne durera que l'espace d'un été. L'exercice 51-52 en championnat sera sans doute le plus catastrophique de l'histoire du club qui terminera bon dernier du championnat et ce, malgré la révélation d'un pur talent, le tout jeune Raymond Kaelbel qui deviendra l'un des tous meilleurs défenseur du monde et connaîtra une carrière prodigieuse sous les maillots du Racing, de Monaco et de l'équipe de France. Première descente en D2 pour le club qui se remet néanmoins rapidement sur les bons rails pour remonter l'année suivante.

Au milieu des années 50, le Racing allait connaître une nouvelle période dorée grâce notamment à son entraîneur, Pepi Humpal, reconnu comme l'un des tous meilleurs du pays. Grâce à ses jeunes joueurs, tels que Hauss et Kaelbel ainsi que deux petits nouveaux très prometteurs Jean Wendling et Lucien Muller. Ce dernier portera plus tard les maillots du stade de Reims, du Real Madrid et de Barcelone! Grâce enfin à l'un des plus grands joueurs ayant porté le maillot bleu, l'autrichien Ernst Stojaspal. Pilier du nouveau Wunderteam 3ème de la Coupe du monde 54 et buteur redoutable, cet artiste sera l'âme du Racing durant son passage en Alsace. C'est sous sa baguette que le Racing fut longtemps en course pour le titre lors de la saison 54-55. C'est grâce à ses 18 buts marqués lors de la saison 55-56, souvent décisifs en fin d'exercice, que le Racing peut se maintenir en D1. Malheureusement, le génie de Stojaspal ne suffit plus à sauver le Racing de la relégation en 56-57, un Racing alors lourdement handicapé par le départ de Kaelbel pour Monaco et par les mobilisations de Muller et Wendling à une époque où la guerre d'Algérie déchire le pays.

A l'aube des années 60, le football s'ouvre au monde et s’affranchit des frontières. Le Racing sera un pionnier dans ce domaine en effectuant une tournée au Maroc et en Afrique au début de cette décennie. Lors de cette véritable expédition en Afrique Occidentale Française, le décalage culturel est complet. En l'espace de quelques jours, le Racing parcourt 11 000 kilomètres visitant le Maroc, le Sénégal, le Mali et l'Algérie. Le départ a lieu le 15 juin 1955 sur le terrain d'aviation d'Entzheim. Sous la présidence de Charles Belling, l'équipe professionnelle comprenait 13 joueurs dont, entre autres, René Haus, Raymond Kaelbel, Edmond Haan, Ernst Stojaspal et leur entraîneur Heisserer.

L'arrivée a lieu à Casablanca à 15 heures. Le lendemain, le RCS dispute un match contre une entente "RAC-WAC" (les deux clubs les plus populaires au Maroc), match que le Racing remporte aisément par 7 buts à 1. Le 18 juin 1955, l'équipe reprend l'avion direction Dakar et le Sénégal. La chaleur est torride et le 19 juin, en présence de quelques 5000 personnes, le RCS dispute sa deuxième rencontre en Afrique contre une sélection de Dakar qu'il bat 4 buts à 0. Le 21 juin à 6 heures 30, le groupe professionnel du RCS quitte Dakar et le Sénégal pour la capitale du Mali : Bamako. Le temps est toujours aussi lourd et le 22 juin en fin d'après-midi, le Racing joue son troisième et dernier match en Afrique. Devant environ 7000 spectateurs, le Racing écrase la sélection de Bamako par 8 buts à 2. Le 23 juin à 5 heures, l'avion décolle en pleine nuit du terrain d'aviation de Bamako. Après une escale à Alger, l'équipe rallie enfin Strasbourg le 24 juin. Quelle aventure !

La descente en Deuxième division en 1957 entraînera le départ du légendaire Stojaspal, mais aussi de ses deux grands espoirs Wendling et Muller. Triste constat d'un Racing incapable financièrement de retenir ses meilleurs jeunes éléments du cru comme ce fut le cas auparavant pour Kaelbel ou, au début de la décennie, pour François Remetter, devenu depuis l'un des meilleurs gardiens de la planète...

A la fin des années 50, le Racing passera son temps à faire l'ascenseur entre la D1 et la D2 avec un énorme sentiment de gâchis...
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