Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Jérémy Perbet

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Flux RSS 479 messages · 59.521 lectures · Premier message par samh · Dernier message par rage

  • Les jugements a posteriori sont toujours plus faciles.

    Lors de sa saison strasbourgeoise, Perbet n'était clairement pas au niveau pour jouer en haut de tableau de ce championnat rugueux qu'est la Ligue 2. Et la montée obtenue par Papin prouve qu'il avait raison de lui préférer Tum ou Paulo.

    Il a sûrement fait des progrès depuis le Jérémy, mais de nombreux clubs - jusqu'à l'équipe de France - sont peuplés de joueurs ayant échoué à un moment de leur carrière et qui ont progressé d'une manière qui ne pouvait être prévue. Faire un procès en incompétence au Racing sur ce joueur en particulier est malhonnête.
  • Il a joué seulement 7 matchs de championnat , c'est trop peu pour le juger. En plus il était jeune, il venait de National, donc je pense qu'il avait besoin de temps. On aurait très bien pu le garder toute la saison en Ligue 2 et le prêté ensuite quand on était en Ligue 1 dans un club de Ligue 2, pour qu'il continue de se forger. Si je me souviens bien, il avait eu du mal à supporter la préparation estivale, donc physiquement il était pas au point.
  • matteo a écrit, le 2013-05-20 16:37:21 :
    Les jugements a posteriori sont toujours plus faciles.

    Lors de sa saison strasbourgeoise, Perbet n'était clairement pas au niveau pour jouer en haut de tableau de ce championnat rugueux qu'est la Ligue 2. Et la montée obtenue par Papin prouve qu'il avait raison de lui préférer Tum ou Paulo.

    Il a sûrement fait des progrès depuis le Jérémy, mais de nombreux clubs - jusqu'à l'équipe de France - sont peuplés de joueurs ayant échoué à un moment de leur carrière et qui ont progressé d'une manière qui ne pouvait être prévue. Faire un procès en incompétence au Racing sur ce joueur en particulier est malhonnête.


    Je te renvois aux pages 2006-2007 ou je fais exactement le même constat sur le potentiel du joueur, ce n'est nullement un jugement a posteriori.
    Il a fait un super premier match, face à Guingamp, ou il a démontré qu'il possédait les facultés pour évoluer en deuxième division ( il fait un bon match, marque un but et par manque d'application en manque un autre tout fait).

    le problème fut sans doute lié au système Papin, d'ailleurs ce n'est pas réellement un problème, puisque comme tu le dis si bien, le Racing est monté, ce n'est d'ailleurs pas l'objet du débat, qui serait plutôt " pourquoi se casser la tête à chercher ailleurs ce que nous avons sous les yeux ".
    Aligner le jeune et inexpérimenté Perbet seul en pointe était complètement suicidaire, et en inéquation total avec le profil du joueur ( grand,lent, bon de la tête).
    Papin lui a préféré des attaquants plus expérimentés, plus rugueux, plus satyres, et c'est vrai, ça a marché, un temps du moins.

    Le problème comme le dit Mediasoc, c'est le temps.

    Trois mois, c'est ce que le club à laissé à un gamin de 21 ans qui débarquait de National. Qui peut s'épanouir en un laps de temps aussi éphémère, à un nouveau club, à une nouvelle vie ?

    Ce n'est guère étonnant qu'il ait échoué, tout comme Rangelov la même année ( les exemples ne manquent pas cette année là), les deux attaquants ont fugacement prouvés des qualités de footballeur indéniables, mais ils ont été mis à la porte, sacrifiés sur l'autel du temps, pourquoi, parce qu'on était en retard, toujours en retard sur nos objectifs, à vouloir remonter immédiatement ( ça c'est un jugement a posteriori ) pour in fine, voir le club s'écrouler comme un château de cartes.

    Perbet n'est qu'un cas parmi d'autres, ce n'est en aucun cas malhonnête d'exacerber les carences du Racing sur le sujet (et Dieu sait qu'elles sont grandes).

    Il n'est d'ailleurs pas question de Perbet ou du Racing, la question de la gestion humaine est plus globale et dépasse de loin le cadre du football, ce dernier n'étant que le reflet de la société dans laquelle nous vivons.
  • Au temps pour moi, nico674 a résumé en trois lignes ce que je voulais dire.
  • C'est bien gentil de vouloir le laisser mûrir, mais il n'était pas venu pour jouer en équipe réserve, il n'aurait pas plus joué en L1 la saison suivante et serait parti de lui-même.
    On parle d'un joueur parti il y a 6 ans et qui explose seulement aujourd'hui (avec tout le respect dû à la Ligue Jupiler). C'était un pari, le Racing l'a perdu.

    J'ai du mal à voir en quoi l'exemple Perbet puisse nous lancer sur un vaste débat sociétal, mais ce n'est effectivement pas le sujet.
  • Bien sûr, tu n'as pas tort Matteo, toutefois je pense tout de même qu'il aurait fait la maille en attaquant de complément pour la ligue 2, en l'exonérant de la pression inhérente à celle d'un titulaire et en lui attribuant un temps de jeu suffisant pour qu'il fasse tranquillement ses classes.

    Pareil en ligue 1, en attaquant d'appoint il eut été parfait à la place d'un Mulenga (lui aussi recruté pour 8 mois).

    Et peut-être qu'après avoir tranquillement pris la mesure du club durant ces deux saisons, c'est lui qui d'un triplé aurait envoyé le club en ligue 1, un soir de printemps à la Mosson...

    Mais trêve d'uchronie, tout ça pour dire que ses statistiques sont quand même plutôt bonnes, et qu'à la lecture de celles-ci on peut se rendre compte, que la saison ou il a explosé coïncide, et c'est plutôt logique, avec sa première saison complète, en terme de matches disputés, les qualités étaient là, il a fallu que ce soit ces foutus belges du RAEC Mons qui les exploitent en premier. Au final on a éclipsé un joueur qui avait l'air bien brave et doté d'un très bon esprit, et qu'on a fait confiance à des joueurs qui de prime abord paraissaient plus talentueux, mais qui se sont révélés être de vrais co**ards.

    Pour le débat sociétal ou professionnel, j'avais la course aux résultats en ligne de mire.
  • Si on regarde sa fiche, on voit qu'il avait quand meme deja 60 matchs de ligue 2 dans les jambes le gamin avant de venir au racing !
  • 58 matches pour 9 buts, de 18 à ses 20 ans, on pouvait déjà y voir la trace d'un certain talent, il est vrai pas celui des grands cadors, mais un talent certain tout de même.
  • Perbet : «Je me sens important»

    Auteur de 11 buts en 17 matches pour Villarreal depuis son arrivée fin janvier, Jérémy Perbet joue une véritable ''finale'' pour la montée en Liga, ce samedi face à Almeria (19h00). L'attaquant français compte bien poursuivre sa progression à l'étage supérieur. Entretien.

    «Jérémy, vous vous apprêtez à vivre un match à quitte ou double pour la montée en Liga, ce samedi face à Almeria (3e)...
    Quand je suis arrivé fin janvier, on avait onze points de retard sur la deuxième place. On se voyait plus dans en barrages (qui concernent les équipes classées entre la 3e et la 6e place, ndlr), mais on n'a perdu qu'un match depuis, on s'est rapproché petit à petit et on est dans une excellente dynamique. Là, c'est la finale ! On en a eu six ou sept depuis deux mois, il en reste une. Un point nous suffirait, donc on est dans les meilleures dispositions, mais Almeria est une très bonne équipe donc ce sera difficile.

    L'ambiance promet d'être chaude au Madrigal !
    Tout va se jouer sur ce match. C'est pour ça qu'on fait ce métier. Ce n'est pas une finale de Coupe de Belgique ou de Coupe de France, mais c'est tout comme ! Le stade sera encore plein, ça fait plusieurs jours que toutes les places sont vendues. Ils étaient déjà 10 000 à faire le déplacement à Barcelone le week-end dernier, donc on a quasiment joué à domicile. Pour un ''village'' comme Villarreal, c'est énorme de pouvoir compter sur un public comme ça.
    «J'ai marqué en D1 et en D2 belge, en National en France, alors pourquoi je ne marquerais pas en Espagne ?»
    Vous attendiez-vous à une demi-saison aussi fructueuse, d'un point de vue collectif comme personnel (11 buts en 17 matches) ?
    En deux saisons à Mons, j'avais connu la montée en D1, et ça avait également été prolifique au niveau des buts. Quand on peut allier la réussite personnelle et collective, c'est vraiment génial, et c'est ce que j'attendais en venant ici. Je suis tombé dans un club très professionnel, qui ne laisse rien au hasard. Ç'a été dur au début parce que je ne parlais pas la langue, mais après quatre mois on peut dire que l'expérience est très positive ! Avec une montée, ce serait vraiment super. Je me sens important dans le jeu et dans l'équipe, c'est ce que j'espérais.

    Vous avez inscrit 77 buts en trois saisons, et à 28 ans, on se dit que vous êtes capable de vous imposer au plus haut niveau...
    J'ai un profil de buteur, j'ai marqué en D1 belge, en D2 belge, en National en France... Alors pourquoi je ne marquerais pas en Espagne ? Un buteur s'adapte, mais c'est vrai que j'ai dû changer mon style de jeu. A Mons, en 4-5-1, j'étais un point d'encrage, là on joue en 4-4-2 donc je vais un peu plus sur les côtés. Mais le coach ne regarde pas que les buts. La preuve : il m'est arrivé de me retrouver sur le banc après avoir marqué le week-end précédent...»
    Propos recueillis par Cédric Chapuis (@cedchapuis_ff)
  • A noter que Villareal a gagné sa "finale" et évoluera donc à nouveau en Liga. Curieux de voir si Perbet réussira à s'imposer, il ne m'a jamais fait forte impression.
  • FootballFoot - Transferts
    Perbet reste à Villarreal
    09/06/13 23:57

    Perbet s'apprête à disputer la montée en Liga avec Villarreal
    Promu en Liga avec Villarreal, Jérémy Perbet va rester au club. Prêté pour six mois contre 600 000 euros par l'équipe belge de Mons, l'attaquant français est transféré définitivement en raison d'une clause dans son contrat. Le Sous-marin jaune a versé 1,4 million d'euros de plus pour garder l'ancien joueur d'Angers, Strasbourg et Moulins. Agé de 28 ans, il a marqué 11 buts en 17 matches de D2 espagnole avec Villarreal.
  • Ce message est une brève publiée par katzo68.
    L'ancien joueur strasbourgeois Jérémy Perbet s'est engagé avec Villareal (Liga), club où il était jusqu'à présent prêté par Mons (Belgique).
    Source: Site off Villareal
  • Perbet est entré en jeu et a été passeur décisif sur le but de la victoire signé Cani, à la 84' contre Valladolid (2-1)
  • Il n'avais pas le niveau pour jouer en L2 avec le Racing selon plein de stubistes (dont probablement moi...).

    Aujourd'hui, il est leader de la Liga avec 3 victoires en 3 matchs. Titulaire et buteur ce soir à Osasuna battu 3-0... =D
  • Perbet: «Le plus important de ma carrière»
    Ce samedi, Jérémy Perbet va affronter le Real Madrid (22h00). Un sacré rendez-vous pour l'attaquant français (passé par Strasbourg, Melun ou Clermont) qui s'éclate en Liga avec un Villarreal encore invaincu.
    L'attaquant français Jérémy Perbet sait qu'il n'a rien à perdre face au Real Madrid. (AFP)

    «Jérémy Perbet, comment êtes-vous arrivé à Villarreal ?
    L'été dernier, je devais quitter Mons. J'étais très proche de jouer en Serie A mais mon président s'est montré intransigeant sur le prix demandé (3 millions d'euros). J'ai alors retrouvé ma place dans l'équipe et marqué douze buts en quatre ou cinq mois. En janvier 2013, c'était la même chanson. Beaucoup de clubs étaient intéressés par un prêt mais l'option d'achat était trop élevée. Le temps a passé et je n'y croyais plus. Déjà éliminé de la course au titre, Mons a alors reçu une offre de prêt payant de Villarreal (700 000 euros) qui prenait en charge les six mois de mon salaire. Et l'option d'achat était fixée à un peu plus de 1,5 million d'euros. Tout le monde s'y retrouvait.

    Vous n'avez pas hésité avant de rejoindre la D2 espagnole ?
    Je ne sais même plus si j'étais content ou pas tellement ce n'était plus dans mon optique. A l'époque, Villarreal était dixième de la D2, avec onze points de retard sur la deuxième place. Mais je ne pouvais pas refuser une telle offre, sportivement comme financièrement.

    Marcelino est arrivé une semaine avant vous et vous a recruté principalement sur DVD. Quel entraîneur est-il ?
    Depuis qu'il est arrivé, nous n'avons perdu qu'un match (contre Elche). Nous jouons toujours de la même façon, dans un 4-4-2 classique. Ca joue vite, on garde très peu le ballon, sauf Giovanni dos Santos qui a le droit de le faire vu sa technique ! Mais Marcelino ne lui laisse pas d'autre passe-droit. Lors de la dernière rencontre, il n'était pas à 100% et était donc remplaçant. Ce n'est pas partout que l'on peut voir ça ! Tout cela te pousse à être meilleur. Marcelino ne perd pas un joueur en cours de route car tout le monde se sent concerné.
    «Le jeu en Espagne va très vite et réclame une très grosse condition physique. Lors des premiers entraînements, je faisais deux ou trois touches de balle et... j'avais trois mecs sur moi !» L'intégration n'a pas été trop compliquée ?
    Franchement, cela l'a été au début. Surtout parce que je ne parle pas la langue. Ensuite, le jeu en Espagne est très différent de ce que je connaissais. Ca va très vite et cela réclame une très grosse condition physique. Lors des premiers entraînements, je faisais deux ou trois touches de balle et... j'avais trois mecs sur moi ! Il a fallu que je fasse mes preuves par rapport au groupe. Heureusement, j'ai marqué un doublé lors de mon premier match (3-0 contre la Ponferradina le 9 février) et cela m'a mis en confiance.

    Quels sont les objectifs du club ?
    Nous sommes promus et la logique voudrait que l'on vise le maintien. Mais vu le passé de Villarreal et notre début de saison, je pense que la première partie de tableau est un objectif raisonnable.

    Lors de notre dernier entretien, vous déclariez ne plus avoir de temps à perdre car vous avez déjà 28 ans. Samedi, vous affronterez le Real Madrid. Belle progression !
    Ce match, le plus important de ma carrière jusqu'à maintenant, ne me stresse pas. Je n'ai de toute façon jamais été stressé pour du foot. Lorsque j'ai signé, ma famille et mes amis me parlaient du Real et du Barça mais c'est tout. Si on perd, c'est logique. Il n'y a pas à avoir de pression et nous tenterons de les embêter le plus possible devant nos fans. Après, concernant ma carrière, je ne voudrais rien y changer. Elle m'a permis de me forger un caractère, un mental, une continuité dans la performance. Avant, je n'avais pas cela car je ne suis pas passé par un centre de formation. Depuis deux ou trois ans, je joue constamment car je ne suis pas blessé. Désormais, je sais ce qu'il faut pour rester au top. Et puis, je n'ai que 28 ans ! J'ai encore une belle carrière devant moi.»
    Recueilli par Cyril OLIVÈS-BERTHET
  • Une interview de lui ou il retrace sa carrière et analyse notamment son échec au Racing. Il est loin de cracher dans la soupe d'ailleurs.

    Jérémy Perbet ne s'attendait pas à ça. En rejoignant Villarreal, alors 10e de Liga Adelante, dans les derniers jours du mercato hivernal, l'attaquant français n'imaginait probablement pas se retrouver en face de Cristiano Ronaldo, Karim Benzema, Gareth Bale ou Luka Modric un peu plus de sept mois plus tard. Ce sera pourtant bel et bien le cas. Fort d'un excellent début de saison pour son retour au sein de l'élite, Villarreal va s'offrir un véritable match de gala samedi soir au Madrigal face au Real Madrid (22h00). Comme son prestigieux adversaire, le sous-marin jaune a signé le départ idéal en Liga avec trois victoires en trois matches pour s'installer sur le podium, et même devancer le club merengue à la différence de buts. Le club de la banlieue de Valence a effectué un retour tonitruant au premier plan. Et il le doit en partie à son goleador tricolore.

    Perbet est un buteur-né. L'Auvergnat reconnaît volontiers qu'il n'est pas l'attaquant le plus rapide. Il n'a pas non plus un gabarit des plus imposants (1,84 m). Mais son instinct pour le but en fait un atout redoutable dans une équipe. Il a commencé à le développer à Polignac, charmante petite commune de Haute-Loire où ce fils de footballeur amateur a commencé à taper la balle à l'âge de 5 ans. Le virus du football, il l'a attrapé en allant voir jouer son père tous les dimanches. Cela l'a poussé à s'inscrire dans le club de son petit village, avec ses copains. "On était une bande de potes, on jouait tout le temps", se souvient le joueur âgé de 28 ans aujourd'hui. Il plantait déjà pas mal de buts à l'époque. Suffisamment pour attirer l'attention du grand club voisin, Le Puy-en-Velay. Mais aussi celle du CREPS de Vichy, où il aurait bien aimé faire sa formation. "Mes parents ont dit non, ils ont privilégié l'aspect scolaire", explique-t-il sans tant de regrets que ça.


    Cela aurait ôté le côté authentique de son parcours. Et rejoindre Le Puy-en-Velay n'était pas non plus une mauvaise option pour Perbet. Cela lui permettait notamment de rester à proximité de sa famille et de ses amis. Mais aussi de se faire connaître. Clermont a commencé à suivre avec attention ce jeune buteur. Et quand il s'est mis à briller avec les 18 ans Nationaux, inscrivant une quinzaine de buts en seulement 8-9 matches, le club auvergnat a décidé de le recruter pour son équipe de CFA2. Mais du haut de ses 18 ans, Perbet avait déjà un niveau supérieur. Clermont a lui a donné sa chance au sein de l'équipe première, en Ligue 2, et lui a fait signer un contrat de deux ans. Dès sa première saison au club, il a disputé 26 matches dans l'antichambre de l'élite et inscrit quatre buts. "C'était exceptionnel, raconte-t-il. J'ai été surpris de m'adapter aussi vite, car ça me paraissait quand même un peu grand. Je me suis aussi rendu compte que c'était ma chance."

    C'était la découverte du monde professionnel pour ce joueur sorti tout droit du milieu amateur. Un univers auquel il n'était pas préparé. Passer de deux entraînements par semaine à deux entraînements par jour demande une préparation physique et une hygiène de vie à laquelle il a dû s'adapter. Il lui a aussi fallu prendre conscience des réalités du métier. "Pour moi le foot, c'était jouer avec les potes. En professionnel, c'est chacun pour soi. Ce ne sont pas les valeurs que je défends, mais j'ai dû me rendre à l'évidence", reconnaît-il. En deux saisons, Perbet a disputé une soixantaine de matches avec Clermont. Puis un nouveau coach est arrivé, avec ses propres joueurs. Le jeune attaquant a dû faire ses valises pour Moulins, en National, sous forme de prêt. "Le club venait d'être repêché et n'avait pas le droit de recruter. Les joueurs travaillaient en majorité, et les entraînements n'étaient qu'à 19h00. Les journées étaient longues. C'est un pari que je ne retenterais plus", affirme-t-il. Cela ne l'a pas empêché de terminer meilleur buteur du championnat avec 23 buts.


    Malgré son éclosion en National, Clermont n'a pas renouvelé le contrat de Perbet. C'est Strasbourg, tout juste relégué de Ligue 1, qui lui a offert l'opportunité de poursuivre sa progression. "Le frère du président était venu me voir jouer une vingtaine de fois, se rappelle-t-il. J'ai senti un projet. A 21 ans, je me suis dit que c'était une aubaine. Et puis c'était Jean-Pierre Papin le coach. Je suis fan de l'OM et j'avais toutes ses cassettes." Mais l'expérience a tourné court. "Comme on venait de descendre, il y avait 35 joueurs sous contrat, explique-t-il. J'ai joué les 7-8 premiers matches, après j'ai eu un trou physiquement. On avait eu une préparation à l'italienne avec Papin. Et puis la L2 est un championnat très fermé, comme le foot français en général. Ce n'est pas mon style de jeu. Quand c'est devenu un peu difficile, j'ai décroché mentalement. Strasbourg, c'est l'expérience qui me donne le plus de regrets." Mais aussi celle qui lui a ouvert les portes de la Belgique. Six mois après son arrivée en Alsace, Perbet a été prêté à Charleroi. Il a contribué à la quatrième place de son équipe en inscrivant six buts en treize matches.

    Le club belge voulait le garder. Mais Perbet, lui, souhaitait enfin s'imposer en France. Toujours sous contrat avec Strasbourg, remonté en L1, il a rejoint Angers sous forme de prêt, en Ligue 2, à l'été 2007. Une nouvelle expérience délicate. Une première grosse blessure à un genou ne lui autorise qu'onze matches au cours d'une saison quasiment blanche, où il reste muet. Et le fait de ne pas avoir sa famille à ses côtés lui pèse. C'est encore la Belgique qui lui a offert une porte de sortie dans laquelle il a su s'engouffrer. A l'AFC Tubize, Perbet a retrouvé l'ambiance d'un club familial. Et un entraîneur français, Albert Cartier, qui a su le remettre sur les bons rails. Après avoir inscrit 35 buts en un an et demi, il a convaincu les dirigeants de Lokeren de le recruter. Mais une nouvelle blessure, à l'autre genou, est venue couper sa progression. Alors âgé de 25 ans, l'Auvergnat a dû se contenter de huit petites apparitions en une saison et demie. En échec, il a fait ce pari qu'il s'était promis de ne plus retenter : redescendre d'un cran, en D2 belge, à Mons. Ce n'est jamais facile de passer à l'échelon inférieur pour un footballeur. Mais le parcours de Perbet montre que ça peut avoir du bon.

    Après Mons, il conduit Villarreal à la montée

    Mons, c'est le club où il a explosé. Il y est arrivé le couteau entre les dents. "En redescendant en D2, j'étais piqué dans mon orgueil, reconnaît-il. Je me disais que c'était l'année ou jamais." En l'espace d'une demi-saison, il a inscrit quatorze buts en autant de matches pour devenir le principal artisan de la remontée du club au sein de l'élite. Le promu a pris une très bonne septième place en D1 belge la saison suivante. Sous l'influence, toujours plus forte, de son buteur français. Avec 25 buts en 29 matches, Perbet a décroché à la fois le titre de meilleur buteur et de meilleur joueur du championnat belge. Au passage, il a fait tomber le record de Jean-Pierre Papin, son ancien coach à Strasbourg, jusqu'alors meilleur buteur tricolore en Belgique avec 20 buts pour le FC Bruges en 1985-86, avant de disputer la Coupe du monde au Mexique et de signer à Marseille dans la foulée. Mais la Belgique n'avait plus le même attrait pour les recruteurs français 25 ans plus tard, même si Laurent Blanc, alors sélectionneur des Bleus, avait mentionné son nom comme surprise possible pour sa liste à l'Euro 2012. Sans suite. "Après ce titre de meilleur joueur, j'ai reçu des offres des quatre grands clubs belges, de Parme, du Chievo... mais aucune offre d'un club français", déplore-t-il.

    Aucun de ces clubs intéressés n'a cependant mis les 3,5 millions d'euros exigés par le président de Mons. Et Perbet a dû se résoudre à rester, malgré sa volonté de partir pour un plus grand club. "Cette frustration, je la ressentais aussi sur le terrain, se souvient-il. Je me suis retrouvé sur le banc les six premiers matches. Et puis je me suis remis au travail." A marquer aussi. Une douzaine de buts qui maintiennent l'intérêt des recruteurs à son égard. "En janvier dernier, pas mal de clubs me voulaient en prêt, explique-t-il. Le président voulait me vendre. Quand Villarreal est venu à la fin du mercato, je n'y croyais pas trop. J'ai été surpris quand on m'a dit que ça se faisait. Mon agent m'avait dit que le club jouait la montée. Je suis allé voir le classement, et j'ai vu qu'il n'était que 10e de Liga Adelante, à 12 points de la 2e place et d'une montée automatique en Liga..." Mais comme à Mons, Perbet a fait des miracles. Il a marqué onze buts en 18 matches, soit le meilleur ratio en Liga Adelante, et délivré quatre passes décisives en cinq mois. Et Villarreal a arraché son billet pour l'élite.


    L'artilleur du sous-marin jaune

    En fait, le sous-marin jaune n'a toujours pas perdu en championnat depuis que son buteur français y a posé ses valises. Son adaptation n'a pourtant pas été si facile. "La D2 espagnole, c'est aussi fort voire plus fort que le championnat belge, affirme-t-il. On a fait un énorme travail physique, et j'ai eu un peu de mal au début. Je joue aussi davantage pour l'équipe que je ne le faisais à Mons, où on me demandait de rester devant le but. J'ai dû m'adapter, et je manque parfois un peu de lucidité avec tous ces efforts. Mais il y a une super mentalité, beaucoup de bons techniciens. Ils avaient besoin d'un tueur." Dans la foulée de la montée, Villarreal a réussi un début de saison tonitruant en Liga. Perbet y a apporté sa contribution, inscrivant au passage son premier but dans le championnat espagnol en ouvrant le score à Osasuna (0-3), juste avant la trêve internationale. Pour autant, sa place de titulaire n'est pas garantie, surtout depuis l'arrivée de Giovani Dos Santos. "Il lui est aussi arrivé d'être sur le banc, souligne le buteur français. Nous sommes trois pour un poste, mais la concurrence est saine."


    Perbet s'est pris au jeu du professionnalisme. Et à 28 ans, il va connaître le point culminant d'une carrière qui l'a vu emprunter un chemin particulier, de Polignac à Villarreal, de ce football familial qui caractérise l'amateurisme au monde pro et toutes ses embûches et ses sacrifices. Au Madrigal, la venue du Real Madrid va braquer les regards sur le sous-marin jaune et son goleador tricolore. Beaucoup de Français vont découvrir un joueur qu'ils n'ont quasiment jamais eu l'occasion de voir jouer devant leur petit écran. Perbet a fini par s'accommoder de ce relatif anonymat que ses statistiques en carrière (147 buts en 303 matches pros) auraient déjà dû interdire. "Le sentiment d'être ignoré dans mon pays, je l'ai, mais pas plus que ça, assure-t-il. J'ai juste fait une carrière différente, j'ai pas mal bourlingué." La Liga lui offre enfin cette exposition qu'il n'a jamais eue jusqu'ici. Il lui appartient désormais d'y marquer son territoire. C'est ce qu'il sait faire de mieux justement.


    Eurosport
  • Quel dommage ! Il a juste explosé après être parti du Racing,! :((
  • Ce que je retiens dans le cas de Jérémy PERBET, mais aussi pour beaucoup d'autres joueurs en fait, c'est que la maturité est un des éléments primordial pour trouver son équilibre et concrétiser un potentiel.
    Brûler les étapes pour beaucoup est l'élément le plus préjudiciable a l'éclosion des talents.
    Même si les mentalités et la société ont changées, les recettes basiques et anciennes restent souvent d'actualité...l'expérience est souvent le ciment de la réussite.
  • Nous sommes d'accord. Recruter des mecs de 21 ans pour ne les garder qu'une seule saison, c'est idiot.

    Je me dis aussi entre parenthèse que, contrairement à l'idée répandue, le frangin du Président ne fait pas du si mauvais boulot que ça...
  • Cette fois ci c'est moi qui suis d'accord... même si les résultats sportifs que viennent pas toujours corroborer ce précepte.
  • Finalement un excellent 2-2 contre le Real. Perbet n'est pas entré en jeu.
  • Au vu des prestations de Diego Lopez,je comprends pourquoi Casillas n'est plus titulaire
  • Arrêtons avec Perbet. Dire qu'il aurait fallu le garder et le couver pendant deux ou trois saisons est complètement idiot. Il aurait été le premier à ne pas l'accepter.

    Il suffit de l'avoir vu en match et à l'entraînement pendant son année strasbourgeoise pour comprendre qu'il n'avait à ce moment-là pas du tout le niveau pour jouer dans un gros club de L2. Le système Papin ne l'avantageait pas spécialement non plus, c'est avec un grand costaud (Tum) que le RCS est monté alors qu'à l'époque Perbet avait un physique de pupille asthmatique. Son départ au bout d'un an est on ne peut plus logique.

    Sa réussite tardive me surprend, mais bon vent à lui car il a toujours fait preuve d'une bonne mentalité. Et il y a beaucoup d'exemples de joueurs bien meilleurs révélés sur le tard.
  • Si je ne puis qu'être d'accord avec l'analyse de matteo sur le cas Perbet, je pense que depuis longtemps déjà & encore aujourd'hui le Racing n'offre pas les conditions permettant à certains jeunes joueurs de s'épanouir : manque de stabilité au niveau des coéquipiers comme au niveau du staff, le couteau sous la gorge sportivement que ce soit pour le maintien ou pour la promotion. Une certaine pression mise par la presse, les supporteurs, etc.

    Autant le centre semble un cocon qui permet de les préparer, autant arrivé à l'étage au dessous c'est soit abattoir soit on leur préfère des joueurs soit disant plus expérimentés. Au final, le gâchis de ces dernières années est réel.
  • Je me souviens d'un joueur pas trop rapide mais doté d'une bonne vision de jeu et d'un très bon jeu de tête.
    Une belle prestation et un bit d*contre le bayern en amical et puis le banc et un prêt. Je pense que ce genre de joueur arrivé à maturité aurait pu etre un vrai tueur pour la ligue2 dans un système adapté à son jeu.
    Style 4-3-3 avec 2 bons ailiers
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