[2015-2016] Epinal 0-1 RCS | Après-match
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alcapone
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Le résumé du match
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Sur 2'33 il y a à tout casser 1'45 de foot. Rendez nous les GF!!!!!
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Après la victoire du Racing à Épinal (0-1)
Le grand soulagement
En gagnant sans briller, le Racing a su faire fructifier une domination poussive, à Épinal. S’il y a encore beaucoup à redire sur leur niveau, les Strasbourgeois se contentent de trois points qui font du bien.
Tous les doutes, toutes les appréhensions, les imperfections et les approximations n’ont pas disparu d’un coup de patte, d’un seul. Celui de Belahmeur qui a permis de glaner à la Colombière, le stade d’Épinal, la deuxième victoire de la saison. Le Racing a retrouvé la voie du succès, à la faveur d’un court déplacement dans les Vosges et cela a suffi pour écarter quelques nuages.
La plus notable éclaircie vient des avantages comptables tirés en prenant le meilleur sur une pâle équipe du SAS. La bande à Laurent Bénier, lanterne rouge de la saison 2014-2015, repêchée pour des naufrages en cascade en National (Le Poiré/Vie, Colomiers, Istres, Arles-Avignon), sera assurément concernée par le maintien. Le Racing, lui, peut regarder vers le haut avec un peu plus de légitimité.
« On ne va pas dire qu’on a fait un grand match »
Ce n’est pas constamment flagrant. S’ils ont dominé dans l’ensemble, Seka et ses copains ont alterné entre le quelconque offensif, entrecoupé de quelques éclairs, et les grosses cagades.
Face à un adversaire très limité en attaque, les Bleus sont tout de même parvenus à ressentir une énorme frayeur, sur un ballon en profondeur, manqué par Seka et sauvé in extremis par Oyukidja, juste avant de marquer.
« On a gagné dans la douleur, sans avoir à payer cash nos erreurs, a admis Jacky Duguépéroux au terme des débats. On a essayé de jouer, mais c’était un match difficile, vraiment à la limite. On s’est repris par rapport à notre sortie à Sedan (0-0) , même si on ne va pas dire que l’on a fait une grande prestation. »
Néanmoins, la virée vosgienne rapporte gros, ramène les Strasbourgeois à un point du podium et devrait rendre l’atmosphère un peu moins irrespirable autour de la préparation de la grande confrontation régionale, face à Colmar.
Ce n’est pas que le derby était dans toutes les têtes avant-hier, mais les protégés de Duguépéroux ont pu envisager la suite avec gourmandise. Et elle passe par cette rencontre si particulière face à un voisin tout proche, qui remplira assurément la Meinau, étant donné que plus de 20 000 billets ont déjà trouvé preneur.
« Cette victoire face à Épinal fait du bien avant le derby, souriait Massiré Kante, première titularisation de la saison mais visiblement au diapason de quelques réalités d’ici. On a gagné un match où il y avait beaucoup d’intensité, beaucoup de duels. On a bataillé dur et on est vraiment soulagé. »
Abdelhak Belahmeur, l’homme qui a fait pencher la balance du bon côté, était à l’unisson. La victoire n’a pas été “jolie-jolie”, mais elle est d’importance.
« On a pu se précipiter dans le jeu, s’impatienter, mais on peut basculer à partir de lundi sur un match que tout le monde attend », a-t-il conclu.
Et le Racing peut s’y plonger avec quelques-uns de ses points forts en tête : une fébrilité défensive qui ne prête pas systématiquement à conséquence, un Blayac qui emmène tout le secteur offensif dans son brillant sillage et une série qui s’étire à six matches sans défaite, dont deux victoires. On a vu des convalescents moins fringants.
DNA -
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Il est parfois des succès moins convaincants et rassurants que certains matches nuls. La victoire du Racing avant-hier à Épinal (1-0), la deuxième en sept journées, est de cette veine-là, si l’on se réfère à ses sorties face aux Herbiers (2-2) et Fréjus (1-1) à la Meinau où il avait été beaucoup plus consistant dans le jeu.
Mais vendredi soir au stade de la Colombière, les Strasbourgeois, conscients, comme le disait Abdelhak Belahmeur, que « tout n’a pas été parfait » , n’étaient guère enclins à pratiquer l’autoflagellation. « Dans le vestiaire après le match, on n’a pas réfléchi » , souriait l’unique buteur de cette victorieuse 7e levée 2015-2016, « on verra lundi ce qui a été, ce qui a moins été, mais pour l’instant, on savoure. »
Même si, depuis des semaines, Ernest Seka et les siens s’évertuent à répéter que le doute n’est pas leur compagnon de route, la pression est là. Et bien là ! À chaque prise de parole publique, comme récemment lors de la photo officielle ou dans les salons de la Meinau après-match, les dirigeants ne cessent d’en remettre une couche, sur le mode : « Nous avons fait le boulot cet été en bâtissant une équipe taillée pour monter. À vous, joueurs, de jouer. »
« Très soulagés dans le vestiaire »
Alors, à la sortie du terrain vendredi, après ce 2e succès arraché avec les tripes, les dents et la patte gauche de Belahmeur, les Bleus ont volontairement évacué les questions existentielles. « Dans le vestiaire, nous étions très soulagés, très heureux de cette victoire, parce que nous avons bataillé dur pour l’obtenir » , témoigne Massiré Kanté qui, comme la dernière recrue Ladislas Douniama, a honoré dans les Vosges sa première titularisation. « Depuis quelque temps, un manque de confiance offensif s’installait. Cette victoire nous libère, d’autant que ça n’a pas été facile. Elle nous fait du bien, surtout avant ce derby que tout le monde attend. »
Comme on pouvait le supputer, les Spinaliens n’ont effectivement rien lâché. Après leur miraculeux repêchage estival, ils ont visiblement compris que leur opiniâtreté et leur combativité seraient leurs meilleures armes cette saison pour espérer se maintenir. « Nous sommes tombés sur une équipe qui a fait preuve de beaucoup de détermination et d’agressivité, parfois à la limite en première mi-temps – il suffit de regarder les chevilles de Jérémy Blayac -, ce qui ne nous a pas permis de poser le jeu » , souscrit Jacky Duguépéroux. « Mais nous avons bien fini cette première période et aurions déjà dû marquer dans les arrêts de jeu. Blayac a une superbe occasion, mais le gardien (Olivier Robin) réalise un arrêt exceptionnel. Nous avons quand même réussi à l’emporter dans la douleur face à une équipe vaillante, contre laquelle nous avions été punis dans les cinq dernières minutes la saison passée (2-2, alors que le RCSA me nait 2-0 à la 84e à la Colombière). Les trois points vont nous permettre de préparer sereinement le derby. Avec ce bon résultat, nous avons sûrement gagné quelques spectateurs de plus pour la réception de Colmar. »
Preuve tout de même que derrière la sérénité affichée par les Strasbourgeois ces temps-ci se dissimulait une certaine appréhension : leur entraîneur parle de « signe indien vaincu » et répète que « la confiance vient en gagnant. Cette victoire tombe bien, parce que nous n’arrivions pas trop à nous imposer et que nous sortions d’un match à l’extérieur pas du tout abouti à Sedan. J’espère qu’elle va nous faire beaucoup de bien pour la suite. »
Elle ne peut en tout cas pas faire de mal. Surtout à la lecture du classement. En un seul succès, le RCSA, invaincu depuis six journées (2 victoires, 4 nuls), est revenu à un point du podium. Un autre vendredi contre des Colmariens dans une mauvaise passe (2 points sur 12 lors de leurs quatre dernières rencontres) pourrait les y installer. Comme quoi, dans ce National 2015-2016 hyper serré, toute conclusion hâtive et péremptoire est à proscrire…
ECHOS
Un axe fébrile. Face à des Spinaliens relégables, l’arrière-garde strasbourgeoise n’a pas vraiment dégagé une impression de grande sérénité avant-hier. Particulièrement dans l’axe où le duo Ernest Seka – Felipe Saad manque de synchronisation dans ses interventions depuis qu’il est associé. Jacky Duguépéroux l’a évidemment constaté lui aussi et s’en est ouvert aux intéressés à la pause : « A la mi-temps, j’ai dit à Ernest et Felipe que je ne comprenais pas comment, avec leur expérience, ils avaient pu perdre quelques ballons qui auraient pu nous coûter cher. Heureusement, ça n’a pas été plus loin. Nous nous sommes repris en 2e mi-temps où il y a quand même eu beaucoup moins d’erreurs. » À la 71e , une mauvaise appréciation de trajectoire de Seka a toutefois failli plomber les Bas-Rhinois, alors que le score était encore vierge. Mais leur portier Alexandre Oukidja a volé au secours de son capitaine d’une sortie risquée, mais décisive.
Kanté n’a pas vu rouge, mais sera suspendu. Averti à la 36e , le milieu récupérateur Massiré Kanté, titularisé pour la première fois de la saison, a été remplacé à l’heure de jeu. Une mesure de précaution pour Jacky Duguépéroux qui a souhaité prémunir son joueur d’une expulsion à laquelle il avait échappé de peu quelques instants auparavant. « Déjà qu’il va être suspendu à Chambly pour une accumulation de cartons jaunes (Ndlr : il avait déjà été averti à Dunkerque et Sedan) … S’il avait vu rouge, il aurait pu être sanctionné plus lourdement » , justifie son entraîneur.
Vos commentaires -
ps :article de l'alsace de ce matin
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Le match ou les à-côtés n'ont pas plus fait parler les nombreux supporters présents ?
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Épinal - RCS, côté tribunes
Malgré un début de saison mitigé, les supporters strasbourgeois étaient encore nombreux ce vendredi soir dans la préfecture des Vosges.
Cliquez ici pour lire la suite de cet article écrit par @athor -
seppelle a écrit, le 20/09/2015 11:28 : ps :article de l'alsace de ce matin
Enfin un article qui trouve quelques vertus aux Spinaliens!!!!!:) -
mediasoc a écrit, le 20/09/2015 16:29 : Le match ou les à-côtés n'ont pas plus fait parler les nombreux supporters présents ?
M.Ennjimi n'arbitre pas Strasbourg tous les week-ends :-B -
7 nouvelle(s) photo(s) et/ou vidéo(s) sur racingstub.com :
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Sifflets et bravos
Les Colmariens ont bu le calice jusqu’à la lie pendant que les Strasbourgeois se sont relancés dans les Vosges. Mais au regard de l’irrationnel attendu vendredi, faut-il vraiment se fier à ces tendances ?
OLLE-NICOLLE. – L’entraîneur colmarien ne s’est pas présenté vendredi en conférence de presse. Il a tenu à s’en excuser, hier, dans un SMS envoyé aux médias. Pour expliquer ce rendez-vous manqué, Didier Ollé-Nicolle évoque d’abord sa « déception » mais aussi le besoin de « rester avec les joueurs » puis de « visionner la rencontre avec le staff » afin « de définir la stratégie de reprise en main du groupe ». Le coach alsacien termine en expliquant qu’il n’a « aucun souci avec les médias ». Faute avouée…
CAPITAINE. – En l’absence de Sébastien Chéré, touché à une cheville depuis le match à Avranches, le brassard de capitaine était vacant. C’est Youssouf Touré qui, pour sa troisième titularisation de la saison, a repris le flambeau. Une première depuis qu’il est revenu en Alsace. Un gage de confiance aussi de la part de son entraîneur alors que le milieu est l’auteur d’un début de saison compliqué.
Diawara, retour heureux
Pas sûr que cette soirée reste néanmoins gravée dans sa mémoire vu l’indigente prestation de son équipe. Après le remplacement de Touré, c’est Jérémy Sapina qui a hérité du capitanat. Il ne faudrait pas y déceler une quelconque hiérarchie, le défenseur étant le plus proche de Touré à sa sortie du terrain.
BRONCA. – On les avait entendus régulièrement quand les SRC étaient au plus mal la saison dernière. Les sifflets étaient de retour au Stadium vendredi. Et ils étaient justifiés à la fin du match même si quelques encouragements, en cours de match, auraient peut-être été de nature à remobiliser un onze colmarien en perdition. La frustration du public s’est même muée en quolibets à la sortie du terrain des Colmariens.
DIAWARA. – Il y en a au moins un qui avait le sourire. Abdoulaye Diawara a traîné sur la pelouse après la victoire du CAB en Alsace. L’ancien capitaine des SRC est allé saluer ses anciens supporters qui scandaient son nom et a pris le temps pour une pause photo avec un enfant. Dans les coursives du Stadium et lors de la traditionnelle réception d’après-match, il a également retrouvé des têtes connues avec lesquelles il a évoqué ses premiers mois sur l’Ile de Beauté.
BEF. – Abdel Moukhlil est monté à la capitale durant trois jours la semaine dernière pour valider son entrée en formation pour l’obtention du Brevet d’Entraîneur de Football (BEF). Après un écrit et un oral, passés à la Ligue de Football de Paris où il a croisé Pascal Chimbonda, Fabrice Abriel et Sébastien Piocelle, le Colmarien a eu la confirmation qu’il suivrait bien les cinq semaines de formation débouchant sur la certification finale. Un sésame qui lui permettra d’entraîner des équipes de niveau régional comme des formations de jeunes engagées dans des championnats nationaux. Mais l’ailier des Verts, qui renforce régulièrement la réserve des SRC cette saison, ne voit pas aussi loin. « Tant que j’ai les jambes, je veux encore jouer. J’ai les crocs. »
PREMIÈRES. – Si le Racing a bel et bien décroché son deuxième succès de la saison à Épinal, il n’a pas manqué de présenter quelques visages inédits. Ainsi, Massiré Kante, débarqué du Red Star à l’intersaison, a connu sa première titularisation, dans l’entrejeu, au côté de Jérémy Grimm. Après avoir signé un peu plus d’une semaine plus tôt, Ladislas Douniama a également vécu une première en bleu, dans le onze de départ sur le côté droit. Notons également que Bill Tuiloma est entré en jeu, en fin de rencontre, pour préserver le résultat. Avec l’entrée du joueur prêté par Marseille, c’était une première pour un joueur néo-zélandais sous la tunique strasbourgeoise.
SUSPENDU. – S’il a à peine disputé 2h15 de compétition en National depuis le début de saison, Massiré Kante a été beaucoup sanctionné. Il sera suspendu après le jaune récolté dans les Vosges. En effet, le géant, dont le gabarit (plus d’1m95 sous la toise) peut susciter la sévérité arbitrale, a écopé de l’avertissement de trop à la Colombière et sera privé du déplacement à Chambly. La sortie du milieu de terrain a d’ailleurs été écourtée pour ces mêmes raisons. « Le coach m’a indiqué à la pause qu’il me remplacerait peu après, car il craignait que l’arbitre ne m’expulse », a lâché le joueur dans son éternel sourire, après la rencontre. Le costaud de l’entrejeu est au diapason d’un Racing qui effectue des récoltes dont il se passerait bien. Avec 15 jaunes en 7 matches, les Strasbourgeois dépassent la moyenne de deux cartons par match.
LIENARD. – Il ne pouvait s’exprimer sur le terrain, lui-même suspendu pour le rendez-vous de vendredi. Mais Dimitri Lienard était bien en tribune et en famille, pour soutenir ses coéquipiers. Le milieu a failli être privé de vestiaire, les responsables de la sécurité vosgiennes rechignant à laisser l’ancien Mulhousien gagner les couloirs du stade. Il a fini par se montrer suffisamment persuasif pour pouvoir aller féliciter ses coéquipiers.
MEINAU. – Vendredi, le stade strasbourgeois devrait être aussi plein qu’il y a sept mois, quand plus de 25 000 spectateurs avaient pris place dans les tribunes, lors du précédent rendez-vous entre les deux équipes. On avait atteint la barre des 20 000 billets vendus, à l’orée du week-end. Il ne devrait y plus en avoir à acheter le soir du match. Il s’agit pour les candidats du match RCS – SRC de prendre leurs dispositions en faisant l’acquisition de leur place via le site internet du club strasbourgeois ou grâce à la permanence assurée à la Meinau.
http://www.dna.fr/sports/2015/09/21/sifflets-et-bravos -
La bonne heure de Belahmeur ?
Depuis son arrivée au Racing Strasbourg en 2013, le milieu offensif de 24 ans n’a jamais confirmé sur la durée le talent que lui confère son aisance technique. Son but décisif de vendredi à Epinal (0-1), qui couronne une série de titularisations plutôt probantes, marque-t-il un virage dans sa carrière ?
Aujourd'hui 05:02 par Stéphane Godin , actualisé à 08:26 Vu 100 fois
Avant de l’être à Béziers le 21 août, Abdelhak Belahmeur n’avait plus été titularisé par Jacky Duguépéroux depuis le 18 décembre à Amiens, où il était d’ailleurs sorti à la mi-temps. Après une demi-saison à ronger son frein, l’ex-Schilikois a regagné la confiance de son coach. Photo L’Alsace/Jean-Marc Loos
Avant de l’être à Béziers le 21 août, Abdelhak Belahmeur n’avait plus été titularisé par Jacky Duguépéroux depuis le 18 décembre à Amiens, où il était d’ailleurs sorti à la mi-temps. Après une demi-saison à ronger son frein, l’ex-Schilikois a regagné la confiance de son coach. Photo L’Alsace/Jean-Marc Loos
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Voilà bientôt un an qu’il n’avait plus enchaîné les titularisations comme il le fait en cette fin d’été 2015. Et même la gastro-entérite qui l’a privé il y a quinze jours du médiocre déplacement à Sedan où il a sans doute marqué des points sans jouer (0-0) n’a pas freiné son élan.
Repositionné à gauche depuis la réception de Fréjus/Saint-Raphaël l’autre vendredi (1-1), Abdelhak Belahmeur a retrouvé le poste où il s’est révélé sous les ordres de José Guerra au Sporting Schiltigheim. C’est dans ce registre qu’il a attiré l’attention du Racing et que le coach des Verts le juge le plus performant. À l’intersaison 2013, l’année de la remontée en National, le club strasbourgeois l’a d’ailleurs enrôlé pour sa capacité à accélérer et faire la différence balle au pied.
Mais depuis son arrivée, Abdel Belahmeur a souvent joué sur courant alternatif et toujours essuyé les mêmes reproches. Comme Aimé Jacquet à Robert Pires lors de la Coupe du monde 1998, Jacky Duguépéroux ne cesse de lui demander de muscler son jeu. Le coach, qui ne l’a pas titularisé durant huit mois, s’agace parfois de voir son talent si peu exploité.
En ce début d’exercice 2015-2016, Belahmeur s’est pourtant vu offrir une nouvelle chance. Depuis deux rencontres, son replacement à gauche lui a rendu ses repères. « Mais c’est sur un appel à droite, après une permutation, que j’ai marqué à Epinal » , corrige-t-il avec le sourire aux lèvres. « C’est vrai que je me sens plutôt bien à gauche, parce que je joue sur mon pied fort. Mais à gauche, à droite comme sur mon but ou dans l’axe, j’essaie de donner le maximum. Quel que soit le poste qu’on me confie, je dois apporter autant. »
C’est justement ce que J. Duguépéroux attend de lui : plus de constance d’une rencontre à l’autre, mais aussi dans un même match.
« Il est récompensé de son travail »
Vendredi soir à la Colombière, le technicien était heureux pour son joueur : « Abdel a inscrit un but magnifique, comme il devrait en marquer plus souvent, parce qu’il a cette qualité de bien rentrer sur son pied gauche. Je suis content pour lui. Il est récompensé de son travail. Il va devoir confirmer dans les matches à venir. »
À 24 ans, le Strasbourgeois de naissance, qui, avec Jérémy Grimm, sera le seul Alsacien de l’effectif bas-rhinois à disputer le derby contre Colmar vendredi (20 h 30) à la Meinau, se sait attendu sur la durée et l’efficacité. « Les statistiques, c’est ce qui prime pour un joueur offensif. Depuis le début de saison, nous manquons d’un peu de réussite devant. Moi-même, je marque rarement (Ndlr : c’est son 4e but en National en un peu plus de deux saisons). Tant mieux si mon but a offert la victoire à l’équipe à Epinal. Mais si un autre avait marqué, ça m’aurait tout autant convenu. Ce succès fait vraiment du bien. Lors de sa causerie, le coach nous avait dit qu’il fallait impérativement prendre les trois points parce que dans l’environnement, beaucoup de monde parlait de la situation du club. Alors, plus les minutes passaient et plus nous nous disions que nous ne voulions pas repartir avec un nul. »
En un éclair à la 76e ( « ‘’Jérem’’ Blayac me la met parfaitement. Je passe devant le défenseur sur le contrôle, file seul au but et la mets plat du pied gauche » ), le milieu offensif a libéré les siens. « À cause de notre début de saison un peu difficile, nous nous impatientons parfois à force de ne pas marquer les premiers. Mais là, nous avons persévéré, même si tout n’a pas été parfait. Nous devons notamment gommer ces pertes de balle qui peuvent nous coûter cher. »
Après un week-end au calme, le Racing va se plonger dès aujourd’hui dans son duel de fin de semaine avec des SRC relégables. Un rendez-vous au parfum spécialement exaltant pour Belahmeur. « Cette victoire à Epinal va sûrement ramener plus de monde au stade pour ce derby que tout le monde attend et nous permettre de le préparer tranquillement. » Lui, le premier. Plus encore depuis son but à la Colombière, Abdel se sent pousser des ailes.
l'alsace -
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