Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'élimination vue de la Canebière

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Flux RSS 3 messages · 1.366 lectures · Premier message par nino · Dernier message par mogoi

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    Modifié par marc ·
    nino
    OM-Racing, 32ème de finale de la Coupe de France. Récit de l'élimination du Racing (aux tirs au but) vécue ici, depuis Marseille !

    Voici donc pour débuter l'année LE match qui me met mal à l'aise au cours d'une saison... quelle que soit l'équipe qui reçoit, quelle que soit le compétion, non, vraiment, les Racing/OM ou les OM/Racing, on peut tourner le problême dans tous les sens, ne sont finalement que sources d'ennuis. Le club de mon coeur, le Racing joue contre l'équipe de ma ville d'adoption... chaque année, c'est pareil... moi, pauvre petit supporter strasbourgeois perdu au milieu de Marseille, je dois essuyer quolibets ou autres moqueries avant le match, comme quoi on va s'en prendre une bonne! Ceci dit, depuis l'automne 2003 et un 4-1 cinglant en faveur du Racing à la Meinau, on ne me chambre plus beaucoup dans mon entourage... et le match à venir, s'il est vrai qu'il est loin de passionner les foules, est vécu par le Marseillais comme un test avant la reprise du championnat, test qui fait suite à une crise dont seule Marseille -et Strasbourg aussi- en a le secret.

    En ce 3ème jour de l'année 2004, la ville est plutôt assoupie. Dur de se remettre des fêtes, dirait-on, et bien que cette rencontre de Coupe de France est la grande première de Fabien Barthez, dont le tapage médiatique a été sans précédent, le stade promet de sonner plutôt creux. Le marseillais étant après tout assez frileux, il préfère en général se caler devant TF1 à sirotter un "jaune" comme on dit par chez nous plutôt que d'aller se geler les "alibofis" au stade, pour un spectacle en plus qui se promet d'être assez incertain, l'OM cherchant toujours à retrouver son jeu de début de saison et étant en plein doute, le Racing étant capable du meilleur comme du pire.

    Il n'y a pas de raison, je vais faire pareil, puisque finalement je suis aussi un Marseillais moyen. Même s'il est un peu tôt pour le 51, je m'enfonce dans mon fauteuil, et les premières images de TF1 confirment mes craintes : stade à moitié vide, 30 000 spectateurs environ tout de même, mais pour celui qui a l'habitude d'un Vélodrôme comble, ça fait quand même assez pauvre. Je regarde le quart visiteurs, il est bien fourni...

    Les équipes entrent sur la pelouse, maillots floqués de marques diverses et variées. Le Divin Chauve pour sa première apparition ressemble plus à un homme sandwich qu'à un jouer de football ! Le match démarre, et si les quelques premières minutes constituent un mini round d'observation, on ne tarde pas à entrer dans le vif du sujet. Déjà, cette mésentente entre Drobny et Dutruel dès la 7e minute campe le décor... heureusement, aucun marseillais n'est là pour pousser le ballon au fond des filets. 9ème minute, grosse occasion olympienne : Mido hérite du ballon, frappe comme un sourd, mais Drobny présent sur la trajectoire dévie la balle. Dutruel déjà à terre est tout heureux de voir le ballon finir... dans ses gants !

    Au plus le match avance, au plus l'équipe hôte asseoit sa domination, lentement mais sûrement. La paire Niang-Ljuboja est, il faut le dire, sevrée de ballons. Le onze olympien étouffe le milieu strasbourgeois qui peine à construire. Petite réaction timide du Racing à la 12ème minute, Mouloungui seul face à Barthez subit un bon retour de Méité qui ruine les espoirs du jeune Gabonais.

    Débordement du virevoltant Skacel (on parlait tchèque hier soir sur la pelouse du Vélodrôme : Skacel et Vachousek d'un côté, Drobny puis Kobylic de l'autre!), qui emmène Drobny, glisse le ballon à Mido qui frappe... contré... sur le corner qui suit, Daniel Van Buyten récupère le ballon de la tête... but !!! Non, magnifique arrêt de Richard Dutruel qui mine de rien s'impose dans sa surface progressivement.

    On frôle la catastrophe à la 23ème minute, lorsque Van Buyten se présente seul face à Dutruel. L'action se passe juste au dehors de la surface de réparation. Dutruel en position de dernier défenseur tacle durement le belge de Marseille : carton jaune... ouf ! Merci Monsieur Ledentu!

    Et les actions olympiennes continuent de plus belle. Joli coup franc de Drogba, bien claqué au dessus par Dutruel, à la 25ème. Deux minutes plus tard Skacel excentré sur son côté gauche frappe. Son tir est trop croisé, mais le ballon vient quand même tutoyer le second montant de Dutruel.

    Les kops sortent timidement de leur torpeur... "Aux armmeuuh"... mais la manoeuvre semble plus destinée à se réchauffer plutôt que par pure conviction. Et pendant ce temps, sur la pelouse, les Olympiens assiègent les buts du Racing. Un, puis deux, puis trois... corners. Le troisième est fatal pour le RCS. Ballon tiré par Skacel, le ballon revient sur Ecker qui trompe Dutruel d'une jolie tête plongeante. Le gardien strasbourgeois a réussi à repousser l'échéance jusqu'à cette 37ème minute, mais on le sentait venir ce but.

    Dans ces cas là, on se dit toujours que ce but va emballer la rencontre... On a en tout cas l'impression qu'il a permis de doper le Racing, puisque Lacour frappe au dessus à la 39ème minute, puis à la 42ème, Niang déborde sur la droite, centre pour Mouloungui qui voit ce ballon intercepté in extremis par Beye, devant Barthez. Pas de temps additionnel, Monsieur Ledentu renvoie tout le monde au chaud.

    Ahlala... classique arrogance marseillaise : un ami présent au stade m'envoie un texto : "Désolé" m'écrit-il. Je me surprends à lui rétorquer que le match est loin d'être fini, comme un pressentiment...


    Le Racing plus physique.

    Oui, oui, Monsieur Larqué, nous sommes au courant, Fabien Barthez n'a pas encore eu le moindre arrêt à effectuer. Après 15 minutes de pages de pub entrecoupées d'une interview du sémillant Marc Keller, assez évasif concernant le transfert de Ljuboja vers le PSG, le match reprend. Aucun changement au sein des effectifs.

    Une mi-temps qui va mettre un certain temps à démarrer. L'OM semble ne plus être en mesure de presser comme il l'a fait en première période, et le Racing demeure pour le moment encore trop frileux, ce qui donne un debut de période un peu attentiste, et il faut attendre la 57ème minute pour voir une frappe de Drogba, à côté, et puis plus grand chose pendant un petit moment...

    Mais plus ça va, plus le Racing impose sa griffe, essaye de poser son jeu. Les Marseillais ont clairement baissé d'un ton, et sont beaucoup moins mordants qu'en première période. Niang profite de cette baisse de régime et, à la 65ème, frappe au but. Le ballon est dangereusement dévié par Van Buyten, juste à côté de sa cage....s i c'est dedans, c'est pareil ! Au fur et à mesure, alors que j'étais enfoncé dans mon canapé, je me reprends à y croire, et je me redresse, vibrant sur les quelques actions du Racing.

    69ème, joli geste... talonnade de Ljuboja dans la surface marseillaise à l'attention de Bassila, ça ne donne rien. Drogba qui ressent une douleur aux adducteurs cède sa place à la 70ème à Vachousek... l'OM perd alors une partie de sa force de frappe. Trois minutes plus tard, le trop tendre Eric Mouloungui sort au profit du Marseillais du Racing, Salim Arrache. Ce garçon est tout simplement surprenant de par sa vitesse de course... va-t-il bouger la défense phocéenne ?

    Niang encore et toujours : 75ème minute, frappe à gauche du cadre. Pendant ce temps, Ljuboja crée bien du soucis à la charnière Méité-Van Buyten, plus lourds face au virevoltant poison serbe !

    80ème minute, on y croit toujours ! Niang, encore lui, se retrouve seul face à Barthez, il cafouille, se fait subtiliser la balle par Ecker... Farnerud, brillant comme d'habitude, frappe, mais bien au dessus.

    Alors qu'on se rapproche de la fin du match et que chaque minute qui passe vaut de plus en plus cher, Niang deux minutes plus tard , se trouve seul, excentré sur le flanc gauche de l'attaque, et frappe en force sous la transversale de Barthez! But! Mamadou Niang a en plus l'honneur d'être le premier cannonier de L1 a trompé le gardien champion du Monde 98... explosion de joie dans le camp strasbourgeois, mais mon Dieu que c'est mérité !

    1-1, balle au centre, comme on dit. Les deux équipes semblent résolues à disputer la prolongation. Deux ultimes changements interviennent avant le coup de sifflet de Monsieur Ledentu : Celestini pour Meriem côté marseillais, Fahmi pour Kanté coté alsacien.


    Des prolongations hachées

    Et c'est parti pour deux fois 15 minutes de prolongation, sans artifice aucun, à savoir ni but en or, ni but en argent. La prolongation se dispute intégralement, et ce sont deux équipes fortement empruntées qui s'affrontent. Le Racing semble avoir baissé un peu son rythme, et l'OM essaye d'en profiter, bien qu'émoussé physiquement!

    En première mi-temps de la prolongation, à part ce coup-franc de Mido à l'entrée de la surface, qui ne donne rien, on est pas gâté... les organismes souffrent et sauf surprise, on se dirige lentement mais sûrement vers la séance des tirs au but.

    Oui, mais c'est que l'OM ne l'entend pas de cette oreille. Marseille pousse en cette seconde période, enchaîne les corners, les coups-francs... et puis à la 114ème, il y a cette sortie au pied de Dutruel qui sauve Strasbourg d'un but assuré consécutif à une première frappe contrée de Vachousek, Ecker récupère et peut frapper à bout portant. Ouf...

    Les 6 dernières minutes de jeu s'écoulent et nous voilà donc aux pénaltys. Avec finalement ce bras de fer entre deux grands gardiens français. Le duel est intéressant...

    Côté strasbourgeois, Deroff, Kobylic, Arrache envoient le ballon au fond. Farnerud puis Niang trouvent Barthez sur leur trajectoire. En face, Mido, Skacel, Hemdani et Barthez en fin de séance trompent Dutruel, Vachousek trouve la barre. Si on fait les compte, ça fait 4-3. L'OM se qualifie ainsi pour les 16ème de finale de la Coupe de France de Football et c'est donc Barthez qui met le dernier pénalty et qui qualfie son équipe. Formidable opération médiatique pour faire de Barthez le héros d'un soir. Exit des Coupes, le racing mais ceci dit, l'équipe d'Antoine Kombouaré n'a vraiment pas à rougir de sa prestation, et l'on ne peut que regretter une première mi-temps trop attentiste.

    Mon portable reste muet... je crois que Marseille sous son air arrogant tient tout de même le Racing en respect. C'est finalement toujours ça de gagné !
  • Pareil, mon portable est resté muet en fin de match alors qu'il avait pas mal sonné à la mi-temps... Enfin j'aurais préféré faire sonner celui de mes potes marseillais!
  • Très bon, l'article - bravo, le Nino! (+)

    Ne recevant pas TF1 ici, j'ai dû faire confiance à Dubrulle sur France Bleu (Dieu merci, il y a la webradio)...et je suis certain d'une chose: heureusement qu'il n'y aura plus de tirs au but cette année, mon coeur ne tiendra pas! Autant, à la télé et au stade, les tirs au but sont stressants, ils m'ont semblé l'être encore mille fois plus hier soir à la radio...
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