Alain Bashung
Flux RSS 65 messages · 16.099 lectures · Premier message par iuliu68 · Dernier message par guigues
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iuliu68Alain Bashung est décédé aujourd'hui des suites d'un cancer du poumon. Il était apparu très affaibli aux dernières victoires de la musique, où il a raflé trois récompenses (meilleur album de chansons, interprète masculin de l'année, meilleur spectacle).
Chanteur à la fois sombre et élégant, il nous a livré des bijoux comme l'album Fantaisies militaires ou encore Bleu Pétrole, son dernier album.
Voilà, ça me fait choque car j'aimais beaucoup cet artiste -
Voici un documentaire (un peu plus d'une heure) sur sa tournée des "Grands Espaces"
Love you, Bashung. Soit happy, là haut
Partie 1
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Partie 2
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Partie 3
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Partie 4
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Partie 5
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Partie 6
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Punaise, Bashung... Je savais pas qu'il était malade, et les vidéos des victoires de la musique me scient...
Je suis amoureux de son deuxième album, Roulette russe (avec le sublime Elsass Blues).
Bref...
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C'est surement triste,mais maintenant faut pas faire son faux-fion et pleurer 1 artiste que l'on a pas forcément apprécié. Faut éviter les pseudo hommages bidons: soit les mecs aimaient l'artiste et sont en peine ce que je comprend, soit (et c'est ce que je conteste) suive le "mouvement" et postent pour apporter leur pierre à l'édifice.
Sur ce RIP Alain ! -
On parlait d'Alsacien, or je viens de voir qu'il était en fait né à Paris ?
Putain de crabe
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Je l'avais postée déjà dans le topic des reprises, mais j'adore vraiment cette version des mots bleus
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Moi celle que j'adore c'est "Ma petite entreprise" , ou comment faire une chanson sur ses couilles de la plus élégante des manières qui soit
Citation: Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
Épanouie elle exhibe
Des trésors satinés
Dorés à souhait
J'ordonne une expertise
Mais la vérité m'épuise
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je me dresse
Qui fait que je bosse
Le lundi
Le mardi
Le mercredi
Le jeudi
Le vendredi
De l'aube à l'aube
Une partie de la matinée
Et les vacances
Abstinence
Ma petite entreprise
Ma locomotive
Avance au mépris des sémaphores
Me tire du néant
Qu'importe
L'amour importe
Qu'importe
L'amour s'exporte
Qu'importe
Le porte à porte
En Crimée
Au sud de la Birmanie
Les lobbies en Libye
Au Laos
L'Asie coule à mes oreilles
Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
S'expose au firmament
Suggère la reprise
Embauche
Débauche
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque
À chaque palier
Escalier C
Bâtiment B
À l'orée de ses lèvres
Qu'importe
L'amour importe
Qu'importe
L'amour s'exporte
Je perds le nord
Au Cap Horn
Quand je vois se poindre
Les Pyramides
Nez à nez
Mes lubies
L'Asie coule à mes oreilles
Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
Épanouie elle exhibe
Des trésors satinés
Dorés à souhait
Le lundi
Le mardi
Le mercredi
Le jeudi
Le vendredi
De l'aube à l'aube. -
Rhôôôôô lenain2jard1
(maintenant que tu le dis, ça fait penser à ça...)
Bref, sur sa jeunesse en Alsace, voici un lien vers un document de 1981 (riez pas de la journaliste svp, c'est pas sa faute) sur le site de l'INA.
Je pense que chacun d'entre nous a au moins accroché pour une chanson (Madame Rêve, La Nuit je mens, Osez Joséphine...) qui fait qu'on connaît au moins un peu Bashung. Pour ceux qui sont plus rentrés dans ses albums, je dirais qu'il nous faisait voyager, toujours à d'autres endroits inexplorés...
Comme a dit iuliu68, il nous cassait pas les pieds, c'est nous qui allions vers lui et sa musique... -
Un artisite que je n'ai connu que par ses marges s'est éteint.
Je ne me suis jamais jusqu'à présent intéressé à sa discographie sauf aux quelques morceaux populaires, au premier rang duquel 'la Nuit je mens'... Et pourtant je n'ai que pu me sentir proche de sa sensibilité. Ecléctique, riche de maux jusqu'à l'épuisement, ce qui transparaissait de lui est ce qui se rapproche le plus de la mélancolie absolue. Je ne peux que ressentir une vive tristesse et l'impression qu'une époque vient de s'éteindre. Celle dont il ne pouvait résolument etre que le seul représentant. -
lenain2jard1 a écrit : On parlait d'Alsacien, or je viens de voir qu'il était en fait né à Paris ?
Ouep né à Paris, mais de parents alsaciens, enfin sa grand mère était allemande, il me semble, de Düsseldorf, il était à Wingersheim de 1 an à 13 ou 14 ans.
denpasar a écrit, le 2009-03-15 00:27:48 : Punaise, Bashung... Je savais pas qu'il était malade, et les vidéos des victoires de la musique me scient...
Je suis amoureux de son deuxième album, Roulette russe (avec le sublime Elsass Blues).
Bref...
Clair, Elsass Blues est énorme pour moi aussi, surtout qu'il y parle du village "Ne parle pas aux Levi d'en face, reste à ta place"
Sinon Résident de la République est très bon aussi
RIP Alain! -
Ouais, Bashung était souvent estampillé "Rocker Alsacien", mais bon, à la limite personnellement je m'en fiche qu'il soit alsacien ou sarde, c'est surtout ses textes, sa musique et son esthétique particulière.
Une mélancolie élégante digne des plus grands bluesmen, sa capacité à s'entourer pour ses albums.
Puisque certains parlent de leur chanson préférée, je ne vais pas être original, mais j'aimais beaucoup "ma petite entreprise" et "La nuit je mens"...
Après "Les mots bleus" est une excellente reprise...
Après pour le côté anecdotique, quand j'ai cherché des photos de lui, une sur deux tu le vois clope à la main, donc faut pas s'étonner...
Après pour répondre à dundeegene, non, je ne surfe pas sur la vague necro, et ce n'est pas parce qu'il a cassé sa pipe que j'en fais la 8e merveille du monde. C'est sincèrement quelqu'un que j'appréciais et cela m'a fait un choc d'apprendre sa disparition... -
iuliu68 a écrit, le 2009-03-15 10:22:06 : Après pour le côté anecdotique, quand j'ai cherché des photos de lui, une sur deux tu le vois clope à la main, donc faut pas s'étonner...
D'après ce que je sais aussi, c'est qu'il avait passé quelques grosses dépressions dans sa vie, donc clope, alcool et drogue.
D'ailleurs (j'en avais déjà parlé sur un autre sujet), un jour une personne m'a contacté à travers Racingstub pour obtenir des infos sur Alain, car j'ai quelques billets sur lui dans mon stubblog. Cette personne est donc venu 2 jours à Wingersheim, et mes parents ont fait le tour avec lui des copains d'enfance, dont mon père fait parti. Cette personne était entrain d'écrire la Biographie d'Alain et d'ailleurs ce livre devrait déjà être sorti... Faudrait que je cherche ça... -
:(
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Y a qui d'autre comme ça encore ? Des artistes de langue française, donc qui veulent écrire, et tout à la fois populaires ? Daho, Souchon, Goldman,... ?
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Un artiste,un vrai,qui ne trichait pas.
Grand chanteur,mais aussi très bon comedien;emouvant.
Son passage a Marseille en octobre dernier pour la fiesta des suds,restera comme un des plus grand concert jamais vu dans la citée phocéenne.
Ce soir là il pleuvait.
Mais Baschung déjà affaibli avait dit au public,"couvrez vous,prenez soin de vous".
J'en ai encore la chair de poule.
Salut l'artiste. -
Je suis un inconditionnel de longue date de Bashung.
Son départ représente une grande perte. -
Ses chansons m'accompagnent au quotidien, je suis donc triste de sa disparition à un âge scandaleusement peu avancé.
C'est un véritable géant qui vient de nous quitter, un artiste visionnaire du niveau de Brel ou de Ferré, à la carrière exemplaire. Je lui dois (entre autres) mon plus beau souvenir de concert.
"... jusqu'au jour où je ne parlerai plus..." : ce jour est donc venu. Le rocker assagi a fermé les écoutilles. Il est allé vers l'irréel tester le matériel, entraîné vers d'autres rives reines, vers la grande inconnue, puisqu'aucun Walhalla ne vaut le détour. Dieu aura-t-il mis son kilt ?
Sais-tu que la musique s'est tue... Ciao l'artiste. -
Très belle soirée hommage ce soir sur France 2 ...
Heureusement que l'on a encore notre bon et vrai service public (pour combien de temps encore ? ) ... -
Je remets ici un de mes posts de juillet dernier... (ici
Citation: Vu hier soir au Paléo Festival de Nyon, ou je bosse comme bénévole, l'immense Alain Bashung... pour un concert d'une beauté crépusculaire. On sent l'homme fatigué, usé par la maladie (il soigne un cancer du poumon) mais qui donne tout ce qu'il a. C'était beau, facinant et terrifiant à la fois. Dépéchez vous d'aller le voir, ce sera peut être la dernière fois.
Le set lui même se composait de titres de son dernier album (mais pas de Résidents de la République à l'horizon), de classiques (Osez Joséphine, Vertiges de l'Amour et le toujours très érotique Madame Rêve, sans oublier La Nuit Je Mens...) et d'une ou deux reprises comme Night In White Satin. Content d'avoir ce grand homme de chanson populaire et avant-gardiste. J'espère de tout coeur le revoir en meilleure forme.
J'espérais donc encore qu'il se rétablierait... ben non. Sa disparition m'a attristé... enfin disparition... matteo tu as bien raison d'utiliser le présent dans cette phrase :matteo a écrit : Ses chansons m'accompagnent au quotidien,
Quelque part, il est toujours là, le grand Alain.
A part ça concernant, a propos de "Bashung l'Alsacien", je ne crois pas qu'il portait spécialement l'Alsace dans son coeur, car son enfance passée dans notre région n'a pas été toute rose... Je peux me tromper mais j'ai lu qu'il avait été élevé par ses grands parents dans un milieu très conservateur (Wingersheim dans les années 50....), qu'il est né d'un père Kabyle qu'il n'a jamais connu... Je peux me tromper mais ça n'a pas du être toujours très gai pour lui.
Pour en revenir à ses chansons, c'est frappant de constater que beaucoup de gens ici, et partout ailleurs (à la revue de presse de France Inter par exemple) souligne la beauté et la poésie des textes des chansons de Bashung. Mais Bashung n'écirvait pas ses textes. Ses textes c'était Boris Bergman, Jean Faulque surtout, Gainsbourg aussi, plus récemment sur le dernier album Gaétan Roussel, Gérard Manset, Armand Méliès et Joseph d'Anvers. Bref, Bashung n'écrivait pas les mots qu'il chantait mais ça n'enlève rien à son talent. Il savait s'entourer, choisir ses auteurs et les inspirer (Gaétan roussel, de Louise Attaque, s'est vraiment surpassé pour lui, je trouve). Ces textes écrits par d'autres, il les interpétait, les enveloppait de son univers musical, pour nous emmener en voyages....
C'est lui qui est parti cette fois.
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Il est vrai que Bashung ( Baschung de son vrai nom, ou plutot de celui de son beau-père alsacien ) n'a pas écrit la plupart de ses chansons.
Il n'empêche qu'il a fortement influencé ses paroliers, notamment dans son approche poétique.
Avec la disparition prématurée de Bashung la chanson française a incontestablement perdu un de ses plus éminents représentant.
Le vide qu'il laisse est d'autant plus présent lorsqu'on constate que ses challenger lors des dernières " récompenses " de la musique se nommaient Benabar ou autre Mahé .
C'est dire si le niveau de la chanson fançaise, déjà bien bas, risque de décliner encore plus depuis son départ. -
à ceux qui apprécient, ou qui veulent simplement découvrir bashung je conseillerais l'écoute du double album "climax" qui présente bien sa carrière musicale.
Il y figure aussi la chanson "volontaire" en compagnie de la bande à bertrand cantat -
Aucun autre artiste francophone ne m'a emporté, transporté à ce point.
Je l'ai découvert à 14 ans avec son album Chatterton. Par chance, il est venu défendre son opus dans mon petit bled mosellan cette année-là. Il ne m'a plus quitté depuis. Et je suis allé le revoir sur scène à chaque fois que cela m'a été possible. Fantaisie Militaire n'a jamais vraiment décollé de ma platine en onze ans, L'imprudence fût une claque salvatrice à un moment où j'étais particulièrement paumé. Ses textes -en particulier ceux écrits avec Jean Fauque, m'ont ébloui, amusé, bouleversé, fasciné ; sa capacité à torturer la langue n'a pas d'égale. Sa voix si particulière résonne dans ma tête du lever au coucher.
Je suis triste. -
Si je peux me permettre, je ne suis pas entièrement d'accord avec royrodgers : il est vrai qu'à l'époque Bergman, même s'il y avait un vrai travail d'équipe, les textes étaient tous signés Bergman et les musiques Bashung. Le style Bergman collait parfaitement au Bashung première période, c'était un auteur capable de fulgurances et plein de spontanéité et de folie, mais aussi souvent très potache, voire trivial.
Le travail avec Fauque (en gros, à partir de Osez Joséphine) était complétement différent. D'ailleurs, si on lit les crédits des chansons, tous les textes sont systématiquement signés Bashung-Fauque.
J'ai lu un jour une interview de Fauque, il expliquait son mode de fonctionnement avec Bashung : il s'agissait véritablement d'un travail à quatre mains. En gros, Fauque fournissait le matériel en couchant sur le papier un nombre impressionnant de phrases, de sentences, de mots. Bashung se servait dans ses propositions, ordonnançait les phrases en fonction des sonorités recherchées, modifiait, malaxait le matériau brut fourni par Fauque. Les textes des chansons faisaient des aller-retours entre les deux zouaves, qui les peaufinaient jusqu'à ce qu'enfin ils sonnent comme désiré par Bashung. Cela explique le côté extrêmement travaillé de ces textes, dont on sent bien qu'ils n'ont pas été torchés sur un coin de nappe comme ceux des premiers Obispo venus.
Bashung, en véritable architecte, gardait la main sur la version finale, au point qu'il arrivait à Fauque de ne plus reconnaître un texte une fois la chanson enregistrée.
Le résultat, ce sont ces textes absolument incroyables, inouïs au sens premier du terme.
Bashung-Fauque : juste une paire de demi-dieux.
Bashung a d'ailleurs indiqué dans sa dernière interview aux Inrocks que lui et Fauque avaient écrit une cinquantaine de chansons pour l'album qui devait succéder à L'Imprudence, mais qu'ils n'étaient ni l'un ni l'autre satisfaits du résultat.
Au final, cet album sera Bleu Pétrole, livré clé en main pour le coup par Manset, Roussel et consort. -
Mais je t'en prie !
Merci pour ces précisions ! D'ailleurs cette histoire me dit quelque chose... Je me souviens maintenant avoir lu ça dans les Inrocks je crois, lors de la sortie de Fantaisie Militaire. J'ai un peu posté trop vite donc, hier soir.
Au passage d'ailleurs, j'ai été très agréablement surpris par le travail de Gaétan Roussel sur Bleu Pétrole (j'ai jamais été très fan de Louise Attaque ou Tarmac). Sans doute l'effet d'une alchimie entre Bashung et lui. -
Mode provoc' ON:
Un alcoolique et fumeur notoire qui laisse ses proches à 60 ans... Avis aux accrocs de la clope et de la bibine...
Mode provoc' OFF:
De bien jolies chansons qui auraient méritées d'être chantées plus longtemps encore (La nuit je mens ).
