Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

La guerre de Troyes doit avoir lieu !

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Par zottel
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CDL-Troyes-Abdessadki.jpg
En Coupe de la Ligue, l'an dernier, le Racing avait fait sa loi © Karim Chergui

Le match contre les Troyens s'annonce homérique : un vrai duel de guerriers entre un futur relégué et un futur rescapé. Voilà un scénario que les supporters lyonnais nous envient certainement (sans le dire)

Certes, il va se trouver quelques comptables -forcément- grincheux pour objecter que : d'une part, Metz, 20ème, n'est jamais qu'à deux points avec un match de retard ; d'autre part, Troyes serait encore 4 points devant même en cas de défaite à Strasbourg ; enfin, le maintien est un bien médiocre enjeu. Eh bien messieurs, ça serait justement bouder son plaisir, alors que cette saison s'annonce quoi qu'il arrive bien triste, à l'exception d'un probable titre européen. Comment ça, pas convaincu ?

Des promus bien trop doués
Composant avec ses handicaps de promu, petit budget, inexpérience (la dernière saison en L1 remontait à 2002-2003), les Troyens commençaient la saison en fanfare, un peu à l'image du Mans. Une petite surprise pour une équipe remaniée de fond en comble à l'intersaison, mais comptant tout de même sur l'arrivée de quelques noms, promotion oblige : Jaziri (ex-Gaziantepspor), Grax (International français espoir, ex-Monaco, 4 buts les 9 premières journées), Boskovic (ex-PSG) entre autres. L'ESTAC est 9ème au soir de la 6ème journée... et 17ème (déjà) pour la reception de Strasbourg (19ème)(déjà) lors de la 10ème journée.

(Seulement) 17ème donc, mais c'est une place parfaitement honorable pour un promu qui s'accroche vaille que vaille à son maintien. Victoire à domicile contre Lille (1-0, 21ème journée, 11 janvier), match nul à Nantes à l'arraché (1-1, avec Enza Yamissi - joueur de champ - dans les buts troyens en fin de match)... la comparaison n'est pas vraiment flatteuse pour le RCS, qui peut tout juste s'honorer de victoires contre Metz, Nancy ou Toulouse (ô joie quand même). Les Champenois comptent quelques 6 victoires ; deux très précieuses contre Ajaccio et Sochaux, rivaux directs (16ème et 17ème journée), d'autres plus surprenantes, voire glorieuses (Lille lors des 3ème et 21ème journée, Nantes à la 6ème, Rennes à la 14ème).

10ème journée : un match aller déprimant
Souvenons-nous. Un but d'Alexander Farnerud (43'), quelques vendanges du même, Pagis sous Tranxène, la retraite générale, une boulette d'Yves Deroff et l'égalisation de Jaziri. Le Racing laissait passer un match que l'on qualifiait déjà de "tournant", de "match décisif". Pas de quoi sabrer le champagne du côté de l'Aube, mais l'ESTAC réussissait tout de même à préserver l'essentiel, "leur" 17ème place (qu'ils n'ont peu ou prou plus quitté depuis), et ce face à des Srasbourgeois gagneurs qui enchaînaient sur un 5-0 contre Graz.

Une défense "honorable", un milieu solide, une attaque qui marque plein de buts
...comme on dit dans les jeux vidéos. Sauf surprise, Furlan devrait aligner les solides Le Crom (gardien), Boucansaud (défense centrale) et Montero (latéral gauche). Paisley, débarqué au mercato (ex-Metz), semble avoir dynamisé le coté droit ; après une petite alerte contre Nancy, il devrait être opérationnel samedi.

Le milieu est assurément un des points forts de Troyes : en plus du créateur Benjamin Nivet (meilleur joueur de L2 l'an passé, 4 buts cette saison), Jean Marc Furlan peut compter sur le poumon du milieu, l'excellent Matuidi (18 ans, sorte de Sidi Keita local). Les ailes devraient être tenues par les toujours fringants, quoiqu'un peu lents, Amzine (32 ans, formé à Mulhouse) et Tourenne (33 ans, capitaine), piliers du club. Remarquons quand même que l'essentiel de l'animation est confié au seul Nivet, ce qui facilite souvent la tâche des défenses adverses.

...enfin des fois. 23 au compteur tout de même, soit 3 de plus que le RCS. Mais seulement 3 de moins que Bordeaux ou Marseille (2ème et 6ème). Les principaux contri-buteurs sont Grax (6 buts), Dallet et Jaziri (3 buts ). Sébastien Grax, en nette perte de vitesse depuis le début de saison, s'est blessé lors du dernier match contre Nancy et sera absent samedi. Jaziri laisse une impression mitigée du côté du stade de l'Aube, malgré un potentiel certain. En tout cas, le RCS peut témoigner qu'il a de la vitesse et de l'opportunisme (voir match aller). Par contre, gare à Dallet, le feu-follet troyen : bien qu'il relève d'une blessure contractée contre Lille (11 janvier), il était de retour contre Nancy, il devrait sans doute être aligné samedi. Gare également au jeune qui monte, Enza Yamissi, joliment prénommé Eloge, 23 ans. Le jeune Français évoluait encore en national l'an dernier. Aujourd'hui, ce milieu offensif/attaquant est de plus en plus apprécié à Troyes, autant pour sa vitesse que pour son excellente mentalité. Il vient d'ailleurs d'inscrire son premier but à Monaco (26ème journée, 11 février).

Pour rester objectifs, reconnaissons quand même que Troyes reste sur une mauvaise série (DNDND), qui n'est pas totalement étrangère à la qualité des adversaires (Défaites contre Paris, le Mans, Marseille). Toujours est-il que leur avance s'est un peu réduite : pas neutre psychologiquement, tout ça.

Et nous alors ?
C'est le moment de bomber le torse. Tout d'abord, le RCS vient d'aligner 2 victoires (Lovech en UEFA et Toulouse en championnat) et le nul qualificatif en UEFA de ce jeudi. Les nouveaux Abdé, Loué et Mossalem font du bon boulot. Puydebois est à la hauteur. Gameiro nous épate avec sa fougue et sa roublardise. Alexander Farnerud devrait logiquement rater quelques vendanges d'ici juillet et nous coller quelques buts. Pontus nous sort enfin des matchs de nature à nous réconcilier avec ces grands blonds séduisants. Diané fait de plus en plus peur aux équipes adverses. De plus, à l'instant ou j'écris, et sauf chute de météorite sur le Krimmeri, nous pouvons compter sur une défense sans blessé (Lacour-Deroff, Haggui-Kanté-Devaux-Bellaïd, Boka-Mossalem) et, espérons-le, enfin imperméable.

Les blessés de longue date (Cassard, Keita, Arrache, Johansen) mis à part, Jacky Duguépéroux peut compter sur un groupe conséquent. La concurrence est de nouveau d'actualité à Strasbourg et des choix s'imposent. Les joueurs laissés au repos face à Lovech (Loué, Kanté, Gameiro, Abou, P. Farnerud) devraient logiquement retrouver leur place de titulaire. Deroff, Haggui ou peut-être Devaux, Boka ou peut-être Le Pen, A. Farnerud et Krebs (titulaire en UEFA, pas retenu dans le groupe ce soir) devraient en faire les frais.

Pour le reste, l'équipe est solidaire et courageuse -laquelle ne l'est pas ?- mais bien fragile. En témoigne la fébrilité en fin de match à Toulouse (avec un quasi but dans les arrêts de jeu, selon un scénario qui n'a plus le mérite de l'originalité). En témoignent aussi des déclarations pas très réjouissantes ; Kanté : "Après ce match [Ajaccio !] nous saurons si nous sommes en vacances" ; Duguépéroux : "Si nous descendons, beaucoup de joueurs ont émis le souhait de s'évader" "Après ce match [contre Troyes], nous saurons si nous pouvons tourner le dos au championnat". Le match morose contre Lovech ce jeudi est-il la preuve que l'équipe est concentrée pour dimanche, ou est-ce le signe d'une équipe apathique et sur le déclin physique ? Espérons que face aux Troyens, nos héros seront habités l'esprit de l'llliade (rien à voir avec le ruisseau alsacien).


Compositions probables des équipes

RC Strasbourg
Equipe


ES Troyes AC
Equipe

zottel

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