Tours - RCS, côté tribunes

Une Meinau bien garnie, un premier déplacement au très moderne stade de la Licorne : les plus sceptiques auraient pu se croire encore en Ligue 1. Le stade René Gaillard de Niort avait fini de les ramener à la raison avec ses sièges en carton, ses grilles rouillées et son accueil convivial.

C'était à ce genre de réception que s'attendaient sans doute la plupart de la bonne trentaine d'UB 90 partis de la Meinau aux environs de 10h00. Arrivé à Tours vers 19h30 le bus de supporters va d'abord se retrouver coincé dans la circulation avant de se retrouver du mauvais côté du stade et d'être obligé de faire demi-tour. Pas question ici de se mêler aux supporters locaux comme ce fut le cas à Niort...

C'est finalement seulement une dizaine de minutes avant le coup-d'envoi de la rencontre que le contingent alsacien débarque devant l'entrée réservée aux visiteurs, rejoint par quelques membres du groupe venus en train. Une entrée qui n'a cette fois ci rien de bien champêtre avec ses grilles et sa porte « blindée » qui sentirait presque la peinture fraîche et qui ne doit pas servir très souvent. Les Strasbourgeois sont attendus de pied ferme...

Tout est prévu pour les visiteurs y compris un tarif spécial de 12 Euros (contre 10 seulement pour les locaux dans les mêmes tribunes) ! Quoi que charmante la guichetière ne sera pas très coopérative tandis que les personnages endimanchés qu'on devine être des responsables ne semblent guère prêts à la négociation. Le guichet sera même fermé ne laissant plus de doute sur la mauvaise volonté des responsables. Alors que le match est sur le point de commencer, le groupe qui a tout de même déjà fait près de 10 heures de trajet pour y assister, tente une entrée en force qui n'aura visiblement guère ému des stadiers aux allures de colosses et au flegme quasi pachydermique.

La « situation de tension » ainsi crée aura porté ses fruits puisque les forces de l'ordre débarquent en fanfare apaisant la situation avec un calme tout à leur honneur. C'est finalement grâce à leur arrivée que le guichet a été rouvert et que les supporters ont (enfin) eu le droit d'acheter leurs billets (à prix d'or).

Encore une fouille près du corps et tout le monde rejoint les expatriés qui ont déjà pris place dans un parcage qui cette fois porte bien son nom. Des stadiers au regard noir sur la pelouse, d'autres sur tout les côtés et les forces de l'ordre en haut de la tribune, il est clair que nous sommes bien protégés et que rien nous pourra nous arriver ! L'entrée de ces bruyants supporters après une grosse dizaine de minute de jeu aurait paraît-il été salué par une bronca du public tourrangeau toujours est-il que si elle a existé elle était des plus discrètes...

Le stade de la Vallée du Cher affichait presque complet pour ce qui était l'une affiches de la saison, sinon de la décennie, pour un club qui n'était plus à ce niveau depuis bien longtemps. Une belle affluence de près de 7000 spectateurs dans ce stade de Ligue 2 dont seule la tribune d'honneur est couverte et donc les tribunes derrière les buts sont condamnées.

Les Supras Tours, groupe à tendance ultra sont à l'autre bout de notre tribune et tentent d'animer leur stade autour d'un bloc de quelques dizaines de personnes. Des drapeaux agités, des gestuelles et une bâche de soutien aux ids (interdits de stade) sortie après la pause, voilà tout ce qu'on pourra retenir de leur côté n'ayant pas vu leur animation qui devait représenter quelque chose comme une muraille. Le reste du public n'est pas très démonstratif même s'il tentera de pousser son équipe vers la victoire dans les dernières minutes de la rencontre.

Les Alsaciens qui ont fait le déplacement n'auront vraiment rien eu de touristes dans les tribunes, chantant sans interruption de leur entrée dans le stade jusqu'au coup de sifflet final malgré un match frustrant du Racing. Timide en première mi-temps (on retiendra tout de même un message personnel à Sebag président de Tours en remerciement de notre traitement spécial) l'ambiance décollera vraiment en seconde période, le retour des joueurs sur le terrain étant égayé par des torches dont on précisera que si certaines ont terminé sur la pelouse c'est à l'initiative des stadiers. Un bloc compact, les drapeaux et étendards agités, et seulement trois ou quatre chants différents qui tiendront les 45 dernières minutes sans qu'on ait l'impression que l'ambiance retombe à un moment ou à un autre. Assurément la meilleure ambiance à l'extérieur de ce début de saison !

Stadiers et forces de l'ordre salueront les supporters d'un « bon retour » à la sortie du stade. Chose qui sera faite le lendemain matin vers 7 heures. Prochain épisode à Auxerre en coupe de la Ligue pour un déplacement au goût de Ligue 1.