Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'ascenseur et l'échafaud

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Par almendralejo
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En cette semaine pascale ou quasi-pascale, nos bisons futés diront que sur la route de Provence, c'est un chassé-croisé qui risque de se jouer entre les Violets que les suiveurs condamnent au National et les Alsaciens qu'ils vouent aux joies de la L1.

Dans les destinations low-cost qui sanctionnent les grosses écuries au purgatoire de la Ligue 2, il y a un passage obligé à Istres, habitué des lieux depuis quelques décennies. Histrion ou cuistre, rien ne nous renseigne vraiment sur cette équipe anonyme qui hormis un titre de champion de D2 en 2003, reste pour les puristes-intégristes-saccomaniaques la dernière destination de X. Gravelaine et le dernier jour de gloire de Matt Moussilou un soir de promenade lilloise (8-0).

Istres-ville-nouvelle vit dans l'ombre envahissante de Marseille et tente de se faire une place sur l'échiquier départemental en lutte avec son voisin le FC Martigues. Son stade Parsemain avec son affluence moyenne de 4000 âmes transforme en soupirs et courants d'air la ferveur du Vélodrome, distante de quelques galaxies et de 60 kilomètres, qu'on entend résonner au loin. Un passage bref et douloureux sous les feux de la première division en 2004 n'ont malheureusement pas fait grandir le club qui s'éteint peu à peu dans les luttes difficiles de la survie chez les professionnels.

Les derniers jours du condamnés

Que restera-t-il de cette saison chaotique pour les Istréens, lancés sans grande conviction (deux victoires sur les dix derniers matchs) dans l'opération maintien ? Après avoir changé deux fois d'entraîneur, le jeune effectif qui ne compte que Goussé, Riou ou Viale, comme joueurs confirmés, quelques météorites (J.Cavalli), un Charlot et un Bécas (le masculin de bécasse) est chapeauté par l'expérimenté Réné Le Lamer, sexagénaire jouissant d'une bonne réputation locale. Sans son gardien Rudy Riou et quelques coups (3-1 contre Chateauroux, 3-0 contre Grenoble ou 1-2 contre Reims) le club aurait depuis longtemps sombré. Pas de quoi donc devenir histrérique (sans mauvais jeu de mot aucun, qu'on pourrait couper au montage). C'est en victime expiatoire qu'Istres reçoit le Racing dans ses derniers jours de condamnés.

L'ascenseur pour le septième ciel

A l'inverse, les hommes de JP Papin surfent sur une vague de confiance qui les rend irrésistibles (aucune défaite en dix matchs) et leur permet de renverser les situations les plus compromises, comme le 2-1 face à Gueugnon. Le Racing ne dévie pas de sa trajectoire initiale qui le propulsera dès l'an prochain au sommet du foot professionnel français, s'il maintient sa vitesse de croisière, suivi par les dangereux prétendants amiénois et havrais, qui lui collent au train (référence à bison futé). Le coach devrait reconduire son équipe-type qui l'a tant séduit à Caen, en ne remplaçant que l'excellent Abou par le non-moins excellent Abdessaki.


Tous les bisons futés du stub seraient bien tentés de conseiller au Racing de ne pas perdre des points en route. Cuit, Istres se présente en victime à l'agonie dont l'instinct de survie pourrait se réveiller contre des favoris, qui ne brillent pas spécialement à l'extérieur.

almendralejo

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