Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

L'ablation de Reims

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Par anaconda
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Lundi, Strasbourg accueille Reims pour l'un de ses derniers matches à domicile. Pour que le supporter ait l'oeil du tigre et l'adversaire la peur au ventre, un article pas du tout objectif sur l'adversaire de la journée.

A la question : « avec quelles équipes les médias continuent-ils de nous rabâcher les oreilles alors qu'elles n'ont rien gagné depuis belle-lurette ? », trois viennent naturellement à l'esprit : l'OM, qui essaie de nous faire croire risiblement chaque année qu'elle va jouer le titre, Saint-Etienne, qui à chaque fois qu'ils remontent de L2 nous obligent à entendre « c'est peut-être enfin le grand retour des Verts au plus haut niveau », et le stade de Reims.

Reconnaissons-le, on nous casse de moins en moins les coudes avec des aberrations du style « Stade de Reims club mythique ». Probablement parce que la totalité des journalistes qui ont connu les grandes années du club champenois souillent aujourd'hui des couches en bavant leur potage dans des maisons de retraite, ou mangent tout simplement les pissenlits par la racine. Il faut dire qu'elle date, la grande époque des Piantoni, Fontaine, Kopa, finalistes de la Coupe des Champions des villes thermales, ou un truc dans le genre.
De titre, le septuple champion de France n'en a plus gagné depuis plus de quarante-cinq ans, si l'on excepte un championnat de national en 2004. Ah, et aussi une Coupe de la Ligue en 1991. Sachant que celle que nous connaissons et que remporte régulièrement et brillamment le Racing date de 1995, je ne sais pas trop à quoi la leur correspond. C'est toujours mieux que Marseille, objecteront les supporters du Stade. Certes, et c'est tout à leur honneur.
Aujourd'hui, Reims est plus connu parce que Pierre Ménès y est passé rapidement président que pour la qualité du football pratiqué. D'ailleurs, le flambeau de l'élite du football de Champagne-Ardenne est désormais porté conjointement par Sedan et Troyes. C'est le genre d'informations qui donne envie de comparer le taux de suicide rémois à la moyenne nationale, juste pour voir.
Même des bijoux de joueurs comme Amara Diané avaient là-bas des statistiques inférieures à celles d'Eric Mouloungui, avant de faire décoller leur carrière au prix d'un transfert salvateur.

Pour ne pas être trop méchants et trop objectifs, reconnaissons à nos adversaires qu'ils sont aujourd'hui un club tout à fait honorable pour de la L2, solidement ancré à la 9ème place du classement, loin devant Libourne Saint-Seurin ou Niort par exemple.

Le groupe de coach Thierry Froger a ceci de particulier qu'il compte très peu d'étrangers dans son effectif :
- un Brésilien qui a le nom traditionnel des joueurs brésiliens de seconde zone : Henrique
- Deux Ivoiriens, un Gabonais, un Suédois, et pis c'est tout.
La simple comparaison proportion de joueurs français / classement permet de mettre à mal la théorie georges-frêchienne selon laquelle on n'a pas besoin d'autant d'étrangers dans les clubs (il ne l'a pas dit, mais il aurait pu, en fait).

Au sein de l'équipe, on retrouve tout de même d'anciens joueurs prometteurs, d'ailleurs tous annoncés un temps à Strasbourg, et qui ont finalement fait une carrière plus que moisie : Fauré, Bonnal, Jeannel. C'est seulement avec du recul que l'on peut apprécier à quoi nous avons échappé. Cela dit, Fauré a tout de même claqué 14 pions cette année, et a la mauvaise habitude de marquer face à Strasbourg, donc méfiance. Cela prouve bien qu'on peut être totalement inapte au haut niveau et parfaitement s'adapter à un championnat inférieur, en atteste sa saison toulousaine qui l'avait révélé.

Pour le reste, la flopée traditionnelle de joueurs avec des blases ridicules, comme dans tous les clubs de Ligue 2 d'ailleurs : Fontenette, Burle, Ielsh, Godemeche, Chicaut. J'en pouffe encore. Allez un petit concours de vannes pourries de supporters pour se gausser des Rémois :
- Fontenette : « hé Geneviève, t'as oublié ton chapeau ? »
- Burle : « hé Burle, il joue comme son nom l'indique »
- Ielsh : « hé Ielsh, tu fais chier ! »
- Godemeche : joker
- Chicaut : « hé Chicaut, quand tu souris c'est un remake des Dents de la Merde ! Hé Mouloungui ce soir il se fait un Chicaut d'agneau ! »

Gageons que ces piques subtiles qui seront lancées par les supporters strasbourgeois lundi soir soulignent l'évidente supériorité en termes d'humour des supporters urbanisés par rapport à ceux des milieux ruraux, comme les supporters du Stade de Reims par exemple.

Pour résumer, Reims c'est :
- un club de foot qui ne vaut pas le Racing
- une cathédrale qui ne vaut pas celle de Strasbourg
- du champagne qui ne vaut pas un Gewurztraminer sélection de grains nobles
- de la brioche qui ne vaut pas un bretzel

Mais c'est pas si mal quand même. Allez promis, si le Racing bat Reims et remonte en L1, on fait péter du champagne.

anaconda

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