Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Luçon, côté tribunes

Note
5.0 / 5 (1 note)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Par guigues
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© manacor67

Auxerre – Luçon 508 kilomètres dont 470 d’autoroute les séparent, pourtant les deux résonnent comme le terminus des illusions du Racing. Retour croisé sur la semaine coté tribune.

Mobilisation


Auxerre, charmante bourgade qui doit sa réputation à son équipe fanion qui des années durant fit la nique aux plus grandes cités de l’hexagone et même d’Europe. Si aujourd’hui le club végète dans l’anonymat relatif de la seconde division, l’évocation du mythique club de Guy Roux réussie encore à faire saliver quelques 800 alsaciens qui décident de débuter l’année par cette rencontre de coupe de France. Le commando Cousteau du foot français sera lui aussi à l’Abbé Deschamps, faudrait pas gâcher. 8 bus au départ de la Meinau, on avait plus vu cela depuis longtemps, preuve que la Coupe de France fait encore rêver et que le foot malgré tout c’est bien mieux le week-end.

Luçon, charmante bourgade qui doit sa réputation à son jardin exceptionnel le jardin Dumaine ou le cardinal Richelieu aimait, dit on, boire une bonne bière. Avouons-le pour cette reprise de la troisième division, les à-peu-près 7000 spectateurs se sont déplacés pour diverses raisons qui n’ont rien à voir avec ce club lambda de national. Il y a évidemment les habitués du jardin Haemmerlé, les épicuriens avides de goûter la saucisse promise et puis certainement des brebis égarées. Le contexte est différent, les fêtes sont terminées, la France traverse une période troublée et la minute de silence en début de match est l’une des plus émouvantes vécues à la Meinau.

Show must gon on


Après le recueillement le foot reprend ses droits. C’est avec des revendications que le Kop ouvre le bal de ce premier match à domicile 2015 : « 3 Résolutions pour monter : efficacité, régularité et recruter ». Si la régularité des bleus champions du match nul n’est plus à démontrer, peut-être que l’efficacité viendra avec le recrutement. C’est tout ce que demande le supporteur qui n’attend que de voir les filets trembler pour s’enflammer. L’ambiance sera donc à l’image du terrain avec des hauts et des bas mais sans le brin de folie qui pourrait faire basculer la rencontre.

Le stade de l’Abbé Deschamps a cela de sympathique qu'il offre une des tribunes visiteuses parmi les plus prisées de France. Située derrière les buts, elle offre une bonne visibilité et ne ressemble pas aux cages ou autres clapets à lapins où sont parfois confinés les supporteurs adverses. De plus sa configuration est idéale pour les tifos. Les UB90 décident donc de marquer le coup pour ce 32ème de finale de coupe en organisant une animation. La première partie est une réussite, les feuilles bleues et blanches colorent le coin du stade dévolu aux fans du Racing. La seconde partie sera malheureusement annulée, les voiles plastiques devant tomber sur la partie basse seront interdits par les forces de l’ordre. Aucun motif officiel même si il se murmure que les voiles sont désormais bannis du parcage auxerrois en raison de trop nombreux abus pyrotechniques. Cela n’empêchera pas quelques pots de fumée bleue de venir colorer l’atmosphère pour le moins tendue en début de rencontre.

No Pasaran


Ils ne passeront pas. C’est malheureusement la triste conclusion de cette partie de ballon du dimanche après midi. Malgré la volonté, malgré le soutien sans faille des 800 aficionados venus les soutenir, les joueurs strasbourgeois restent à quai dans l’Yonne. L’ambiance sera correcte mais sans le brin de folie entrevu à Sochaux. Les fans suivent les encouragements du capo mais les chants s’essoufflent trop rapidement au même rythme que les vagues strasbourgeoises butent sur la muraille auxerroise. Il y aura bien quelques occasions d’exploser mais cela sera plus contre l’arbitre pour ce but refusé ou sur le sort quand Dimitri Liénard expédie la ballon sur la barre.

Ils ne passeront pas. C’est sûrement ce qui a du trotter dans la tête du fan qui suit ses protégés depuis les tribunes de la Meinau. Déjà échaudé par le mystère des hotdogs qui apparaissent et disparaissent dans les travées, sans que jamais il ne puisse les goûter, il voit les multiples attaques alsaciennes pécher à trouver le cadre et évidemment à franchir la ligne. Et sa joie est de courte durée quand Mayoro N'Doye trompe enfin le gardien vendéen. Car dans les 5 minutes qui suivent, Luçon douche définitivement la Meinau. Encore un match nul, le Racing stagne, ses potentiels concurrents à la seconde division n’avancent pas mais jamais lui ne s’en rapproche.

Éliminé en Coupe, englué en championnat. Le supporteur du Racing doit-il déjà se résigner à une triste fin de saison telle qu’en vivent les Rennais depuis un siècle ? Ce serait mal connaître le Racing, infatigable polisson qui se joue de ses amoureux depuis bientôt 110 ans. Vous êtes maintenant prévenus, laissez vous surprendre.

guigues

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