Dans le froid, le Racing n'a pas eu chaud

Institution quasi centenaire, la Coupe de France charrie annuellement son lot de lieux communs. Les petits évoquent "le charme" ou "la magie de la Coupe". Pour les clubs professionnels ou au moins hiérarchiquement supérieurs, il s'agit invariablement de "faire le job", "respecter l'adversaire", l'important n'étant pour une fois pas les trois points mais bien la qualification.

Oberlauterbach a fait le plein ce samedi. Quelques sésames restaient en vente pour les plus téméraires juste avant le match, mais dès 13h la main courante est prise d'assaut. Le club local ne faillit pas à sa réputation en matière d'organisation, et des saucisses au parking, tous les bénévoles ont parfaitement assumé leur tâche. Seul regret, les joueurs de l'USOE n'ont pu arborer leurs pittoresques tenues orangées, la Coupe de France n'offrant qu'une gamme de couleurs restreinte. Landry Bonnefoi se chargera de la touche orange, les locaux évoluant en rouge.

Confronté à de nombreuses absences, Thierry Laurey opte pour un 4-2-3-1 assez inhabituel :


Oberlauterbach s'appuie sur un bloc assez bas, cherchant à alerter rapidement le très vif Martiradonna à la récupération du ballon. Après quelques escarmouches, comme cette frappe de Gragnic, le Racing ouvre le score à la fin du premier quart d'heure. A l'entrée de la surface de réparation, côté gauche, Jérémy Blayac profite de la fausse piste de Guillaume pour rentrer vers l'intérieur, ouvrir son pied et tromper Schmalz sur sa gauche.

Le Racing épargne ainsi un suspense désagréable à ses suiveurs, nombreux parmi la foule orange. Oberlauterbach est toutefois proche d'égaliser, mais un joueur hors-jeu subtilise le ballon à son partenaire qui ne l'était pas et aurait pu s'offrir un face-à-face avec Bonnefoi.

Maîtrisant son sujet, le RCS ne se créé toutefois pas énormément d'opportunités, mais regagne les vestiaires avec un but d'avance. Dès la reprise, certains joueurs changent de position. Liénard, peu en vue côté droit, bascule de l'autre côté. Mayo Ndoye est plus proche de la ligne sur la droite. Pas de doute, c'est le retour du losange.

Plutôt remuant en première période, multipliant ses spéciales "je pousse le ballon, je passe la cinquième et je prends le défenseur de vitesse" avec face à lui un arrière-droit remplaçant, Baptiste Guillaume signe le but du break, son premier en match officiel avec le Racing. Sa frappe puissante des 20 mètres est détournée par un défenseur, prenant une trajectoire fatale au portier local.

Nanti de deux buts d'avance, le Racing voit le spectre de la prolongation connue à Reipertswiller ou Holtzwihr s'éloigner. Par la suite, on notera une tête dangereuse de Renckert sur corner pour les Outre-Forestiers : les filets ont tremblé, quelques encouragements ont fusé, Oberlauterbach a regagné son camp avec aplomb mais le ballon était bien passé au-dessus de la cage de Bonnefoi.

Enfin, ce match a permis à Stéphane Bahoken de retrouver les terrains après un mois et demi d'absence. Il fut fidèle à lui-même, remuant mais sentant parfois mal les coups. Le score n'allait pas bouger, en dépit de la première apparition avec l'équipe première d'Hicham Benkaïd et de quelques situations mal exploitées.

Au final, cette rencontre représentait une occasion pour certains de se relancer, pour d'autres de convaincre - à ce titre, bonne prestation d'Anthony Caci, désireux d'exploiter toutes les minutes mises à sa disposition. La défense fut quelquefois prise dans son dos, un talon d'Achille à rectifier impérativement. Mais l'impression globale reste relativement satisfaisante, si l'on considère que Strasbourg n'a pas eu à puiser dans ses réserves, le score étant garanti de façon précoce.

Suite du parcours dans quelques semaines, le tirage au sort toujours régionalisé aura lieu ce mardi à 17h30.