Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - St-Etienne, côté tribunes

Note
5.0 / 5 (8 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Auteur(s)
Par tikko67, elizzz
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9 comm.
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© gabmey87

25 385 spectateurs présents sous un soleil de plomb pour le retour du Racing dans son arène de la Meinau.

Préambule : un stade en ébullition


14 heures : après un court voyage sur une autoroute désertée qui m’emmène à Strasbourg, j’arrive devant le grand, le sublime stade de la Meinau.
Je l’aime bien ce stade, un peu décrépi, avec ses sièges décolorés orange, ses mains courantes rouillées. Il transpire le foot, il sent l’histoire de notre club. Toujours aussi petit face à ce monument, je garde mes yeux d’enfant devant cette enceinte.

Trois mois que l’on attendait ce retour. Depuis que Liénard a nettoyé la lucarne de Gorgelin un soir de mai 2018, il n’y a plus rien eu à se mettre sous la dent à la Meinau. Bien sûr il y a bien d’autres Bleus qui ont brillé, mais c’était en Russie.

À présent le championnat a repris. Après un premier succès plutôt difficile à juger vu le contexte du match à 10 contre 11 environ 75 minutes, je suis vraiment curieux de voir ce que notre équipe est capable de faire contre belle équipe de Saint-Étienne, dans des conditions plus équilibrées.

À l’entrée du stade, la fouille s’effectue plutôt rapidement. Devant moi je vois un hipster, un père et ses deux enfants, un homme en costume et tant d’autres supporters. Ils ont tous un point commun : le bleu de leurs maillots, le bleu sur la casquette ou tout simplement le bleu dans leur cœur. Puis il y aussi cette jolie blonde qui elle a le bleu dans les yeux derrière moi et que j’aimerais bien … (n’allons pas trop loin dans la connexion avec mon esprit, s’il vous plaît !)

Bref cet après-midi j’ai envie de crier, de frémir et de vivre comme bien souvent à la Meinau un maximum d’émotions. Mon regard ne se pose pas une seconde sur le parvis du stade tant je suis pressé de vibrer. Je gravis les marches qui mènent à la tribune Ouest. Le kop est déjà plutôt bien rempli alors que l’échauffement n’a pas encore commencé.

Le parcage visiteurs est garni par quelques centaines de Verts torses nus dont les chants parviendront difficilement jusqu’aux tribunes opposées.

14h15 : les joueurs entrent sous l’acclamation de la tribune Ouest, mes premières émotions arrivent. Les poils se dressent, ça fait déjà beaucoup de bruit. J’avais oublié l’intensité sonore qui peut se dégager de cette tribune. En fin d’échauffement, les joueurs frappent au but gardé par Kamara. Ils sont tous plutôt affûtés. Notre Dimitri nous harangue après avoir mis une minasse dans la même lucarne que lors du match face à Lyon.

14h50 : le kop se lève, nous nous faisons entendre pour l’entrée des joueurs. Le temps semble très très long. Finalement, le capo s’excuse d’un « bon les gars désolé, mauvais timing on baisse les drapeaux, on reprend plus tard »
30 secondes après, le kapo nous fait chanter et agiter les drapeaux. Les joueurs entrent enfin sous les applaudissements du public. Drapeaux, chants, cris, frissons : ça y est, la saison est lancée à la Meinau.

Avant le coup d’envoi, un hommage est rendu à Jacques Pauvert, Antoine Grochulski et Edmond Haan, tous trois disparus en ce mois d’août 2018. Une minute d’applaudissements qui semble plutôt courte.

Acte 1 : les Verts voient rouge


Dès le coup d’envoi, les Strasbourgeois ne mettent pas longtemps à faire lever le stade. A la troisième minute, une faute aux abords de la surface de réparation offre à Liénard un coup-franc bien placé. Malheureusement celui-ci loupe le cadre et l’ambiance retombe un peu.

En ce début de match, je sens dans le stade plus de spectateurs curieux que de supporters actifs. Moi-même j’ai du mal à chanter tant cette équipe que j’ai entrevue à Bordeaux attise ma curiosité.

L’ambiance est plutôt bonne mais on sent que le stade est bien en-dessous de sa puissance sonore maximale. De plus, il fait sacrément chaud. Une bonne moitié de l’arène a l’occasion de peaufiner son bronzage estival. Le thermomètre flirte avec les 30 degrés, ceci doit peut-être expliquer cela.

Il faudra attendre 18 minutes pour voir le public se lever comme un seul homme sur la faute de Subotic, synonyme de carton rouge. Pour la première fois cette saison, un « auf wiedersehen » accompagnera l’un des joueurs adverses au vestiaire.

Par la suite, le public remarquera la vitesse à laquelle Sels se jette au sol à la 23e minute avant d’apprécier une frappe lointaine et flottante de Liénard boxée des deux poings par Ruffier (30e minute).
Pendant le dernier quart d’heure de la première période, l’ambiance retombe nettement. Le spectacle est pauvre sur le terrain lui aussi, les Verts se contentant de freiner les assauts strasbourgeois trop imprécis pour être menaçants.

Acte 2 : un bleu, un vert


La deuxième mi-temps repart sur de meilleures bases. Le public se réveille vraiment à la 48e minute. Les Strasbourgeois plus inspirés offensivement poussent les Verts de plus en plus loin dans leurs retranchements. Malgré la pression strasbourgeoise, nos joueurs ne parviennent pas à ouvrir le score. Ils sont tout près de la correctionnelle quand Monnet-Paquet part en contre-attaque et vient buter sur Sels.

Finalement, à la suite de cette action, le stade exulte quand Gonçalves, après un amour de centre de Caci, oriente son contrôle sur son pied gauche et enroule une frappe qui ne laisse aucune chance à Ruffier.

Dans sa joie, le buteur vient voir le public à côté du poteau de corner qu’il vient de frapper d’un point rageur. L’arbitre arrive, demande à toute la troupe de retourner sur le terrain pour l’engagement. En apercevant que le drapeau était tombé du mat, il demande à Lala (peut-être était-ce bien Da Costa ? Vu d’en haut, le crumble sur leur tête les rend difficiles à différencier) de le remettre en place. Le Strasbourgeois s’exécute non sans mal, sous le regard souriant de Monsieur Millot.

Dans les tribunes, le Kapo nous motive pour finir le match en beauté. Celui-ci appelle tout le stade qui se lève sur l’air de : « Lève-toi si t’es Strasbourgeois ». Plus tard, le public répond nombreux à un « Aux armes » et chante comme un seul homme sur l’air du « Po lo po po ».
Zohi n’est pas loin de faire chavirer le stade sur une superbe action collective mais ce diable de Ruffier, qui a pris la mauvaise habitude de briller à la Meinau, s’allonge sur sa gauche pour détourner le cuir. Il remettra le couvert peu de temps après sur un duel face à Sissoko.

Malheureusement l’ambiance retombe brusquement quand Gueye égalise à la 88e minute. Il y a bien eu un sursaut en fin de match quand Martin s’incruste dans la surface mais celui-ci en bout de course ne parvient pas à cadrer son ballon. Le kop pousse encore dans les arrêts de jeu.

Le coup de sifflet final retentit sur le score de 1 à 1 sous les applaudissements du public qui a plutôt apprécié ce Racing cru 2018/2019. Cette équipe laisse entrevoir de belles promesses pour ses prochains rendez-vous.

tikko67, elizzz

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