Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Rennes, côté tribunes

Note
4.8 / 5 (4 notes)
Date
Catégorie
Côté tribunes
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Auteur(s)
Par fabess67
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© klaus

Trois jours après la réception de Francfort, le Racing retrouve le Stade de la Meinau et un adversaire européen, le Stade Rennais.

Il faisait chaud en cette après-midi dominicale. On était loin des températures caniculaires du match contre le Maccabi Haïfa fin juillet, mais les 24 951 personnes présentes auront sué jusqu’au coup de sifflet final. Et ce ne sont pas les spectateurs des tribunes Est et Nord – qui ont pu peaufiner leur bronzage estival pendant tout le match – qui diront le contraire.

Le stade affiche donc complet, contrairement à l’affluence du rendez-vous européen qui avait suscité de nombreux débats au sujet du porte-monnaie des supporters. Pour autant, l’ambiance ne s’approchera jamais de celle que l’on a pu avoir trois jours auparavant. Peut-on en déduire que la qualité sonore d’un stade est proportionnelle au prix des billets que l’on paie ?

L’avant-match est souvent un bon indicateur sur la motivation de la tribune Ouest. La composition de l’équipe strasbourgeoise annoncée par Jean-Luc Filser est timidement reprise par les supporters. Le stade se lève sur le traditionnel « Lève-toi si t’es Strasbourgeois » mais on sent bien que les cordes vocales n’ont pas encore récupéré toutes leurs capacités. On peut percevoir comme une forme de lassitude du côté des tribunes avec l’enchaînement des rendez-vous dans l’arène strasbourgeoise.
Le KCB a préparé un tifo pour l’entrée des joueurs : feuilles blanches sur les côtés de la tribune et grande bâche centrale reprenant le logo de l’association. Le rendu visuel est impeccable.
Côté rennais, la centaine de supporters ayant fait le voyage agite fièrement les drapeaux et allume quelques torches.

Le match démarre sur un rythme tranquille, aussi bien côté public que sur le terrain. Matz Sels en profite pour nettoyer sa surface de réparation des divers avions et boules de papier ayant atterri là.
Les capos sentent bien qu’il faut réveiller la Meinau. Dès la 5ème minute, ils lancent un « STRAS-BOURG-GEOIS » qui est bien repris par le stade. Mis à part un but encaissé, pas grand chose à signaler jusqu’à la 20ème minute et une belle frappe de Da Costa, arrêtée par Mendy. Cette occasion relance brièvement l’ambiance dans les travées.
Dans la foulée, un gros tacle sur Simakan lance les hostilités entre le public et l’arbitre. Celui-ci met le feu aux poudres en sortant un carton jaune, une couleur pas vraiment au goût des spectateurs qui le font bruyamment remarquer. Les larmes du jeune défenseur strasbourgeois resté au sol renforceront ce sentiment d’injustice. Durant les cinq minutes suivantes, on n’entendra quasiment pas les chants du kop, largement couverts par les sifflets qui déferlent des tribunes. L’enchaînement des fautes et des roulades rennaises déclencheront une bronca où les mots « arbitre enculé » résonneront fortement. La cible du moment décide alors d’appliquer à la lettre les recommandations de la Ligue et siffle immédiatement une interruption du match. Les joueurs en profitent alors pour se désaltérer, laissant le public dans une phase d’incompréhension entre colère et suspense.

Une poignée de minutes plus tard, la reprise se fait dans la même tonalité lorsqu’une série de fautes non sanctionnées dans la surface rennaise fait disjoncter les supporters alsaciens. Le match est donc tout aussi chaud que la température ressentie. Finalement averti via son oreillette, l’arbitre fait appel à la VAR qui offre un pénalty aux Strasbourgeois après une interminable consultation. Justice est rendue. Malheureusement, Jonas Martin bute sur le gardien rennais au grand dam des spectateurs. L’ambiance restera donc morose jusqu’à la mi-temps.

Pendant la pause, les sièges ensoleillés sont largement désertés par les supporters cherchant sûrement un point d’ombre et une bonne bière pour se rafraichir durant cette quinzaine de minutes.

Placé à son tour face au soleil en deuxième mi-temps, Matz Sels opte pour une casquette tandis que la tribune Ouest essaie de reprendre le fil du match au son du traditionnel « Un seul amour et pour toujours ».
A la 49ème minute, les chants s’arrêtent et les Ultras déploient plusieurs banderoles pour protester de façon éducative contre les atteintes à leur liberté :
- « LES INTERDICTIONS DE DÉPLACEMENTS SONT UNE ENTRAVE À LA LIBERTÉ DE CIRCULATION : VRAI »
- « LES SUPPORTERS FONT L’OBJET DE LOIS D’EXCEPTION : VRAI »
- « TOUS LES MATCHS FONT L’OBJET DE RESTRICTIONS : FAUX »
- « MAIS DÉJÀ 22 ARRETÉS DEPUIS LE DÉBUT DE SAISON ! »
- « SUPPORTERS ≠ CRIMINELS »
Les chants reprennent avec un « Liberté pour les Ultras » largement suivi par toute la tribune.

Sur le terrain, Strasbourg presse mais c’est Rennes qui double la mise à la 54ème minute. L’ambiance sera définitivement morose jusqu’à la fin du match, malgré les tentatives de remobilisation des capos et les changements de chants réguliers.
Dès la 85e minute, quelques dizaines de personnes commencent à quitter le stade, à croire que le prix du billet n’était pas assez cher pour rester durant 90 minutes.

C’est donc sur une triste défaite que se termine cette rencontre. Les quelques sifflets sont facilement recouverts par les applaudissements de la tribune Ouest. Les milliers de supporters encore présents à ce moment-là soutiennent leur équipe en rappelant qu’ils ont « le Racing dans le cœur ».
Jeudi soir, le peuple bleu et blanc saura si l’aventure se poursuit en Coupe d’Europe. Alors que l’on s’interroge sur la capacité des joueurs à gérer leurs ressources sur les deux tableaux, on commence à se demander si les supporters trouveront eux aussi l’énergie nécessaire.

Merci @elizzz pour la correction.

fabess67

Commentaires (8)

Flux RSS 8 messages · Premier message par fconeudorf78 · Dernier message par il-vecchio

  • C'était une pause fraicheur, comme en 2eme periode, sinon le speaker aurait fait une annonce
  • Franchement je suis pas sûr, dans un article sur SoFoot concernant ces nouvelles interruptions de match, ils ont justement parlé de cette interruption comme étant lié aux "arbitre enculé". Et ce serait quand même une belle coïncidence que le timing corresponde à ce point.
  • J'ai aussi fait la remarque au gars de So foot
  • France Bleu espérait aussi que ça soit lié à l'"intelligence" de Buquet de l'avoir liée à la pause fraîcheur.
  • @fabess67 et @fconeudorf78, moi j'ai pas entendu d'annonce du speaker mais je crois que la sono était pas au top ce soir là.
    Quand à la coïncidence de timing, la pause fraicheur a eu étrangement lieu à la 27ème il me semble... comme d'hab grosso modo non?
  • Comme le dit @gabymey87, l'arbitre en a profité pour faire d'une pierre deux coups et ca a bien du l'arranger qu'on soit autour de la 30e minute.
  • C'est écrit quelque part que le speaker a une annonce à faire ? À mon avis l'arbitre n'a pas sollicité Filser parce que les mots scandés se sont arrêtés dans la foulée du coup de sifflet. Après c'est plutôt logique que les joueurs soient allés boire pendant cette coupure.
    On verra si les arbitres font encore des pauses fraîcheur en hiver ;)
  • Hélas la vidéo n'est plus disponible (snif). C'était il y a 8 ans. 8 ans déjà ou 8 ans à peine. Fin de match d'ouverture à la Meinau contre Illzach. Le QVNO entonna une Humba puis le capo hurla "Hilali!" repris par le kop et puis..... repris par le kop applaudi par le reste du stade.
    Il en fut ainsi à chaque match de CFA2.

    Les arbitres auraient eu du boulot.
    Je conchie le politiquemen correct.

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