Don’t (Aho)look back

Année 0 : découverte de la ligue 1 avec le Racing (35 matchs de L1)

Arrivée en milieu de saison de ligue 2 pour 350 000€, Jean-Eudes a très vite poussé le seul alsacien de l’équipe sur la touche. Distribuant pas mal de ballons et pas avide de boumba en dehors de la surface (ballon, frappe, but…à l’alsacienne, quoi !), il devient vite un titulaire indiscutable de l’équipe championne de ligue 2.

Il découvre la ligue 1 comme bon nombre de ses coéquipiers et est auréolé de 5 buts dont 2 importants pour le maintien (Dijon et Troyes). Il est élu meilleur joueur de la saison par le Racingstub et la « heat map », représentant ses positions sur le terrain montre à quel point il a été important dans le jeu, tant défensif qu’offensif :

Année 1 : décollage vers la ligue des champions (17 matchs de L1)

Son transfert à Monaco pour 14M€ nous donnera la possibilité de renforcer l’équipe : Sels, Mothiba, Mitrovic, Ajorque, Carole, et Sissoko sont ainsi recrutés pour cette somme.
Recruté pour compenser le départ de Fabinho, il aura la confiance du coach Jardim jusqu’à son premier match de ligue des champions où une erreur de marquage de sa part mène à un des deux buts de l’Atlético de Madrid. Puis Henry remplacera Jardim. Après une défaite à la Meinau, un nul à Bruges et un nul à domicile face à Dijon, Henry décide de renforcer son milieu en recrutant l’expérimenté Cesc Fabregas. Et là, patatrac, blessure au pied pour Aholou. Blessure qui guérira miraculeusement deux semaines après le départ d’Henry et le retour de Jardim. Mais concurrencer Fabregas, certes vieillissant, c’est pas donné à tout le monde. Il enchaîne ainsi les matchs de fin de saison où…Fabregas est blessé. Monaco finit 17ème, soit 2 places de moins que le Racing la saison d’avant.

Voici la « heat map » de la saison où l’on comprend bien qu’utilisé majoritairement à gauche, il n’a pas eu toute la latitude qu’il pouvait avoir au Racing :

Année 2 : Vert de rage (11 matchs de L1 mais covid !)

Indésirable à Monaco qui accumule les contrats pro (un peu plus de 70 !), il est prêté à Saint-Etienne pour une saison sans option d’achat.
Pour son premier match avec les verts (et première journée de ligue 1), il marque son seul et unique but de la saison face à Dijon. Associé à M’Vila dans un 4-2-3-1, il fait un bon début de saison mais les résultats peinent à venir. Il se blesse début septembre à Marseille sur une action anodine et ne reviendra que fin octobre. Entre temps Ghislain Printant a été écarté du banc stéphanois au profit de Claude Puel, le système de jeu a changé et la concurrence a poussé, notamment le jeune Zaydou Youssouf.
Peu convaincant sur son match de retour face à Oleksandria, il ne sera de retour en ligue 1 face à son club (Monaco) qu’à la faveur d’une blessure de Yohan Cabaye. Il enchaînera les matchs en l’absence de ce dernier en étant le meilleur lorsqu’il est positionné devant la défense dans un milieu à 2 (Bellegarde et Sissoko sentent déjà monter la pression !).

Puis, patatra, il enchaîne les tacles mal maîtrisés sauf qu’il le fait également contre Paris (ici) et prend 4 matchs fermes, qui le priveront d’un retour à la Meinau pour le match de Noël. Sympa, Jean-Eudes !
Le retour de Cabaye ne lui offre que deux matchs de coupe de France en janvier et le reste du temps, il cire le banc. La blessure de Zaydou Youssouf lui offre 2 matchs en février avant que début mars il ne se blesse à la cheville (entorse, indisponibilité quelques semaines), le soir même où il se fait cambriolé. Puis la Covid-19 ne stoppe le championnat.
Côté « heat map », ça part dans tous les sens:

Jamais 2 sans 3 ?

De retour sur le Rocher, il est dans le groupe fin août face à Reims et à Metz, en ayant très peu de temps de jeu (40 minutes sur les 2 matchs…).
Reste LA question que tout le monde se pose, Jean-Eudes arrivera-t-il à reprendre le niveau qu’il avait il y a 3 saisons et qui a fait le bonheur de la Meinau ?