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- Par jpdarky, zottel
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Alors que Noël, la fête chrétienne avilie par le nauséeux envahissement de tout par le mercantilisme triomphant, dont on n’a jamais été aussi proches, approche (Noël, la fête, approche, pas Le Graët, lui il pioche, concentrez vous), voici que la personnification footballistique de la mollesse ouatée toque à l'huis du Temple du Foutchibole du Grand Orient de la start-up nation.
Ce papier, quoique recyclé et eco-responsable, est à prendre avec une certaine distance. C'est une image, on ne vous demande pas de le lire avec une pince télescopique, il s'agit d'aborder la lecture avec un recul symbolique pour éviter tout malentendu fâcheux quant au contenu, dont il se pourrait qu'il ne soit pas de type journalistique, tant au sujet du football, dont on se cogne, qu'à celui des considérations historico-politico-économiques. En vous remerciant, mais à bonne distance. Allez on recule. Attention, derrière, c'est la Garonne.
Les girondins de Bordeaux, appellation pléonastique, puisque par définition les bordelais sont girondins. Ce serait comme si on passait son temps à écrire "Alsace" après "Strasbourg", la redondance faussement régianolo-woke trahit à l'évidence le mépris de classe des décideurs ayant entériné une telle dénomination, ainsi que leurs “idiots utiles” qui continuent de préserver l’attentat bien que la fameuse “subvention - flingue-sur-la-tempe” ne soit plus là.
Ce luxe pédagogique - une fois n'est pas coutume - à l'usage des masses, ne sert que s'il s'agit d'anodin, comme pour dresser le peuple éternellement ignare à admettre l'évidence géographique : Strasbourg est en Alsace, Bordeaux en Gironde, Nantes se noie dans l'Atlantique, les français en France, les étrangers dehors, et d'abord la chaussette gauche PUIS la chaussette droite, sinon il te manque une chaussette, péquenaud.
Alors oui, "girondins de Bordeaux" c'est scandaleux. Mais quid de Bordeaux ?
Bordeaux, en une métonymie assez élégante, signale d’emblée qu’elle est au bord de l’eau. Il est douteux que cela soit un fait exprès. Ce nom doit être une déformation d’un toponyme anglais hideux, car les Anglais ont vécu ici comme un peu partout ailleurs, avant d’être fichus dehors sauf de Guernesey, Jersey et du Gers, les ultimes morpions de la Couronne. Cette proximité de l’eau permet au moins à l’auteur d’éluder un peu la question du pinard, qui viendra après.
France de la marge maritime, France mouillée par l’Atlantique, France inclassable de Montaigne et Noir Désir, Bordeaux a inspiré à Michel Serres quelques étonnantes pensées sur cette dichotomie secrète de la France qui sépare son Est et son Ouest. On se demande bien ce que l’Est a fait à Michel Serres, mais il est important, il est vrai, de bien se connaître pour mieux se détester. Bordeaux, voilà l’ennemi.
Il est vrai que la ville, pourtant au Sud de Loire, semble échapper aux pesants déterminants de la culture sudiste basique, cette autre France difficilement tolérable pour l'homme de goût. C'est la France des Chevaliers du Fiel et des Marseillais vs. Les Chtis à Ibiza. Bordeaux, c’est autre chose. C’est un prestige subtil et feutré qui ne heurte pas le parisien moyen, ou alors légèrement, comme un accident de trottinette. Bordeaux met les patins avant d'entrer. Ce qui lui vaut naturellement le statut de capitale par intérim quand Paris a un empêchement. Non, ce n’est ni Strasbourg, ni Lille, légèrement trop exposées aux casques à pointe, c’est Bordeaux.
C’est donc à Bordeaux que fut actée la défaite de 1871 et le don de l’Alsace-Moselle à l’infâme. Encore que la Moselle passe encore, c’est le minimum, on pouvait pas faire moins, vue la dégelée subie, c'est le pain de la tartine de Nutella. La Haut-Rhin, soit, c’est comme l’huile de palme du Nutella. Mais l’Alsace ? La division, voilà l’ennemie.
Il y aurait bien des choses à dire sur la gastronomie bordelaise. Ces mots sentent bon le vieux chêne et la grillade sur feu de sarments. Malheureusement, la place sur cette page pourrait commencer à manquer, et faut-il rappeler que les auteurs ont été baptisés dans du pinot gris Kastelberg (pas du Kitterlé, heureux présage homophonique approximatif), le front oint d’une croix en gewurztraminer ? Il préfèrera donc s’abstenir. L'ignorance, voilà l'ennemie.
Bordeaux, siège de Dassault et Ariane, dispute à Toulouse, siège d’Airbus, le statut de capitale aéronautique du pays. Ce n’est pas très gentil de se disputer. Est-ce que les autres se disputent ? Non, les autres villes font capitale-de-la-tringle-à-rideau toutes seules. Il n'y a vraiment que Bordeaux pour chercher des ennuis au cousin du Sud-Ouest mal dégrossi, et en plus, c'est un peu facile : complexé par son accent au point de vouloir faire passer Nougaro pour un mec qui chante. Toulouse se venge un peu au rugby, mais ça sent la sueur et le pet rance.
Enrichie par l’anglais, bourgeoise sous les colonies, Bordeaux s'est longtemps portée très bien. Vu de loin, si ça n’avait pas été du commerce triangulaire, la conquête du nouveau monde aurait même pu avoir de l’allure:
Aujourd’hui c’est le shopping rectiligne qu’on pratique assidûment. Décadence de l'âme. Pour cela, Bordeaux dispose de la plus longue rue piétonne de France, la rue Sainte Catherine, sainte patronne des chapeaux ridicules. Faut-il rappeler aux Bordelais qu'un miracle, voire un martyr sanglant est nécessaire pour atteindre un statut aussi enviable de sainte ? Plus d’un kilomètre de chiffons Zara et d’opticiens Krys. Serait-ce la raison au fond, ce corridor vulgaire; frustrer le pauvre et appauvrir le pas-assez-riche ?
La Rue Sainte Catherine, vue du Ciel. © Yann Arthus-Bertrand
Tous ces infimes signes de distinction de classe, imprimés dans l’urbanisme lui-même, dans les façades des vieux hôtels particuliers en pierre blonde, définissent le discutable « chic bordelais » qui lui vaut d’être le théâtre de Section de recherches. Série française à budget modéré mettant en scène la police scientifique de notre glorieux pays. Avec test PCR minute en appuyant sur la machine qui fait « bip-bip ». On est pas chez le gendarme de Saint Tropez ou dans Plus Belle la Vie; à Section de recherche, c'est du sérieux. Quand le héros souffle d'impatience par les narines, comme ça, on sait que le numéro de téléphone du coupable va sortir rapido du test PCR.
Soucieuse d’élitisme en politique aussi, Bordeaux avait même pour elle d’avoir le maire le plus chauve de France, Alain Juppé. Un homme dont nul accent ne fit jamais vibrer les cordes vocales. De quoi nourrir encore, toujours des accusations de parisianisme du Sud.
Alain Juppé qui prouve qu'il est bordelais en portant un attribut vestimentaire sur son épaule. Car le bordelais est frileux des épaules. D'abord, l'épaule droite. Après, une gorgée de Volvic. En toutes saisons le bordelais porte un truc sur les épaules, qui un polo à manches longues en cachemire noué autour du cou, qui une écharpe de la Milice, rassurez vous c'est français, c'est la police française. Alain Juppé est aussi frileux du crâne, et est donc équipé en conséquence. Car Alain Juppé est prévoyant :
On imagine mal Alain Juppé, tout en raideur intestinale, bénir un camion de pompier fraîchement acheté par des administrés d’un petit canton rural, comme le faisait sans barguigner le maire d’une autre grande ville de l’Est, Colmar. Tel était feu-Gilbert Meyer. Lui semblait incarner à lui tout seul la fameuse maxime de Montaigne : « Sur le trône de maire de Colmar, on n'est jamais assis que sur le cul de Gilbert Meyer. ». Oui, en vérité, la vanité, voilà l’ennemie.
Le football risquerait d’être l’angle mort de cet article, si l’on ne faisait pas intervenir deux experts mondialement connus, le Commissaire Zorky et son fidèle adjoint Dattel.
« Allons que nous vaut le plaisir d’une nouvelle enquête ? Claude Bez était-il un grand président ? Pourquoi Bordeaux n’a jamais gagné la Coupe d’Europe ? Quelle est la dream team-all times de Bordeaux ? Pourquoi un chevron sur l'écusson ? N’est-ce pas excitant mon bon Dattel ? »
« Oui chef, assurément, surtout le coup du chevron. »
« Vous savez ce que c’est ? Vous m’étonnez. »
« Oui j’en ai deux sur ma Citroën. D’ailleurs sans vouloir manquer de respect, je sais que c’est solide une traction mais elle tire quand même ses 200 000 bornes et… »
« Allons, allons, concentrons-nous. Je vous demandais ce qu’est un chevron d’un point de vue ESOTERIQUE, Dattel ? »
« … ? »
« Vous a-t-il échappé qu’il pourrait s’agit d’une pyramide Illuminati !? »
« C’est-à-dire que je suis pas trop une lumière moi-même, vous le dites souvent chef... »
« Je vous l’accorde. Votre candeur est telle que vous devez vous demander pourquoi on vous en veut parfois. Je vous laisse une chance, pourquoi n’est-ce pas – je veux une preuve irréfutable – une pyramide Illuminati ? »
Le pauvre adjoint n’est plus que perplexité.
« Heu... une sale affaire ? Et les indices sont plutôt maigres patron ? »
« A cause du billet de 1 dollar ! C’est déjà pris la pyramide ! Vous croyez quoi, que les illuminati vont en mettre sur des slips kangourous tant qu’on y est ? Vous n’avez jamais regardé vos billets ? »
« C’est-à-dire qu’on est payé en euros chef, assez mal en plus, enfin tout dépend du grade, … »
« Non mais vous êtes syndiqué Alliance maintenant ? Dites-moi que vous en vous fichez du chevron des Bordelais ? »
« Ben pour le foot, par chez moi on paume tout le temps, chef, alors bon… »
Le visage buriné du vieux commissaire se met soudain à irradier de joie.
« Bon sang ! Bon sang mais c’est bien sûr ! Le chevron est un V de la victoire, mais inversé ! Un V de la défaite !! Vous comprenez cette fois ? »
« Mal, mais c’est vous le meilleur chef ! Le meilleur d'entre nous, si j'osais. »
« Allons, allons pas de flagornerie. La prétention, voilà l’ennemie. »
« Oui chef ! »
Et c'est ainsi qu'Alain est grand.
Les girondins de Bordeaux, appellation pléonastique, puisque par définition les bordelais sont girondins. Ce serait comme si on passait son temps à écrire "Alsace" après "Strasbourg", la redondance faussement régianolo-woke trahit à l'évidence le mépris de classe des décideurs ayant entériné une telle dénomination, ainsi que leurs “idiots utiles” qui continuent de préserver l’attentat bien que la fameuse “subvention - flingue-sur-la-tempe” ne soit plus là.
Ce luxe pédagogique - une fois n'est pas coutume - à l'usage des masses, ne sert que s'il s'agit d'anodin, comme pour dresser le peuple éternellement ignare à admettre l'évidence géographique : Strasbourg est en Alsace, Bordeaux en Gironde, Nantes se noie dans l'Atlantique, les français en France, les étrangers dehors, et d'abord la chaussette gauche PUIS la chaussette droite, sinon il te manque une chaussette, péquenaud.
Alors oui, "girondins de Bordeaux" c'est scandaleux. Mais quid de Bordeaux ?
Situation épidémique
Bordeaux, en une métonymie assez élégante, signale d’emblée qu’elle est au bord de l’eau. Il est douteux que cela soit un fait exprès. Ce nom doit être une déformation d’un toponyme anglais hideux, car les Anglais ont vécu ici comme un peu partout ailleurs, avant d’être fichus dehors sauf de Guernesey, Jersey et du Gers, les ultimes morpions de la Couronne. Cette proximité de l’eau permet au moins à l’auteur d’éluder un peu la question du pinard, qui viendra après.
France de la marge maritime, France mouillée par l’Atlantique, France inclassable de Montaigne et Noir Désir, Bordeaux a inspiré à Michel Serres quelques étonnantes pensées sur cette dichotomie secrète de la France qui sépare son Est et son Ouest. On se demande bien ce que l’Est a fait à Michel Serres, mais il est important, il est vrai, de bien se connaître pour mieux se détester. Bordeaux, voilà l’ennemi.
Il est vrai que la ville, pourtant au Sud de Loire, semble échapper aux pesants déterminants de la culture sudiste basique, cette autre France difficilement tolérable pour l'homme de goût. C'est la France des Chevaliers du Fiel et des Marseillais vs. Les Chtis à Ibiza. Bordeaux, c’est autre chose. C’est un prestige subtil et feutré qui ne heurte pas le parisien moyen, ou alors légèrement, comme un accident de trottinette. Bordeaux met les patins avant d'entrer. Ce qui lui vaut naturellement le statut de capitale par intérim quand Paris a un empêchement. Non, ce n’est ni Strasbourg, ni Lille, légèrement trop exposées aux casques à pointe, c’est Bordeaux.
C’est donc à Bordeaux que fut actée la défaite de 1871 et le don de l’Alsace-Moselle à l’infâme. Encore que la Moselle passe encore, c’est le minimum, on pouvait pas faire moins, vue la dégelée subie, c'est le pain de la tartine de Nutella. La Haut-Rhin, soit, c’est comme l’huile de palme du Nutella. Mais l’Alsace ? La division, voilà l’ennemie.
Buvez de l'eau
Il y aurait bien des choses à dire sur la gastronomie bordelaise. Ces mots sentent bon le vieux chêne et la grillade sur feu de sarments. Malheureusement, la place sur cette page pourrait commencer à manquer, et faut-il rappeler que les auteurs ont été baptisés dans du pinot gris Kastelberg (pas du Kitterlé, heureux présage homophonique approximatif), le front oint d’une croix en gewurztraminer ? Il préfèrera donc s’abstenir. L'ignorance, voilà l'ennemie.
Marchez vite, mettez des masques
Bordeaux, siège de Dassault et Ariane, dispute à Toulouse, siège d’Airbus, le statut de capitale aéronautique du pays. Ce n’est pas très gentil de se disputer. Est-ce que les autres se disputent ? Non, les autres villes font capitale-de-la-tringle-à-rideau toutes seules. Il n'y a vraiment que Bordeaux pour chercher des ennuis au cousin du Sud-Ouest mal dégrossi, et en plus, c'est un peu facile : complexé par son accent au point de vouloir faire passer Nougaro pour un mec qui chante. Toulouse se venge un peu au rugby, mais ça sent la sueur et le pet rance.
Enrichie par l’anglais, bourgeoise sous les colonies, Bordeaux s'est longtemps portée très bien. Vu de loin, si ça n’avait pas été du commerce triangulaire, la conquête du nouveau monde aurait même pu avoir de l’allure:
José Maria de Heredia a écrit : Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, - Fatigués de porter leurs misères hautaines, - De Palos de Moguer, routiers et capitaines - Partaient, ivres d'un rêve héroïque et brutal. Tirlipimpon sur le chihuahua.
Aujourd’hui c’est le shopping rectiligne qu’on pratique assidûment. Décadence de l'âme. Pour cela, Bordeaux dispose de la plus longue rue piétonne de France, la rue Sainte Catherine, sainte patronne des chapeaux ridicules. Faut-il rappeler aux Bordelais qu'un miracle, voire un martyr sanglant est nécessaire pour atteindre un statut aussi enviable de sainte ? Plus d’un kilomètre de chiffons Zara et d’opticiens Krys. Serait-ce la raison au fond, ce corridor vulgaire; frustrer le pauvre et appauvrir le pas-assez-riche ?
La Rue Sainte Catherine, vue du Ciel. © Yann Arthus-Bertrand
Tous ces infimes signes de distinction de classe, imprimés dans l’urbanisme lui-même, dans les façades des vieux hôtels particuliers en pierre blonde, définissent le discutable « chic bordelais » qui lui vaut d’être le théâtre de Section de recherches. Série française à budget modéré mettant en scène la police scientifique de notre glorieux pays. Avec test PCR minute en appuyant sur la machine qui fait « bip-bip ». On est pas chez le gendarme de Saint Tropez ou dans Plus Belle la Vie; à Section de recherche, c'est du sérieux. Quand le héros souffle d'impatience par les narines, comme ça, on sait que le numéro de téléphone du coupable va sortir rapido du test PCR.
Couvrez vous la tête
Soucieuse d’élitisme en politique aussi, Bordeaux avait même pour elle d’avoir le maire le plus chauve de France, Alain Juppé. Un homme dont nul accent ne fit jamais vibrer les cordes vocales. De quoi nourrir encore, toujours des accusations de parisianisme du Sud.
Alain Juppé qui prouve qu'il est bordelais en portant un attribut vestimentaire sur son épaule. Car le bordelais est frileux des épaules. D'abord, l'épaule droite. Après, une gorgée de Volvic. En toutes saisons le bordelais porte un truc sur les épaules, qui un polo à manches longues en cachemire noué autour du cou, qui une écharpe de la Milice, rassurez vous c'est français, c'est la police française. Alain Juppé est aussi frileux du crâne, et est donc équipé en conséquence. Car Alain Juppé est prévoyant :
On imagine mal Alain Juppé, tout en raideur intestinale, bénir un camion de pompier fraîchement acheté par des administrés d’un petit canton rural, comme le faisait sans barguigner le maire d’une autre grande ville de l’Est, Colmar. Tel était feu-Gilbert Meyer. Lui semblait incarner à lui tout seul la fameuse maxime de Montaigne : « Sur le trône de maire de Colmar, on n'est jamais assis que sur le cul de Gilbert Meyer. ». Oui, en vérité, la vanité, voilà l’ennemie.
Méfiez vous du gel alcoolique
Le football risquerait d’être l’angle mort de cet article, si l’on ne faisait pas intervenir deux experts mondialement connus, le Commissaire Zorky et son fidèle adjoint Dattel.
« Allons que nous vaut le plaisir d’une nouvelle enquête ? Claude Bez était-il un grand président ? Pourquoi Bordeaux n’a jamais gagné la Coupe d’Europe ? Quelle est la dream team-all times de Bordeaux ? Pourquoi un chevron sur l'écusson ? N’est-ce pas excitant mon bon Dattel ? »
« Oui chef, assurément, surtout le coup du chevron. »
« Vous savez ce que c’est ? Vous m’étonnez. »
« Oui j’en ai deux sur ma Citroën. D’ailleurs sans vouloir manquer de respect, je sais que c’est solide une traction mais elle tire quand même ses 200 000 bornes et… »
« Allons, allons, concentrons-nous. Je vous demandais ce qu’est un chevron d’un point de vue ESOTERIQUE, Dattel ? »
« … ? »
« Vous a-t-il échappé qu’il pourrait s’agit d’une pyramide Illuminati !? »
« C’est-à-dire que je suis pas trop une lumière moi-même, vous le dites souvent chef... »
« Je vous l’accorde. Votre candeur est telle que vous devez vous demander pourquoi on vous en veut parfois. Je vous laisse une chance, pourquoi n’est-ce pas – je veux une preuve irréfutable – une pyramide Illuminati ? »
Le pauvre adjoint n’est plus que perplexité.
« Heu... une sale affaire ? Et les indices sont plutôt maigres patron ? »
« A cause du billet de 1 dollar ! C’est déjà pris la pyramide ! Vous croyez quoi, que les illuminati vont en mettre sur des slips kangourous tant qu’on y est ? Vous n’avez jamais regardé vos billets ? »
« C’est-à-dire qu’on est payé en euros chef, assez mal en plus, enfin tout dépend du grade, … »
« Non mais vous êtes syndiqué Alliance maintenant ? Dites-moi que vous en vous fichez du chevron des Bordelais ? »
« Ben pour le foot, par chez moi on paume tout le temps, chef, alors bon… »
Le visage buriné du vieux commissaire se met soudain à irradier de joie.
« Bon sang ! Bon sang mais c’est bien sûr ! Le chevron est un V de la victoire, mais inversé ! Un V de la défaite !! Vous comprenez cette fois ? »
« Mal, mais c’est vous le meilleur chef ! Le meilleur d'entre nous, si j'osais. »
« Allons, allons pas de flagornerie. La prétention, voilà l’ennemie. »
« Oui chef ! »
Et c'est ainsi qu'Alain est grand.
