Paris SG - RCS, côté tribunes

Le foot populaire le samedi

700 fans alsaciens avaient obtenu le précieux sésame pour être derrière les Bleus. Le parcage du Parc est modulable et le club parisien propose trois configurations possibles: 400, 700 ou 1500 places. Les billets sont partis très vite dans la configuration intermédiaire, les associations UB90, KCB, FSRCS, CCS, section Paris remplissant la moitié.

Pour les autres, ce sera une contremarque nominative et le désormais obligé pass sanitaire afin de prendre place à gauche de la tribune Boulogne. La partie haute sera vendue à des spectateurs locaux. Outre le fait de pouvoir suivre à nouveau le Racing à l'extérieur, le match a lieu samedi en soirée, l'horaire historique de foot en France et c'est bien mieux pour profiter du match voire d'un week-end dans la capitale.

Aux abords du stade, beaucoup de monde comme à l'accoutumée. De nombreux maillots numéro 30 flambants neufs sont déjà de sortis et des journalistes asiatiques ne manquent pas de les interviewer. C'est pourtant avec des fans du Racing travaillant sur Paris et ayant gratté des abonnements à des connaissances que nous dégustons une bière en refaisant le match contre Angers. La pinte est à 9 euros et médiocre, ici c'est Paris.

Disneyland Paris

Sans se presser et après un accueil cordial de la part de la sécurité parisienne et du staff du Racing présent sur place, nous arrivons en retard mais pile pour la présentation des recrues. La musique Alan Parsons Project est la même que celle des Chicago Bulls, les joueurs portent des maillots de basket et dispensent quelques mots qui font se soulever les foules avec jeux de lumière et feu d'artifice. Tout le monde a l'air content, des pseudo-célébrités se baladent le long du terrain dont une qui ira prendra un selfie avec les UB90.

Il va bientôt être 21 heures, l'heure du football, enfin. Le Collectif Ultra Paris propose une chorégraphie simple et efficace sur le virage Auteuil, à base de drapeaux, de bandes formant "Paris" et de pots de fumée aux couleurs du PSG. Dans le reste du stade, des milliers du drapeaux avec logo du club sont agités. Fausse note, la traditionnelle musique d'entrée des joueurs de Phil Collins est remplacée par un morceau de DJ Snake, suite, parait-il, à une erreur. On l'espère. Dans notre parcage, on donne de la voix et quelques fumigènes viennent réchauffer l'ambiance. Cela ne va pas être évident de se faire entendre, le Parc a retrouvé depuis quelques temps un peu de sa superbe et le match s'annonce compliqué sur le terrain.



A peine le temps d'entamer le premier chant que le Racing encaisse un premier but. Ça part mal mais les deux capos habituels de la tribune Ouest sont en grande forme et remobilisent les troupes. On ne s'en sort pas si mal quand Ajorque dévie un ballon dans ses filets, puis dans la foulée c'est la correction avec le 3-0. On se dit que la seconde mi-temps risque d'être longue mais on continue tout de même à chanter.

Strasbourgeois toujours présents pour toi

La mi-temps est l'occasion comme souvent à Paris de croiser et de discuter avec beaucoup de stubistes connus, ou même, sacrilège, des connaissances non inscrites sur le meilleur site consacré au plus grand club de l'Est. La partie de ballon reprend et nos joueurs relèvent la tête. Ils inscrivent d'ailleurs deux buts de leur tête qui nous donnent l'envie d'y croire et surtout de chanter à tue tête évidemment. D'ailleurs peu de monde dans le parcage verra le but d'Ajorque. Les capos ayant demandé à tout le monde de se tourner pour exécuter le chant dit "grec", dos au jeu. Qu'importe, nous sentons nos gars tout prêts d'égaliser et nos chants se font de plus en plus puissants. Assez puissants pour quelques huées ou sifflets descendent par moment des tribunes d'un Parc devenu amorphe à l'exception d'Auteuil. Le parcage se divise même en deux pour se répondre sur le chant No Limit, les automatismes revenant petit à petit en tribune.

Malheureusement, Djiku écope de deux jaunes en quelques minutes et nous laisse à dix. Il faut dire qu'entre deux cris du cœur pour le Racing, les discussions sur l'arbitrage maison vont bon train dans la tribune visiteurs. Comme souvent en dehors de la Coupe d'Europe, Paris semble jouer dans une autre division ... celle ou l'on ne siffle que dans un sens. Le quatrième but réveille un peu les supporteurs parisiens, nous continuons de notre coté à encourager nos joueurs qui nous rendent fiers jusqu'au bout.

Le score ne bougera plus, et nous acclamons chaleureusement l'équipe lorsqu'elle vient nous saluer, Dimitri Liénard en tête. Matz Sels vient lancer ses gants, puis Karol Fila ira taper dans les mains des premiers rangs. Encore une défaite, prévisible pour le RCS mais l'engagement des joueurs réchauffe nos cœurs au moment de regagner Strasbourg ou de profiter de la fraîcheur de la nuit parisienne. Vivement le week-end prochain que notre championnat débute pour de bon à la Meinau.