Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Mettre le Turbot face aux Merlus

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5.0 / 5 (3 notes)
Date
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Avant-match
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Auteur(s)
Par christou27
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7 comm.

Dans une saison où le Racing navigue le vent dans le dos, venir défier les Merlus chez eux est l’occasion d’une présentation de match où il s’agira de Pêche et pas qu’aux trois points.

Alors qu’on est entrés dans une ligne droite symbolique vers la fin du championnat (10 journées à jouer encore), les équipes de Ligue 1 commencent à y voir un peu plus clair sur leurs ambitions. Le déplacement de ce dimanche à Lorient mettra aux prises deux équipes qui n’ont clairement pas les mêmes objectifs.

Pour le Racing, où est le Loup ?


Côté Racing, la vie n’avait pas été aussi belle depuis bien longtemps. Alors que l’équipe dépasse toutes les attentes cette saison, elle n’a pas l’air de vouloir subir de coup de Bar. Une unique défaite en 2022, invaincue depuis 6 matchs, rien ne semble pouvoir calmer les ardeurs de l’équipe de Julien Stéphan.

On ne sait pas si c’est su partout en France, notamment dans le Lotte, mais le classement est bien connu de tous les supporteurs du Racing. Actuels 5e, nos Bleus ont l’air d’accrocher le wagon des équipes qui vont jouer les places européennes jusqu’au bout. Et ce n’est pas encore fini, Carrelet les conséquences d’une victoire en terre morbihannaise peuvent faire saliver. La 29e journée se concluant sur un Marseille – Nice, elle permettrait de recoller à au moins l’une de ces équipes.

Et derrière, si certains cadors attendus doivent encore défier le Racing et pourraient donc revenir vite, il est forcément jouissif de voir des Lille, Lyon, Monaco relégués à 4 ou 6 points. Surtout que les joueurs semblent prêts à relever des défis plus corsés et l’on se demande « Mérou vont-ils chercher tout ça ? ».

Certes, depuis quelques semaines, l’équipe du Racing est moins flamboyante en attaque, dans le sillage d’un Ajorque étrangement muet. A la place, elle a troqué la furia offensive contre une solidité et un pragmatisme tout aussi efficaces. Les victoires d’Angers ou de Monaco étant de bons exemples de cette maturité qu’on ne connaissait pas trop à l’équipe. Mais la cadence tient, qu’ils jouent le rôle de la Belle ou de l’Ablette.

Et que l’on ne s’y trompe pas, le Racing s’avance à Lorient avec la 3e meilleure attaque et 3e goal average de la Ligue 1 (derrière le PSG et Rennes). Preuve qu’il y a encore un peu de marge avant de devenir une équipe qui joue à l’économie pour mettre ses adversaires à Limande.

Ce dimanche, le Beau, droit, Julien Stéphan pourra par ailleurs compter sur un effectif quasi au complet pour défier les Merlus et aura donc l’embarras d’Anchois. La triplette d’attaque est bien disponible et l’on pourrait imaginer que notre entraîneur profite du retour dans sa région natale pour poursuivre l’alternance et aligner Habib Diallo. A moins de vouloir démontrer le Lieu commun de « l’ancien de la maison qui crucifie son ancien club ». Habituel dindon de cette farce, cette fois-ci, le Racing s’avance avec un Majeed Waris et surtout un Kévin Gameiro qui pourrait faire mal à une équipe avec laquelle il a marqué 50 buts en 3 saisons de 2008 à 2011.

Un cran derrière, Thomasson aurait dû retrouver un poste de titulaire après 2 semaines d’absence. Mais il faudra finalement un peu plus patienter pour notre milieu qui se l’Anguille surement de refouler enfin la pelouse. Mais qu’à cela ne tienne, les belles prestations de Bellegarde pendant l’intérim devraient rassurer l’équipe. Pour le reste, bien Marlin qui saura deviner si Stéphan continuera à faire confiance à son équipe-type ou s’il profitera d’un dernier match « abordable » pour relancer des joueurs en retrait ces dernières semaines (Aholou, Fila, …) et montrer qu’ils sont loin d’être des Tanches.

A Lorient, ça passe ou ça (ras)casse…


En face, l’équipe entraînée par Christophe Pélissier drague plus les profondeurs. Actuels 17ème de Ligue 1, les Merlus semblent condamnés à se battre pour le maintien jusqu’à la fin de saison. Ou, pour rester dans la thématique, pour ne pas des Sandres.

Engagés dans une lutte à 7, ils vont devoir se défaire des historiques en déroute (Saint-Etienne, Bordeaux) ou des équipes attendues à ce niveau (Clermont, Troyes). Remontés il y a 2 saisons, maintenus la saison dernière à la dernière journée à la faveur d’un nul « arrangeant » à la Meinau, Lorient n’a pas encore retrouvé l’assise qui leur avait permis d’être un régulier de Ligue 1 dans les années Gourcuff. A croire que les mauvaises habitudes Colin la peau.

Cette saison, la faute en incombe surement à leur attaque en berne. Dernière de Ligue 1 avec 24 buts (à titre de comparaison, le Racing en a marqué le double), l’attaque bretonne est en souffrance. Terem Moffi du haut de ses 4 buts est le meilleur buteur du club mais est presque à la Raie, comparé à ses standards de l’année dernière (14 buts en 2021-22). La preuve que la vie est faite de Cabillauds et de bas.

Alors forcément, l’urgence de points se fait sentir. Après une série catastrophique entre octobre et février (3 points sur 39 possibles sur la période), il s’en est fallu de peu que Christophe Pélisser se retrouve à Pôle Lamproie. Mais depuis, la stabilité a payé et l’équipe semble Requin-quée avec notamment 2 victoires capitales sur les 3 derniers matchs.

Pour ce match, l’entraîneur breton (enfin, celui d’en face) pourra lui aussi compter sur un effectif quasi au complet, à l’exception de Fabien Lemoine. On devrait retrouver plus ou moins la même composition que la semaine passée face à Clermont. Dreyer aux buts arête (ça tombe bien pour un Merlu) plus de ballons que Nardi et devrait être aligné. Laporte, Le Fée, Mendes ou Monconduit font tous partie des joueurs avec le plus de titularisations cette saison et devraient, sauf surprise, être à nouveau les forces Vives.

Si ce n’est pas nous qui leur tendront la Perche (on ne peut plus les « relancer »), l’équipe a donc repris confiance au pire moment pour les Racingmen. Tant mieux pour les Merlus dont le calendrier de fin de saison est original : une alternance quasi parfaite un match sur 2 entre membres du Top 5 et rivaux du Flop 7. Et ça commence donc ce dimanche 15h avec le Racing au Moustoir.

« Chalut, c’est nous ! »


Justement, à quoi faut-il s’attendre au Moustoir ? Dans l’un des déplacements les plus lointains de la saison pour le Racing, l’affluence devrait être modeste. Avec 12 000 spectateurs en moyenne (cette barre n’étant franchie que face au PSG et aux voisins bretons de Rennes, Brest et Nantes), l’arène lorientaise ne devrait pas assourdir des strasbourgeois habitués à ne pas être Soles au monde dans les gradins. Sans rivalité particulière entre les deux clubs, l’ambiance devrait aussi être bon enfant. On ne sera clairement pas dans un duel à Morue vif.

Pourtant, la prudence sera de mise puisque ce stade ne réussit pas plus que cela au Racing. Vainqueur une seule fois sur les terres lorientaises en L1/D1, cela remonte à 23 ans déjà.

Sans trop s’avancer, on peut supposer que le Racing pourra compter sur un soutien en tribunes pour franchir ce cap. Entre les irréductibles supporteurs qui traverseront les quelques 1000kms d’Est en Ouest, les membres de la Pariser Section et les habituels indépendants « locaux », on peut supposer qu’une petite centaine de supporteurs seront là pour chanter à la gloire de nos Bleus.

Une victoire et les trois points seraient de bon Thon pour les raccompagner à la fin du match. Parce qu’à l’approche d’un final bouillant et relevé pour le Racing, ce match semble parfait pour prendre l’élan nécessaire et ne pas voir tout de suite nos illusions dé-Truites.

Pour pouvoir continuer à rêver à la meilleure saison du Racing depuis le titre, Gardon espoir.
Pour pouvoir continuer à rêver à la Coupe d’Europe (même une petite) et affronter des grands noms. Imaginez face à Mönchenglad-Barracuda-coude ?
Pour pouvoir continuer à dire que le Racing n’est pas un club comme un autre, Équille pourra nous le re-Brochet ?

Pour pouvoir tout simplement continuer à savourer l’instant présent. Ou, comme qui dirait, Carpes et diem.

christou27

Commentaires (7)

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Stammtisch
  • tenseur Ça ne passera pas chaque année
  • tenseur Notre maintien très probable tiens du miracle, tant le niveau du racing à été souvent décevant
  • titof67 Un joueur à 24 ans voir 26 peux déjà aider mais pas que des jeunes de 19 ans
  • takl +1000 pour le patriarcat
  • takl je vous laisse deviner à quel niveau je place l'instinct
  • takl si déjà on fait les trucs sans réfléchir, autant se laisser guider par l'instinct.
  • takl J'espère qu'on fera surtout avec ni tête
  • takl :)
  • lamazonienbleu Espérons qu'on construise avec cette base et qu il n'y ait pas un énorme chamboulement sans queue ni tête
  • lamazonienbleu Il y aura de nouveaux jeunes, espérons qu ils soient choisis aux bons postes et qu ils soient bons
  • lamazonienbleu Perso les joueurs d expérience je n y crois pas...
  • titof67 Pour moi il faut un joueur d'expérience par ligne. Et un gardien d'au moins 24 ans avec de la bouteille
  • tenseur En effet *
  • tenseur En effer
  • lamazonienbleu Curieux de voir le vrai sens du projet cet été
  • lamazonienbleu Pourtant il y une base de joueurs pour faire une très belle équipe aussi
  • lamazonienbleu Une meinau qui gronde et se vide.... Et tu deviens vite Troyes
  • lamazonienbleu Le départ des derniers vieux, des arrivées de nouveaux gamins sans cohérence sportive
  • lamazonienbleu Faudrait pas grand chose pour que ça s ecroule
  • tempest La chance du racing est qu'actuellement les clubs promus de L2 sont tous plus ou moins des canard boîteux

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