Qui sera la saucisse ?

A quatre journées de la fin, enfin avant la trêve de la Coupe du Monde de la honte, le Racing est toujours relégable, avec une seule victoire en 11 matchs. Néanmoins, le Racing a un peu plus le sourire ce week-end, car presque tout le monde est présent.

Seuls vrais absents : Karol Fila qui a les adducteurs qui sifflent là haut sur la colline, Nordine Kandil opéré du pied, et Ludovic Ajorque qui souffre encore du sternum.

Julien Stéphan pourra donc aligner une équipe qui ressemblait fortement à celle qui a fini 6ème la saison passée.  Oui je sais, il faut oublier la saison passée, faire le deuil, enterrer le cadavre bouffé par les vers, tout ça. Avec une équipe quasiment complète, il n’y aura plus l’excuse des absences et le vrai niveau de l’équipe pourra s’afficher.

Reste à savoir quelle est la recette subtile que Julien Stéphan aura concocté pour déguster la saucisse toulousaine. Va-t-il proposer Lebo Mothiba en entrée ? Adrien Thomasson en dessert ?

La saucisse qui monte, qui monte

Deux ans et demi ont passé depuis la dernière rencontre entre les deux clubs. A l’époque le Téfécé était dirigé par Olivier Sadran, se traînait dans les catacombes de la Ligue 1, semblait respirer artificiellement jusqu’à sa descente en 2020.

Depuis, le club a été vendu à des Américains, Philippe Montanier a repris l’équipe, le gourou de la data Damien Comolli préside et initie les méthodes originales de recrutement, et les joueurs ont quasiment intégralement quitté le navire, remplacés par des quasi inconnus de toutes nationalités.

Comme noms connus il reste encore Issiaga Sylla, depuis 10 ans au TFC, Maxime Dupé, le gardien formé au FC Nantes ou encore le jeune mais déjà titulaire Anthony Rouault. Le reste des joueurs vient des championnats européens : Pays-Bas (Van den Boomen, Spierings, Aboukhlal), Norvège (Desler), Suède (Zanden, Birmančević), Danemark (Nicolaisen), Belgique (Dejaegere)…

Ils ont également cherché en Slovaquie un attaquant brésilien au nom qui ferait peur (à ses propres supporters), face au but, Ratao…

Force est de constater que ça marche plutôt bien pour le moment. Si Toulouse est resté en Ligue 2 la première saison interrompue par le Covid, elle a dominé la deuxième, pour remonter dans l’élite. Toulouse est pour le moment 9ème, dans une position beaucoup plus tranquille que le Racing. Après tout, tout le monde n’est pas obligé d’agir de la même façon dans le football.

Toulouse se distingue par sa différence et a même retrouvé des couleurs en tribunes. Le public revient (relativement) passant de moins de 15 000 la dernière saison de Ligue 1 plus de 20 000 à chaque match cette saison. L’ambiance est également de retour dans les virages.

Toulouse est sur l’élan de sa montée et vient d’enchaîner trois victoires à domicile, dont la dernière la semaine passée contre la faible équipe d’Angers (3-2). Toulouse voudra poursuivre avec une quatrième victoire à domicile d’affilée.

Le Racing s’était imposé contre les Angevins sur le même score (3-2), mais reste sur une défaite cuisante face à Lille (0-3). Contre un promu, le Racing se doit d’être solide et de gagner pour sortir de la zone de relégation.

Les groupes

Toulouse :

Gardiens : Maxime Dupé - Kjetil Haug
Défenseurs : Logan Costa - Mikkel Desler - Moussa Diarra - Kévin Kében - Rasmus Nicolaisen - Anthony Rouault - Issiaga Sylla 
Milieux : Farès Chaibi - Brecht Dejaegere - Denis Genreau - Stijn Spierings - Theocharis Tsingaras - Branco van den Boomen
Attaquants : Zakaria Aboukhlal - Yanis Begraoui - Veljko Birmancevic - Ado Onaiwu - Rafael Ratão

Absents : Dallinga (suspendu), Healey (blessé)

Strasbourg :

Gardiens : Sels, Kawashima
Défenseurs : Dagba, Delaine, Perrin, Pierre-Gabriel, Nyamsi, Le Marchand, Djiku, Doukouré
Milieux de terrain : Aholou, Thomasson, Liénard, Prcic, Bellegarde, Diarra, Sissoko
Attaquants : Gameiro, Mothiba, Diallo

Absents : Karol Fila, Nordine Kandil, Ludovic Ajorque (blessés)