Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

RCS - Toulouse, le compte rendu

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5.0 / 5 (9 notes)
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Après-match
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Par zvain
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© zvain

Le Racing mate le TFC 2-0 et glane sa deuxième victoire d’affilée à la Meinau. A défaut d’un jeu léché et flamboyant, le Racing a su remettre les mêmes ingrédients que face à Lyon : pragmatisme, réalisme et endurance. La patte de Vieira ?

Une victoire heureuse face à Lyon, puis un naufrage à Monaco : cette troisième journée était l’occasion d’observer la réaction attendue du Racing et de se faire une idée plus précise sur le niveau réel de l’effectif face à un concurrent direct de « son » championnat. Comme prévu, Patrick Vieira a décidé de modifier l’animation tactique de son équipe et de démarrer le match en 3-4-2-1 saveur Antonetti (se transformant en 5-4-1 en défense). Côté toulousain, Novell propose un 4-2-3-1 attendu avec comme principal danger l’ailier Aboukhlal et comme principale interrogation le niveau du milieu de terrain totalement remodelé au TFC cette saison.

Equipe


D’abord l’ennui…

La première mi-temps accouche d’une prestation terne et sans relief, aucune des deux équipes ne souhaitant emballer la rencontre. Un duel heurté, haché, avec des arrêts de jeu et aucune étincelle.

Côté RCS, c’est Emegha, de la tête, qui se procure la seule occasion de la première période des Bleus suite à un très bon centre d’un Guilbert disponible, bien repoussé par le gardien toulousain (16e). Côté TFC, les quelques brindilles viennent d’Aboukhlal, véritable poison cherchant la profondeur et qui donne des sueurs froides au public à l’image du face à face remporté par l’impérial Matz Sels (38e).

Hormis cela, on s’ennuie ferme. Le Racing semble hésitant, peinant à jouer court et à prendre à défaut les Toulousains, qui, eux, sont bien en place et exercent un bon pressing, sans pour autant se montrer beaucoup plus conquérants ou menaçants. Le duo Doukouré-Deminguet n’arrive pas à jouer dans le bon tempo et déjà le public de la Meinau s’impatiente, on évoque dans les travées le manque criant d’un joueur comme Sanson. A la mi-temps, quelques sifflets descendent même des tribunes.

...puis le Racing prend le dessus

Mais, comme face à Lyon, la seconde mi-temps est d’un bien meilleur acabit et voit le Racing monter en gamme en terme d’intensité et de pressing. S’il ne se procure pas beaucoup plus d’occasions, il se montre plus saignant, plus mordant en jouant plus haut, à l’image des deux pistons et d’un Bellegarde éteint en première mi-temps puis transformé en seconde mi-temps. C’est d’ailleurs lui, sur une très bonne récupération d’un Delaine conquérant, qui va adresser un centre parfait pour la tête précise d'Emmanuel Emegha qui débloque son compteur buts et qui fait le plein de confiance.

Ce but force un TFC attentiste à prendre le jeu à son compte. Le Racing peut désormais joueur en contre, ce qui semble bien mieux lui convenir, comme souvent ces dernières saisons. Les Toulousains n’arrivent toujours pas à se procurer de vrais occasions et butent sur une défense costaude qui ne laisse rien passer. L’entrée en jeu d’un Sissoko affuté permet de consolider cette domination physique au milieu de terrain avec un Racing qui poursuit son travail de sape.

Mothiba, virevoltant dès son entrée en jeu, se procure une grosse occasion mais c’est finalement l’inévitable Jeanricner Bellegarde qui va sceller le match, après un dépassement de fonction de l’éternel revenant Perrin. Puis, Mothiba va croquer deux énormes offrandes dans les arrêts de jeu, sans conséquences sur la fin de la rencontre.

Comme face à Lyon, le Racing a peu à peu grignoté son adversaire. La différence ? Pas de changement tactique et une fin de match mieux gérée. On cherchait encore la patte Vieira. Efficacité, pragmatisme, réalisme, grosse endurance physique, à défaut d’un jeu de possession flamboyant et porté vers l’offensive : on l’a peut être trouvée. Cela reste à confirmer à Nice lors de la prochaine journée, avec toujours de grosses incertitudes sur le niveau de notre milieu de terrain, des craintes de perdre Bellegarde et/ou Diarra, mais avec six points en trois matchs au compteur.

La prestation des joueurs

Sels n’a pas eu beaucoup de travail à faire mais l’a très bien fait, à l’image de son duel remporté face à Aboukhlal.

Le trio défensif a été très solide, avec un Perrin qui semble une nouvelle fois avoir regagné sa place dans le 11 de départ, surtout que son entente avec Guilbert apporte « un truc en plus ». Le piston droit a réalisé une partie très consistante, très disponible, avec de bonnes inspirations et une bonne solidité. Son pendant côté gauche n’a pas été en reste : Delaine, comme contre Lyon, a d’abord eu un peu de mal à se positionner puis a joué plus haut et a montré une très belle détermination avec de nombreux duels gagnés et beaucoup d’engagement, à l’origine notamment du premier but. Il confirme son bon début de saison.

Au milieu, Doukouré a d’abord été très timide et neutre, se contentant de bien récupérer le ballon, puis il a pu faire admirer l’une ou l’autre fois la précision de son jeu long. A confirmer cependant. Deminguet a eu beaucoup de peine en première mi-temps avec quelques mauvaises passes et l’incapacité à trouver des solutions offensives. Remplacé par Sissoko qui a densifié le milieu avec quelques bonnes percées.

Bellegarde a prouvé qu’il a un rôle de plus en plus déterminant au sein de l’effectif. Deux buts et deux passes décisives en trois rencontres : CQFD. Diarra est le point d’interrogation du jour : il a réalisé une prestation à nouveau quelconque, n’ayant pas réussi grand chose sur ses rares incursions. En pointe, Emegha a été discret mais a su piquer au bon moment, remplacé par Mothiba qui n’a cette fois pas eu le geste du buteur sur quelques grosses occases, mais qui montre qu’on peut compter sur lui cette saison.

zvain

Commentaires (4)

Flux RSS 4 messages · Premier message par rachmaninov · Dernier message par lutecien67

  • Bravo pour ce très bon compte-rendu,complet et clair !
  • Il est vrai que l'endurance est une clé, et on semble prêt à ce niveau là
  • "son" championnat, qu'est-ce? Terminer 15e et premier non relégable comme l'an passé? Le tout pour 55 M€ de recrutement de joueurs "pas prêts" (citation de Vieira). Si c'est ça, de notre gueule Marco vous osez vous fouter!!!
  • scrogneugneu vecchio de plus en plus idéologiquement négatif !
    Cette année de transition, "notre" championnat n'est ni le podium, ni la relégation a priori.
    Tenir et construire, c'est la patte Keller-Vieira, et ça me va très bien en attendant les prochaines saisons dans le championnat des champions...

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