Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Tel est pris qui croyait prendre

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Par filipe
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Les Strasbourgeois abattus © kibitz

Les Caennais euphoriques pensaient dominer leur dernier match de l'année. Les supporters alsaciens espéraient sur quelques contres un réalisme offensif des visiteurs. Mais le scénario d'une rencontre n'est jamais écrit à l'avance...

Strasbourg maîtrise
On leur avait promis l'enfer. Face à des Caennais soucieux de finir en beauté l'année 2007, les Strasbourgeois, diminués par de nombreuses absences, devaient subir au stade d'Ornano les assauts répétés de Normands en pleine confiance. Mais l'enfer c'est les autres qui l'ont subi tout au long d'une première mi-temps dominée, archi-dominée, par les Alsaciens.
Impérial au milieu de terrain avec la triplette Rodrigo-Lacour-Cohade, la tactique de Jean-Marc Furlan fonctionne à merveille et le Racing est à son aise en début de match, parvenant à mettre en grande difficulté la défense caennaise.
Dès la troisième minute de jeu, Guillaume Lacour adresse côté droit un centre qui trouve la tête d'un Mulenga idéalement démarqué à quelques mètres du but de Vincent Planté : le coup de tête du joueur prêté par Châteauroux frôle le poteau après avoir été dévié magnifiquement par le gardien. Moins de deux minutes plus tard, c'est ce même Mulenga qui frappe à nouveau au but et se heurte encore au portier normand qui sauve son camp.

Les maladresses de Mulenga
Au cours de la première demi-heure de jeu, Strasbourg étouffe littéralement son adversaire qui est régulièrement pris au piège du hors-jeu. Et on se demande déjà comment il est possible que le Racing ne mène pas au score quand survient la deuxième salve des occasions alsaciennes. Au quart d'heure de jeu, Mulenga, encore et toujours, tente sa chance des 20 mètres d'une frappe à ras de terre qui oblige Planté à intervenir. A la 18ème minute, Seube dégage un ballon près de sa ligne de but après un centre de Cohade détourné par le gardien. Enfin, deux minutes plus tard, c'est Lacour qui parvient à récupérer un nouveau ballon qu'il transmet à l'omniprésent Mulenga : l'attaquant zambien se précipite et préfère frapper de loin alors que deux coéquipiers étaient démarqués dans l'axe...

Le hold-up de la 40ème
Grâce à son gardien, Caen réussit à laisser passer l'orage et peu à peu le match s'équilibre. Les Normands parviennent enfin à franchir la ligne médiane dans de bonnes conditions, sans pour autant inquiéter la très tranquille défense alsacienne. Et c'est encore Strasbourg, toujours aussi bien en place, qui se crée une nouvelle belle occasion à la 37ème minute sur un corner frappé par Abdessadki. Au premier poteau, la tête croisée de Bellaïd passe devant la ligne de but avant de frôler le deuxième poteau.
Quelques instants plus tard, la défense cannaise est en surchauffe après un nouveau centre de Lacour et un cafouillage dans la surface qui manque de profiter à Mulenga.
On en est encore à comptabiliser le nombre incroyable d'occasions gâchées par le Racing quand survient la quarantième minute et ce centre de Florentin côté gauche qui permet enfin aux locaux d'entrer dans la surface alsacienne : au second poteau, l'argentin Eluchans prend l'avantage sur Dos Santos, frappe de la tête et ouvre le score.
Jusque-là extrêmement sages, les Caennais sont récompensés. Ca doit être ça la magie de Noël.

Un scénario inverse ?
Après ce but à vous dégoûter du football, les Strasbourgeois accusent logiquement le coup jusqu'à la mi-temps et dans les quinze premières minutes de la seconde mi-temps. C'est d'ailleurs au bout de ce quart d'heure que Florentin puis Compan parviennent à se présenter seuls devant Cassard. Le gardien alsacien s'interpose une première fois avant de voir le ballon passer juste à côté de son but.
Désormais le Racing souffre, mais après avoir dominé la première mi-temps et encaissé un but, on en vient à espérer le scénario inverse pour la fin de match, d'autant le ballon circule rapidement d'un camp à l'autre dans ce match très ouvert.

L'erreur de Paisley
Et en effet, Strasbourg se montre à nouveau dangereux autour de la 70ème minute. En parvenant d'abord à entrer dans la surface de réparation, sans qu'aucun des Strasbourgeois présents n'osent tenter la frappe. Par l'intermédiaire d'Abdessadki ensuite, qui lance vers le but James Fanchone (entré en cours de jeu à la place du décevant Alvaro Santos). L'ancien manceau glisse mais le ballon parvient à Mulenga dont la frappe est complètement ratée. A cause d'un désespérant manque de réalisme et d'une grande maladresse, le Racing a une nouvelle fois laissé passer sa chance.
Et la punition ne tarde pas : à la 79ème minute, Paisley commet sa première vraie erreur de la saison en ratant son amorti de poitrine au profit de Compan. Revenu à la hauteur de son adversaire dans la surface de réparation, l'ancien troyen va au duel. Compan, pourtant arrêté dans la surface, défie les lois de la nature et tombe de tout son long. Le contact est bien réel et l'arbitre peut siffler. Il n'hésite d'ailleurs pas à le faire, permettant ainsi à Hengbart de donner un avantage définitif à son équipe.
La soirée tourne à la catastrophe quelques minutes plus tard avec l'expulsion de Grégory Paisley suite à un deuxième carton jaune. Et on frôle même le 3-0 dans les arrêts de jeu, si l'arbitre avait accordé un penalty logique suite à une grosse faute de Bellaïd sur... Compan.

Déception et frustration
En ayant fait longuement douter des Caennais pourtant euphoriques, le Racing peut donc nourrir d'énormes regrets suite à ce dernier match de l'année 2007, donnant une note finale négative à un parcours pourtant remarquable depuis le début de saison.
Mais en concluant son 11ème match sur 19 sans marquer de but, le manque de réalisme offensif a coûté cher aux hommes de Jean-Marc Furlan (14 tirs dont 6 cadrés, contre 5 dont 3 cadrés pour Caen) : « c'est une affaire d'expérience, de talent et de temps pour nos jeunes attaquants. C'est extrêmement frustrant d'être compétent dans plein de domaines et de ne pas concrétiser cela ». Une frustration qu'il faudra évacuer pendant les fêtes de fin d'année car même si le Racing est largement dans les temps avec 24 points au compteur, le cycle des matchs retour s'annonce rude et n'autorisera aucun relâchement.

filipe

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