Furlâneries

A Nantes, on rit jaune

Ah Nantes ! Cette ville chargée d'art et d'histoire, de monuments en tout genres, son quai de la Fosse... et son club de football, octuple champion de France de Division 1.
Mais aujourd'hui, la donne a bien changé, et ce n'est qu'une pâle copie du FCNA qui se traîne dans les bas-fonds de la Ligue 2. Après des débuts prometteurs, les Canaris accusent le coup depuis novembre avec un bilan famélique d'une victoire pour neuf défaites, dont huit en championnat.

Entre temps, l'intello du football français, j'ai nommé Jean-Marc Furlan, est venu prendre les rennes du club afin de redresser la barre. Malgré sa volonté toujours grandissante d'"apprendre le foot à ses joueurs", il semblerait que le sort s'en soit mêlé une nouvelle fois. Furlan s'est engagé dans un casse-tête... et dire que les Praud-zac ne font plus effet depuis une chaude soirée estivale à Montpellier...

Ce lundi, les Canaris font escale à Strasbourg, une terre plutôt accueillante puisque les deux derniers voyages des Nantais en Alsace leur ont permis de repartir avec les trois points. Néanmoins, les raisons de penser que la donne ne sera pas la même en 2010 sont nombreuses : en effet Nantes reste sur six défaites de suite à l'extérieur, toutes compétitions confondues.

Le Racing se trouve donc en position de force, guidé par de nouveaux actionnaires qui sont parvenus à insuffler un nouveau souffle au club (sic). Malgré le flou artistique en coulisse, les joueurs de Pascal Janin ont donc réussi à glaner cinq victoires d'affilée à domicile en championnat, avec des prestations plutôt convaincantes lors des derniers matches. Mieux, Strasbourg a enfin réussi à s'extirper de la zone de relégation après des mois de galère. Ainsi, depuis le mois de novembre, le club a pris 18 points sur 30 possibles. Un comble alors qu'à l'accoutumée, le club alsacien connaissait des hivers capricieux.

La logique voudrait donc que le Racing s'impose à domicile et reconquière son public. Cependant, le club a pris la mauvaise habitude de relancer les équipes en difficulté, et ce depuis plusieurs saisons déjà. S'il y dérogeait pour cette fois ?

"Kita perdre, autant que les garçons se battent"

Les enjeux sont les mêmes pour les deux équipes : s'éloigner de la zone rouge qui guette. Nantes (15ème, 28 points) et Strasbourg (16ème, 27 points), auront donc à coeur de l'emporter pour naviguer dans des eaux plus calmes et laisser le club adverse dans la tourmente. A respectivement trois et deux points de la zone de relégation, l'objectif est donc affiché.

Pourtant, les deux clubs sont dans une forme radicalement opposée. Pendant que le Racing arrachait un nul inespéré 3-3 à Sedan grâce à ses vertus de courage et sa volonté d'aller chercher un résultat coûte que coûte, Nantes sombrait à la Beaujoire face à Brest 1-4.

A tel point que notre ami Jean-Marc Furlan, au verbe aisé - on ne citera point les innombrables excuses d'après-match, entre les conditions météorologiques et le traumatisme des joueurs - en perd son Latin. On a ainsi entendu cette semaine à l'entraînement, à l'attention de Camara : "Si tu sais pas faire un centre correct sans opposition, tu vas jouer en District ou tu changes de métier !". Dur.

La déroute brestoise a donc non seulement annihilé les derniers espoirs de remontée des Canaris, mais également l'infime confiance qui restait encore aux joueurs afin de se sortir de cette mauvaise passe. Et pourtant, "les garçons n'ont pas lâché". Chacun aura sa propre version d'une déroute après avoir pris deux buts dans les 25 dernières minutes et s'être fait balader une bonne heure.
Enfin, on notera la pointe d'humour d'Alex Dupont, coach brestois, qui dit que "l'état du terrain ne nous a pas favorisé". Pas facile la vie d'entraîneur pour Jean-Marc.

Wali Kita et les 40 voleurs

Quarante joueurs professionnels, mais qui sur le terrain, au final ?
Cette décision difficile appartient encore à Jean-Marc Furlan, qui bénéficie des retours de plusieurs joueurs qui plus est (Papa Malick Ba, Tenema N'Diaye, Massamba Lô Sambou).

Aucune info dans le topic "Avant-branlée" de fcna-breizh.com, on note tout de même les absences du lama Aristote Lusinga (crachat sur arbitre il y a deux ans de ça), Tony Heurtebis (reprise), Harlington Shereni, et de trois joueurs écartés cette semaine : Djilobodji, Djodjevic et Camara, qui ne serait pas entraîné pendant un mois avant son arrivée à Nantes, mais néanmoins jugé prêt par Jean-Marc Furlan. Allez comprendre.

D'autres joueurs, comme Jean-Jacques Pierre, sont également écartés, mais depuis plus longtemps. Ce dernier n'a semble t-il pas bien saisi l'apprentissage de ce noble sport version JMF.

La composition nantaise lundi soir pourrait donc ressembler à ceci :

Nantes, composition probable

Côté strasbourgeois, on note les absences de Boubacar Kébé, toujours blessé, Jérémy Abadie forfait et Simon Zenke, suspendu.

L'occasion pour Pascal Janin d'associer en attaque Nicolas Fauvergue et Basile De Carvalho, qui ont semble t-il trouvé des automatismes dès leur rencontre à Sedan. Une bonne chose quand on sait que la défense a montré des signes de fébrilité. Gageons que ces éphémères soucis défensifs soient réglés afin de tenir face aux assauts des Canaris.

Racing, composition probable

A noter que Bah pourrait prendre la place de Gargorov s'il est revenu en bonne forme. Dans ce cas-là, Pascal Janin reconduirait un milieu à plat.
A présent, c'est aux garçons de tout faire pour gagner !