Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Hilali-Fontenla, un an ! Le bilan

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Par rachmaninov
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Après la rétrospective de l'année écoulée, place au bilan . Quels ont été les échecs des Londoniens ? Leurs réussites ? Éléments de réponse dans cet article.

Les points positifs


Difficile de trouver du positif mais c'est l'exercice du bilan qui veut ça. Soit. Il faut admettre que les Londoniens sont arrivés à un moment particulièrement critique et que Philippe Ginestet a laissé pas mal de poussière sous le tapis. Il faut aussi reconnaître à Hilali le mérite d'avoir renfloué les caisses de façon à ce que le Racing ne dépose pas le bilan, pour le moment. En outre, certains recrutements ont été réussis. Ainsi, l'action de Hervé Seck au poste de responsable de la communication a été plutôt profitable. Son initiative d'entretenir la culture Racing en invitant des anciennes gloires du club ou des célébrités locales à rencontrer les supporters les soirs de match était une vraie bonne idée. Dommage que cette bonne pioche n'ait concerné qu'un poste relativement mineur dans l'organigramme. Et surtout, l'expérience a tourné court, Seck préférant quitter le club pour des raisons mystérieuses. Autre recrutement positif, celui de l'entraineur, Laurent Fournier. Et cette fois cela concerne un poste important. Espérons que Fournier tienne plus longtemps que Seck. Voilà, on a fait le tour. Passons aux problèmes !

Une communication impulsive et bâclée


Dès le mois de décembre 2009, Alain Fontenla a reconnu que la communication autour du rachat du club avait été un peu ratée. Mais promis, juré, cela allait cesser ! Sa promesse n'a jamais été suivie d'effet et l'année qui s'est écoulée a été l'occasion d'une communication très souvent catastrophique. Cela a commencé avec le flou artistique autour d'une question pourtant simple : Qui a racheté les parts de Ginestet ?

Dans la foulée, Luc Dayan a fanfaronné dans la presse en expliquant qu'il allait faire qu'une bouchée de la DNCG. Il a le droit de le penser, mais était-ce une bonne idée de le crier sur les toits ? Sûrement pas, surtout que la suite des événements lui a donné tort. Le mois de mars 2010 est l'occasion d'un nouveau couac retentissant. Fontenla dénonce les méthodes mafieuses des Alsaciens et décrit la région comme une zone de non-droit. Tollé général et le Tourangeau fait piteusement machine arrière neuf jours plus tard, par courriel. Vous en voulez encore ? Toujours en mars, Fontenla fait une offre d'emploi en direct à Rolland Courbis, sur RMC. Gros malaise sur le plateau, Courbis avale de travers son pastis et se frotte le bracelet électronique pour vérifier qu'il est bien éveillé.

Fontenla va ensuite être mis sur la touche. Jafar Hilali prend les clefs du carrosse mais la communication ne s'améliore guère. Ce dernier passe beaucoup de temps sur racingstub.com, sous le pseudo dariusliffe et ne cesse de mettre de l'huile sur le feu. Lorsqu'il apprend, en octobre, que les UB90 l'ont appelé à « se casser » pendant le match contre Fréjus, et qu'une partie du public l'a invité à aller se faire voir chez les Grecs, son sang ne fait qu'un tour. Il envoie un communiqué incendiaire à la presse locale en annonçant des sanctions disproportionnées, irréfléchies, inapplicables, voire illégales. Le fond est inepte, la forme n'est pas mieux : écrit dans un français sommaire, ce texte contient de nombreuses fautes d'orthographes et, dans la précipitation, Hilali a même oublié des mots ! Une fois de plus, communication ratée ! Le président de Carousel est contraint de faire machine arrière quelques jours après, au terme d'une comédie qui l'aura un peu plus marginalisé à Strasbourg.

La valse des hommes


Un invariant du règne des Londoniens est leur extraordinaire propension à se brouiller avec les hommes qu'ils ont mis en place. Et vice versa ! Les erreurs de casting se sont multipliées depuis un an. Cela commence avec Julien Fournier qui entre en guerre contre Fontenla 14 jours après son arrivée. Puis, c'est au tour de Ralph Isenegger de tomber en disgrâce au yeux de Fontenla. On enchaine avec Luc Dayan, qui se fait virer après moins de six semaines de présidence. Puis c'est au tour de Seck d'être découragé par de mystérieuses « interférences ». Ce n'est pas fini : Jean-Claude Plessis tient plus longtemps que ses petits camarades ,mais finit lui aussi à en avoir sa claque. Cela fuite à demi-mots dans la presse où il se plaint de la "e-communication" avec Hilali. En off, c'est beaucoup plus cru. Hilali n'est pas en reste : à ses yeux, J. Fournier, Dayan et Plessis sont des mercenaires qui ont profité du Racing pour leur fortune personnelle et pour se faire mousser, en oubliant vite leur mission. Même Fontenla en prend pour son grade !

La gouvernance


Les contradictions de Jafar Hilali sont illustrées à merveille par le revirement dans le mode de gouvernance du club. Les Londoniens ont commencé par ne jurer que par le système du président-salarié, avec les financiers dans l'ombre. Sauf que Fontenla a été incapable d'y rester et, surtout, les présidents-salariés n'ont jamais réussi à travailler avec lui. Du coup, changement de fusil d'épaule ! La délégation des responsabilités n'a pas fonctionné, Hilali décide donc de devenir président, alors même qu'il admet ne pas s'y connaître en football. Les mêmes raisons avancées pour rester dans l'ombre hier sont balayées aujourd'hui. Il est trop tôt pour dire aujourd'hui si ce changement de méthode va être payant.

De l'incompétence dans tous les domaines


Fontenla puis Hilali se sont rapidement illustrés par un manque criant de compétences dans la gestion d'un club de football. On a déjà évoqué la communication et les ressources humaines défaillantes. Les Londoniens ont également pêché dans le domaine juridique, dans le sportif et la stratégie. Cela a commencé par le fait de jouer systématiquement la montre avec la DNCG. Fontenla avait justifié cela en disant que le financier cherche toujours à retarder au maximum les paiements. Cela a empêché le Racing de recruter librement au dernier mercato hivernal alors que l'équipe avait cruellement besoin de renforts. Cela a en outre mis le Racing dans le collimateur de la DNCG. Inutile de compter sur sa mansuétude par la suite. Avec les conséquences que l'on connaît : rétrogradation à titre conservatoire l'été dernier et encadrement de la masse salariale. Après cela, Plessis peut pleurnicher en conférence de presse et dénoncer l'acharnement de la DNCG, le Racing a donné le bâton pour se faire battre.

Autre preuve de l'amateurisme des Londoniens : le Racing est resté sous recrutement contrôlé au dernier mercato hivernal malgré le versement (tardif) des trois millions d'euros exigés par la DNCG. Il semblerait que le club ait simplement oublié de demander la levée de cette contrainte, en pensant que cela serait automatique.

Le dernier avatar de l'incompétence d'Hilali et Fontenla est leur peu de goût pour les choses du Droit. Cela a provoqué quelques situations ubuesques, comme le 17 décembre où aucun « Londonien » n'est présent à l'AG d'Euroracing. Autre exemple : en janvier, Fontenla veut embaucher Jean-Luc Witzel et Cyril Serredszum. Ces arrivées vont être bloquées pour un temps car la signature de Julien Fournier est indispensable. Or, Fontenla lui a dit de prendre la porte fin décembre et l'ancien Marseillais attend le courrier en recommandé lui notifiant ceci. Du coup, Fournier refuse de signer le moindre document.

Plus récemment, le plan de licenciements engagé par Hilali a connu un curieux épilogue. Des employés du Racing ont été informés qu'ils allaient être licenciés, avant qu'on se rende compte que cela couterait plus cher que de les garder. Marche arrière, toute ! Christophe Cornelie leur demande d'accepter de revenir travailler au club, comme si de rien n'était. Classe ! Certains licenciement ont quand même été effectués, à des postes importants. Depuis, la boutique du Racing reste close les soirs de match (ndlr : elle a réouvert contre Amiens) et le site officiel du racing n'a pas été actualisé pendant deux mois avant d'être purement et simplement mis hors ligne.

Les mensonges et les interrogations


Le mensonge est intiment lié à la présidence Hilali-Fontenla. La liste exhaustive est trop longue à établir. On a appris récemment que les salaires de Seck, Dayan et Rousseau seraient pris en charge par le club contrairement aux promesses faites par Fontenla début 2010. Les Londoniens ont aussi menti sur l'identité des propriétaires du club, puisque Hilali a dans un premier temps prétendu qu'un avocat suisse était copropriétaire avec Fontenla. Hilali a menti à nouveau en prétendant, en décembre 2009, venir rencontrer sous peu tous les acteurs du Racing. Il ne s'est exécuté que 11 mois plus tard ! Fontenla a prétendu à plusieurs reprises vouloir vendre le club, avant d'affirmer qu'il n'avait jamais voulu le faire. Quant au rôle joué par Roman Loban dans la cession du club, il reste énigmatique. Certains ont même émis l'hypothèse que ce mystérieux Estonien n'aurait été qu'un acteur chargé de pigeonner Fontenla. Invérifiable.

Une question demeure : que sont venus faire Fontenla puis Hilali dans cette galère ? Sans doute ne le savent-ils pas eux même...

rachmaninov

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