Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

« Je n'ai pas d'ambition personnelle »

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Volontariste malgré le flou qui entoure encore l'avenir du club, François Keller a pris le temps de dessiner pour nous les contours du nouveau Racing.

François Keller ne compte guère ses heures en ce moment alors même qu'il travaille bénévolement depuis la fin de son contrat, et en attendant que la situation du club se décante. En plus des séances d'entraînement pour un groupe dont la composition évolue constamment, il doit gérer le recrutement, les départs toujours difficiles à digérer des jeunes pousses ainsi que de multiples sollicitations. Il a tout de même pris le temps de nous recevoir pendant près d'une heure à la cantine du centre de formation pour évoquer son parcours personnel, son état d'esprit, et la façon dont le Racing devrait fonctionner dès qu'une décision sera - enfin ! - prise sur son avenir.

(racingstub.com)Vous avez vous-même été formé au Racing et êtes seulement le quatrième entraîneur du club (après René Hauss, Gilbert Gress et Léonard Specht) dans ce cas. Quel souvenir gardez-vous de vos années de joueur ?

Je suis arrivé au Racing 1992 et j'avais déjà la sensation en ce début des années 1990 que nous étions un bon centre de formation. Je suis de la génération d'Olivier Dacourt, Valérien Ismaël ou Martin Djetou mais en ce qui me concerne j'étais plutôt un joueur « moyen plus ».

Je suis parti à Fulham à 25 ans à l'époque de Claude Le Roy. L'arrêt Bosman a permis à des joueurs moyens comme moi de trouver des clubs à l'étranger, mais c'était aussi une petite compensation liée au fait qu'il n'y avait plus cette possibilité d'être un joueur emblématique de club. La nouvelle réglementation est arrivée alors que j'étais en équipe première depuis deux ans, ça a fait venir des joueurs, comme certains Scandinaves à l'époque, qui ne seraient jamais venus auparavant. Ce dont ils ont bénéficié pour venir chez nous, j'en ai bénéficié pour aller en Angleterre. Mais à la base j'avais plus le profil pour faire une carrière de joueur de club. Ce que l'arrêt Bosman a rendu impossible, car il y a toujours des joueurs étrangers moins chers, et ainsi de suite.

Je ne me suis pas imposé à Fulham et, au mois de mai 1999, Jacky Duguépéroux et Yvon Pouliquen m'ont appelé alors que j'étais en pourparlers pour signer au Mans, qui était à ce moment là un club moyen de D2. Ils m'ont proposé de revenir pour passer tous mes diplômes d'entraîneur et intégrer le staff du centre de formation tout en étant joueur cadre en CFA. L'idéal pour moi aurait été que cette opportunité arrive trois ou quatre ans après, mais elle est arrivée à l'âge de 25 ans et, quand tu laisses passer ta chance, la place est prise après par quelqu'un d'autre, qui reste longtemps. Je n'ai donc pas beaucoup réfléchi et j'ai accepté la proposition alors que, pour moi, le plus dur avait été fait un an plus tôt en partant. Partir a été un vrai traumatisme, c'est d'ailleurs peut être un élément qui ma empêché de réussir dans ma carrière de joueur, même si après j'aurais pu rester dix ans en Angleterre.

J'avais donc fait le plus dur, et pourtant je suis revenu. J'ai même un peu paniqué car je n'étais pas sûr qu'être entraîneur me plaise. Je ne me voyais pas être entraîneur un jour. Je disais d'ailleurs à 20 ans que jamais je ne ferai ça, que je ne resterai pas dans le football. Je me suis retrouvé pendant deux mois à pas beaucoup dormir, comme un prof qui vient d'avoir le CAPES qui se rend compte que face aux élèves ça ne passera peut-être pas.

Si vous comparez la période où vous étiez stagiaire et maintenant, qu'est-ce qui, selon vous, a changé ?

L'arrêt Bosman a tout changé. Dans ma génération, des joueurs comme Olivier Dacourt - qui avaient déjà 6 mois d'expérience en tant que titulaire en D1- signaient pro à 3.000€ par mois. Il n'y avait pas le choix et on signait quatre ans, voire plus longtemps. Ce n'était qu'à partir du deuxième contrat qu'on commençait à gagner beaucoup d'argent. Aujourd'hui, un jeune qui est très bon en dernière année de stagiaire peut aller à l'étranger pour 300.000€ d'indemnité forfaitaire de formation, ce qui a fait exploser tous les premiers contrats. Je trouve qu'on est entré dans la démesure. Avant, les clubs formateurs tenaient les joueurs par les c.... Ce n'est plus du tout le cas maintenant. Lorsqu'un gamin n'a pas l'opportunité de signer dans un autre club que son club formateur, nulle part dans le monde, il écoute les conseils différemment.

On fait même parfois signer des contrats pros à des joueurs qui n'ont pas encore disputé un match en équipe première...

Il y a deux raisons à cela. La première c'est qu'un départ à l'étranger c'est 300.000€ d'indemnité pour le club formateur, ce qui est parfois inférieur à la cote du gamin sur le marché. On préfère donc le faire signer pro de façon anticipée pour le payer correctement et éviter qu'il ait envie de partir. La deuxième chose, c'est qu'on est passé de trois années de contrat stagiaire à deux. On signe désormais pro à 19 ans, contre 20 auparavant. Donc, si un gamin est bon à 18 ans, la seule façon concrète de le prolonger, c'est de le faire signer pro pour trois ans avant sa dernière année de stagiaire, afin de le verrouiller jusqu'à 21 ans.

Vous avez arrêté assez tôt votre carrière de joueur et n'avez jamais cumulé avec le poste d'entraîneur. Pourquoi ?

Je ne veux pas. A mon avis, entraîneur-joueur on peut le faire au niveau départemental, mais pas au-dessus. Avant cette année, nous étions un club pro qui formait des joueurs pour aller en Ligue 1. Ce qui signifiait que je devais avoir une grande exigence, y compris en demandant aux gamins des choses que je n'étais pas capable de faire à leur âge. Ca n'aurait donc pas été cohérent de m'entraîner avec eux.

Qu'avez vous retenu de ce passage à Fulham ?

La culture principalement. J'ai aussi retenu certains exercices mais c'est surtout la connaissance du jeu et la culture là bas qui ma marqué. Ca vaut de l'or. Si on adore le football, il vaut mieux naître Allemand ou Anglais. Aujourd'hui, le travail de reconstruction que nous faisons à Strasbourg il serait dix fois plus simple à 100km à l'Est, en Allemagne. On le retrouve aussi en Angleterre. A Londres, j'habitais à 300 mètres de Stamford Bridge et je voyais des gens prendre le métro le jour de match pour aller à Millwall ou de l'autre côté de la ville pour voir le club du quartier dont il étaient originaires. On ne supporte pas l'équipe de D1, mais son club.

Encore aujourd'hui, je parle beaucoup du football anglais aux joueurs. Je pense qu'Allemagne et Angleterre sont sans doute les deux meilleurs championnats du monde, au-dessus de l'Espagne ou l'Italie. J'ai été formé à l'époque où l'on cherchait à imiter Nantes. C'était alors la possession de balle qui primait et j'exagère à peine en disant qu'il fallait presque entrer dans le but avec la balle. Durant toute ma formation, les entraîneurs nous disaient de « calmer », qu'il fallait bien gérer temps faibles et temps forts. Quand on regarde l'Allemagne ou l'Angleterre aujourd'hui, on voit qu'au très haut niveau il n'y a plus de temps fort ou faible, tout se fait à fond du début à la fin. Les phases de transition, à la récupération ou à la perte du ballon, sont très rapides, on se projette vite vers l'avant. On ne gère pas. Je pense que c'est l'avenir, pour le spectacle également.

Il y a un petit parallèle entre le Racing actuel et le Fulham de votre époque : un club descendu assez bas, qui cherche à remonter dans l'élite rapidement....

Oui, mais c'est tout de même très différent puisqu'il y avait Mohamed Al-Fayed comme président, Kevin Keegan entraîneur et il n'y avait pratiquement que des internationaux dans l'équipe. Nous avions notamment fait un beau parcours en coupe (ndlr : Fulham évoluait alors en Division Two, soit le troisième niveau anglais). D'abord contre Southampton, équipe de bas de tableau de Premier League que nous avions éliminée en étant favoris des bookmakers, puis en janvier contre le leader Aston Villa, battus chez eux, avant de ne perdre qu'1-0 à l'extérieur contre Manchester United, qui réalisa pourtant un triplé cette année là.

Mais c'est vrai qu'en 1999, quand je suis revenu à Strasbourg, jamais je n'aurais pu penser qu'on en serait là aujourd'hui.

Vous avez une douzaine d'années d'expérience du championnat CFA, au sein duquel le Racing va probablement évoluer cette saison, qu'est-ce qui a changé au cours de cette période ?

Le niveau a beaucoup augmenté. Quand je suis revenu à 25 ans, une équipe réserve se maintenait facilement pourvu qu'elle ait un joueur cadre. Il y avait quand même un tiers d'équipes qui équivalaient à une CFA2 moyenne d'aujourd'hui. C'est une conséquence de la formation à la française : on a tellement formé de gamins, dont beaucoup ne trouvent pas de contrat pro, qu'aujourd'hui les clubs de CFA sont remplis de très bons joueurs.

Le CFA aujourd'hui c'est du professionnalisme déguisé. Quand je jouais au début des années 1990 avec l'équipe réserve du Racing, contre Schiltigheim par exemple, nous étions une équipe de gamins qui s'entraînaient tous les jours face à des adultes qui s'entraînaient trois fois par semaine. Aujourd'hui, on joue contre des adultes qui s'entraînent tous les jours et qui, pour certains, ne font pas autre chose. Il y a dix ou quinze ans, la charge de travail hebdomadaire compensait la jeunesse. Ce n'est plus cas actuellement, où toutes les équipes sont préparées de la même manière.

Aujourd'hui vous changez un peu de métier, passant d'entraîneur formateur à entraîneur d'équipe première...

Par la force des choses. Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui attendent toute leur vie de pouvoir prendre une équipe première de club pro, en piquant la place de l'entraîneur en place au besoin. Sincèrement, ça n'est pas mon cas. Déjà, parce que nous ne sommes plus pros. Ensuite, et surtout, parce qu'aujourd'hui je signerais tout de suite des deux mains pour pouvoir revenir à une situation où le Racing est de nouveau en L1 et où je serais entraîneur de la réserve pendant vingt an sans avoir l'ambition de prendre l'équipe première. Je faisais ce qui m'éclatait. Je n'ai aucun objectif personnel, ou perspective de carrière. C'est même plus risqué d'accepter aujourd'hui plutôt que de rester au chômage en bossant à côté pour le recrutement de clubs étrangers.

Qu'est-ce qui est plus agréable quand on entraîne une équipe réserve ?

Il y a moins de soucis, moins de pression. C'est aussi agréable de voir la progression des gamins. Aujourd'hui encore, quand un Kévin Gameiro m'appelle c'est quelque chose de valorisant.

Mon égo n'est pas un moteur. J'aurais pu faire une carrière à la Francis de Taddéo, qui a passé vingt ans au centre de formation de Metz sans avoir l'équipe première. C'est une vie plus tranquille, alors qu'en ce moment je n'ai plus beaucoup de temps pour ma famille.

Cela étant, si je me lance dans ce challenge c'est aussi parce que, au-delà du plaisir, ça faisait déjà quatre ou cinq ans qu'au centre de formation on colmatait les brèches plus qu'autre chose, avec beaucoup moins de moyens qu'avant. Peut-être qu'au bout d'un certain temps on se fonctionnarise dans son métier, et qu'aujourd'hui ce qui arrive au club est l'opportunité pour tout le monde de se remettre en cause.

Malgré tout, on imagine que ça a dû être une sacrée satisfaction de terminer champion de CFA2 l'an dernier en dépit des difficultés, et avec l'équipe la plus jeune depuis des années.

Oui. Mais à l'arrivée les joueurs sont presque tous ailleurs cette saison... Ce qui est très frustrant, c'est que j'ai la sensation qu'on aurait pu en garder beaucoup si le verdict à propos du CFA avait été connu dès le mois de juin. Mais les désillusions successives et l'incertitude ont fait qu'ils ont fini par partir. Pourtant, tous en avaient gros sur le coeur au moment de venir nous dire au revoir. Ils étaient émus et auraient, je pense, préféré continuer comme d'habitude. Ca doit signifier que nous ne faisions pas du mauvais boulot.

Avec quel staff et quels moyens aimeriez-vous travailler cette année ?

Dans la continuité. En fait, nous n'avons rien changé au centre de formation. En dehors de la présence des journalistes , je ne remarque rien de nouveau dans mon quotidien (ndlr : l'équipe s'entraîne au centre de formation, et non sur les terrains annexes de la Meinau). J'ai fait une reprise programmée depuis janvier pour le CFA2 avec une équipe réserve. J'ai tout gardé, y compris les matches amicaux de préparation. Sébastien Roi est mon adjoint depuis deux ans, et continue de l'être. Albert Stoeckel s'occupe des gardiens depuis des années, et le fait très bien, et Alexander Vencel devrait venir nous donner un coup de main ponctuellement. Les gens du centre de formation sont toujours les mêmes. Pour l'instant, rien n'a changé concrètement.

En ce qui concerne le groupe pour l'équipe première, il nous faudrait 16 ou 17 joueurs de champ plus deux gardiens. A l'heure actuelle, nous avons trois joueurs de champ (Adel Benchenane, Joris Ursch, Steven Keller) et un gardien (Vauvenargues Kéhi). Pour l'instant, tout le monde s'entraîne ensemble mais dès qu'on aura assez de recrues l'objectif est de distinguer deux groupes, l'un pour le CFA et l'autre pour la réserve, qui sera entraînée par Jean-Marc Kuentz. Les plus jeunes iront dans ce deuxième groupe, même si j'en convoquerai régulièrement pour venir s'entraîner en équipe première. Je le leur ai expliqué.

En revanche, il n'y aura plus de U19 Nationaux. Nous avons eu 40 départ et, après le 1er juillet, on ne peut signer que deux joueurs amateurs par catégorie d'âge. Toutes catégories confondues, nous avons une quinzaine de joueurs actuellement. Il nous faudrait donc 32 ou 33 recrues, presque toutes en contrat fédéral, pour maintenir des équipes à tous les niveaux. C'est financièrement impossible. Nous allons tabler sur environ 16 recrues, et ceux qui auraient dû être U19 joueront avec la réserve en DH, avec un statut amateur. Sur ce plan, nous avons de la chance que Frédéric Sitterlé ait choisi d'investir dans la scolarité, afin de garder les gamins au centre en terminale et bac pro. Ce qui nous permet tout de même d'avoir une valeur ajoutée pour qu'ils viennent jouer au football chez nous. Nous continuerons aussi à en héberger certains.

Vous avez rencontré Frédéric Sitterlé. Quelle est votre relation avec lui ?

J'ai un a priori très positif à son sujet, tout comme je l'avais sur Monsieur Graeff. Monsieur Graeff aurait été l'homme de la situation dans un contexte professionnel, parce qu'il avait une bonne connaissance du milieu, un gros pouvoir financier et surtout de très bonnes idées. Je pense qu'aujourd'hui Frédéric est la bonne personne également pour un projet qui démarre d'aussi bas, avec de la patience. J'ai la sensation que les intentions sont saines, ce qui est rare dans le milieu. Je ne me lancerais pas dans cette opération sauvetage si le projet n'était pas porté par des gens sains. Je n'ai pas d'ambition personnelle, je risque plus de me faire insulter et de prendre des coups qu'autre chose.

Avec Frédéric Sitterlé le feeling est bon, on s'accroche. Je ne peux pas promettre aux gens qu'on réussira, mais je peux promettre qu'on fera le maximum. Je ne suis pas un magicien, et il n'y a pas 15 Zidane sur le terrain. Si les joueurs viennent c'est qu'ils en veulent, et on fera les heures. Mais le football est tellement aléatoire... Je ne peux pas promettre que nous serons de retour dans trois ans. Il faudra du temps, de la patience, il y aura des désillusions. C'est très douloureux de perdre contre Schiltigheim, que nous battions depuis dix ans avec une équipe de gamins. Ca va être dur, et nous nous sentirons souvent seuls. Et même si nous avons encore des supporters derrière nous, ça rend la responsabilité d'autant plus grande. Il y a une telle attente qu'on ne veut pas décevoir mais, en même temps, à part tout donner en match, on ne peut pas faire grand chose.

Avez-vous songé à partir ?

Il y a eu deux opportunités, pour des poste d'adjoint en L2, de Peter Zeidler à Tours et dans un club de l'Est. Financièrement et professionnellement ça aurait sans doute été plus valorisant. Mais, dans la quête personnelle, ce qu'on va essayer de faire ici est plus excitant, avec le côté formateur et la construction. Et puis, tout comme les joueurs qui ont été déçus de devoir partir, nous sommes attachés au club, nous avons envie que ça reparte.





Propos recueillis pour racingstub.com par athor et strohteam. Merci à François Keller et à toute l'équipe du centre de formation pour leur disponibilité et leur accueil.

redaction

Commentaires (7)

Flux RSS 7 messages · Premier message par thomas68 · Dernier message par marcus67130

  • Excellente interview, bravo !
  • Ce gros coup alors ?
  • Avoir François Keller et Jean-Marc Kuentz à la tête du sportif est un vrai motif d'espoir pour la suite!
  • Putain ça fait chaud au coeur d'entendre ce genre de crédo. Ca respire le gars bien. Pour le gros coup je rêve de revoir Dacourt en bleu.
  • Putain d'arrêt Bosman..., La Division Two c'est pas le 4ème échelon Anglais?
    Sinon une dernière chosa à dire: Ave François Keller!! Bon courage et Allez Racing!!
  • Bonne itw, j'ai redécouvert le parcours atypique de Keller. J'aime la mentalité de ce gars.
  • aujourd'hui, j'ai renvoyé mon diplôme entraîneur de jeunes à M.Noel LE GRAET en lui écrivant une lettre de déçu. Ecoeuré par la FFF qui ne défend pas ses clubs historiques, mais qui laisse les clubs de L1 déficitaires continuer. A quand la rétrogradation d'un club de L1 ou L2 .
    Comment ne pas penser que M.LEGRAET, président du FC Guingamp, n'ait pas utilisé la décision de la DNCG pour écarter le RCS ou l'AS Cannes du chemin de son équipe ?
    Décision de la DNCG contre celle de la CNOSF: argent contre morale !!!
    Merci messieurs KELLER et SITTERLE.
    En pensant à Gérard BARET, mon ami et collègue, membre du CCS, amoureux du RCS et disparu cette année.

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