Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Vesoul - RCS, côté tribunes

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Côté tribunes
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Par axis
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© rachmaninov

Plus de 250 supporters strasbourgeois se sont déplacés à Vesoul pour supporter le Racing au cours de ce match de gala. Retour sur une soirée mouvementée.

A35-A36 requiem


Comme un signe précurseur d'une mauvaise soirée, la pluie et le vent sont présents sur l'Alsace ce samedi après-midi. Cette météo accompagnera les plus motivés au cours du long voyage jusqu'à la contrée reculée de Vesoul. Sur la route, on essai de se réconforter comme l'on peut. C'est ainsi qu'aux environs de Mulhouse, on cherche les bus et voitures immatriculés 67. Après Belfort, on se satisfera de tout ce qui porte la mention Alsace. Il fera jour jusqu'à quelques kilomètres de la capitale haute-saônoise, permettant d'admirer le paysage - autant dire le néant. On est donc heureux lorsque tombe la nuit. On ne verra de la cité vésulienne que ses lumières et les lueurs du stade, et c'est tant mieux. Pour les plus malchanceux qui se trompent d'itinéraire, un passage s'impose par le centre ville. Les décorations de Noël laissent sans voix, de quoi sérieusement avoir le blues de notre chère région et de ses superbes marchés. Enfin on arrive sur le parking du stade, et c'est en quittant notre véhicule qu'une lueur d'espoir nous envahit : des chants strasbourgeois s'élèvent de la tribune principale !

250 coeurs debout


Après un passage par la billetterie - comprenez le guichet - et d'âpres négociations pour faire valoir nos droits à des tarifs réduits - vient la fouille. Car oui, en prévision de l'arrivée des méchants Strasbourgeois, un service d'ordre renforcé s'impose. Quelques canettes de bière vides trainent sur le côté, de quoi se donner du courage diront certains. Cette formalité passée, nous suivons le chant des sirènes pour retrouver nos compagnons. L'occasion de passer à côté du grillage qui a, semble-t-il, gardé des traces de la précédente venue des strasbourgeois cinq ans plus tôt.
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Arrivée au stade Hologne

On arrive ainsi devant la tribune, et là ô surprise, un "parcage" ! Plus de 250 supporters strasbourgeois ainsi entassés sur l'extrémité de la tribune, solidement retenus par... un ruban de chantier. Ça, plus la bonne dizaine de stadiers, ils y ont mis le paquet niveau sécurité. Rien à dire. Contrairement au reste du stade, les Strasbourgeois se démarquent par leur présence debout, et bien sûr par leurs chants. A ce moment, l'ambiance est bon enfant entre supporters adverses, stadiers, et le speaker qui n'hésite pas à saluer les Alsaciens qui ont fait le déplacement.
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Provocation suprême, le programme du match publie l'ancien logo du racing

90 minutes derrière


Peu avant l'entrée des joueurs, le chant "vive le vent" est lancé, clin d'oeil à Noël mais également à la météo. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir le ballon rouler tout seul sur la pelouse synthétique. Des paquets contenant des lambeaux de papiers sont envoyés par les UB90 dans le parcage. Lambeaux qui seront balancés en choeur quelques instants plus tard lorsque les joueurs pénètrent sur le terrain.

Animation en tribunes des supporters strasbourgeois à l'entrée des joueurs

Les chants sont bien suivis par l'ensemble des Strasbourgeois. Malheureusement, après 40 minutes de jeu, Vincent Guignery est expulsé pour un coup de coude, laissant joueurs et supporters abasourdis. Très rapidement des chants et noms d'oiseaux sont lancés à l'encontre de l'arbitre. Celui-ci siffle la mi-temps, et sortira à son tour sous les sifflets.

Au retour des vestiaires, l'union sacrée est décrétée. Le parcage donnera d'autant plus de voix pour tenter de pallier le sous-effectif des bleus (en blanc). Sur le terrain, malgré une entame de seconde période difficile, les Strasbourgeois repartent de l'avant poussés par les 250 fidèles. Le chant "Aux armes" ne rencontrera comme écho que son propre écho, précisément dans les immeubles situés face au stade. Le parallèle sera ainsi fait avec la forêt de Forbach. C'est finalement au cours du puissant HUMBA qu'Anthony Sichi dérobe le ballon au défenseur vésulien pour filer seul au but et remporter cette fois son duel face au gardien qui l'avait mis en échec quelques minutes plus tôt. Le parcage exulte, les joueurs viennent célébrer l'ouverture du score devant la tribune.
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Sichi vient de marquer les supporters strasbourgeois exultent. La joie sera de courte durée

Il reste 10 minutes à tenir et, après avoir craint le pire, on espère tenir et faire chuter le leader du groupe. Les supporters redoublent d'efforts, mais le temps additionnel sent le traquenard. Sur l'avant-dernière action, toute l'équipe vésulienne est présente dans la surface et, après un beau cafouillage et un hors jeu diront certains, les Haut-saônois égalisent.

Les 500 spectateurs adverses se réveillent et certains se retournent vers le parcage avant même de saluer leur équipe. Le buteur et ses acolytes quant à eux auront le même réflexe puisqu'ils nous salueront en premier, mais pas de la plus belle des façons. De quoi mettre le feu à un tonneau de poudre déjà bien rempli par l'arbitrage et la sécurité de plus en plus stressée au fil du match. Les insultes fusent, les sièges aussi. Il faut à ce stade saluer l'attitude des dirigeants d'associations, qui s'efforcent de maintenir le calme. Et si dans les tribunes les esprits des deux camps s'échauffent, il en va de même sur le terrain où Ledy écopera d'un carton jaune dans les toutes dernières secondes.

La parodie prend fin, les joueurs strasbourgeois viennent timidement saluer notre parcage avant de rentrer. Le trio arbitral rentrer sous les sifflets de la moitié strasbourgeoise de la tribune, protégé par des stadiers dépassés par les événements et légèrement échauffés pour certains. Des stadiers pour la plupart corrects, puisque là où certains tenteront de provoquer les supporters d'autres salueront l'animation et les encouragements durant l'ensemble du match.
Nul doute d'ailleurs que si les motivations des Strasbourgeois avaient été de réellement détruire ou bousculer quelqu'un, ils n'auraient eu aucun mal. Ce n'était absolument pas le cas et les débordements ne sont que des faits isolés. Rares, mais tout de même déstabilisants à ce niveau.

T'as voulu voir Vesoul



Et on a vu René Hologne. C'est très moche. Une pelouse synthétique, un niveau de jeu faible, pour le coup un arbitrage contesté, des joueurs vésuliens à la mentalité déplorable. Mais puisque tout n'était pas gris, on félicitera les bénévoles pour leur accueil, et une bonne majorité des spectateurs respectueux de leurs adversaires. Hors du stade les esprits sont d'ailleurs bien plus apaisés, des discussions s'opèrent et on raconte même que des strasbourgeois auraient aidé des vésuliens à démarrer leur voiture alors en panne. C'est cet esprit bon enfant qu'on aurait aimé trouver ce soir, mais les comportements de certains, sur puis en dehors du terrain, ont quelque peu gâché la fête.

Ce score nul renvoie les équipes dos à dos, mais côté strasbourgeois on est mitigé entre déception de ne pas avoir réussi un coup, frustration et sentiment d'avoir été volé, et soulagement puisqu'on tient le nul à 10 contre 11. L'envie de revanche est bien présente et l'on parle déjà du match retour.

Les voitures et bus immatriculés 67 et 68 reprennent la route, d'ailleurs bien déserte où ceux-ci semblent être les seuls à circuler jusqu'à l'A36. Nous sommes bien contents de retrouver l'Alsace, même si la météo n'est finalement guère meilleure qu'à Vesoul.

Conclusions


Au final, que retenir de ce match ?

On aurait tendance à dire qu'il ne faut retenir que la ferveur et ces 250 supporters qui n'ont pas hésité à braver la pluie et le vent pour rallier la Haute-Saône. Ou encore les joueurs qui se sont défoncés à 10 contre 11.

Mais non, il ne faudra pas oublier que ce soir, le public est passé de douzième à onzième homme. Il ne faudra pas oublier le scénario du match. Et ne pas oublier la provocation des joueurs adverses vis à vis d'un parcage qui n'a eu de cesse d'encourager les siens sans attaquer le VHSF au cours du match.

Non, n'oublions rien de cette rencontre, car notre revanche ne passera pas par des insultes ou des jets de sièges. Notre revanche passera par la hargne que nous aurons face à nos adversaires, joueurs comme supporters, ne rien lâcher et tout donner pour l'emporter. Tel sera le prix d'une montée, et alors nous aurons le droit de jubiler.

axis

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