Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

« La L2, je vous le promets ! »

Note
0.0 / 5 (0 note)
Date
Catégorie
Au jour le jour
Lectures
Lu 6.930 fois
Auteur(s)
Par athor
Commentaires
6 comm.
imgp2011.jpg
© athor

Fraichement nommé président du club, Marc Keller a présenté publiquement son projet et ses ambitions, aux côtés des représentants politiques et de ses partenaires.

Comme à son habitude depuis maintenant plusieurs années, le Racing voit son actualité estivale plus marquée par les soubresauts extra-sportifs que par les arrivées de nouveaux joueurs. Ainsi, pour assurer la succession du mirage Frédéric Sitterlé, c'est un ancien de la maison qui est monté au front, en la personne de Marc Keller. Après un véritable sprint pour boucler le dossier et tenter de montrer patte blanche à la DNCG, l'ancien ailier international a réuni un beau parterre d'élus, de sponsors et de journalistes pour présenter son nouveau projet.

C'est donc dans un salon des présidents comble et surchauffé par l'atmosphère assez lourde de l'été alsacien, que Marc Keller, accompagné de Philippe Richert, Roland Ries, Patrick Spielmann et le sémillant Egon Gindorf, bronzé et en pleine forme, a raconté la genèse de son arrivée à la tête du club. Sollicité par Alain Fontanel il y a à peine 3 semaines, il s'est d'abord montré réticent avant de céder « par amour du Racing » et de se lancer dans une série d'entretiens avec les présidents des différentes collectivités locales, Roland Ries et Philippe Richert en tête. Assuré de ce soutien de poids, et de la volonté commune de remonter, Marco s'est immédiatement mis au travail pour réunir un tour de table, non pas d'investisseurs (« il serait utopique d'utiliser ce terme pour un club de CFA ») mais de personnes aimant sincèrement le club et souhaitant participer à l'aventure. Premier de la liste: Egon Gindorf, l'ancien président qui servait allègrement la soupe de pois (soupe qui pourrait bien revenir cet hiver) et qui, à 82 ans, est sorti de sa retraite monégasque, mais aussi Patrick Adler, Pierre Schmitt, ainsi que des amis personnels comme Christophe Rempp et Ivan Hasek. En tout, 11 personnes qui ont su négocier avec Frédéric Sitterlé pour aboutir à un accord jeudi dernier, sur les coups de 23 heures, avec comme objectif principal la conservation du nom « Racing Club de Strasbourg ». Cette marque a d'ailleurs été immédiatement transférée à l'Association afin de la sacraliser.

Concernant l'actualité immédiate, Marc Keller a tenu à se montrer très rassurant quant au dossier DNCG, l'instance fédérale ayant mis sa décision en délibéré, dans l'attente de « la finalisation de quelques points de détails, comme la convention ou l'augmentation de capital (un apport de 1,2 millions d'euros), qui seront finalisés dès ce vendredi ». De manière général, le nouveau président « ne se fait aucun souci pour la montée en CFA ». Et à plus terme, celui qui s'engage à occuper la présidence du club à titre bénévole, a fait le serment d'emmener le Racing en Ligue 2. Le ton est le même du côté d'Egon Gindorf, qui a affiché sa volonté de reconstruire « un club digne de la ville et de la région, pour les fans et le public ».

Viennent ensuite « ceux qui sans rien aurait été possible » de l'aveu de Keller, Roland Ries et Philippe Richert. Si le premier s'est contenté de remercier les acteurs du dossier et de livrer comme seul scoop le transfert d'une partie du service des sports dans les locaux administratifs du stade de la Meinau, ainsi que de l'équipe d'escrime de Strasbourg sous la tribune Nord, le second a été beaucoup plus prolixe. Convaincu par le discours de Marc Keller « d'assainir le club », le président de la Région Alsace s'est personnellement investi afin que la collectivité devienne l'un des principaux financeurs du club, à hauteur de 600 000€ par an, « dont 400 pour le centre de formation » (l'ajout de la marque Alsace au nom RCS n'entrainera pas de changement majeur, le logo restant par exemple le même), mais également en convainquant Sébastien Loeb de participer au tour de table.

D'un point de vue du fonctionnement et de l'organisation future, Marc Keller a également laissé entrevoir quelques unes de ses stratégies. Tout d'abord, le centre de formation sera conservé, mais verra « son coût de fonctionnement réajusté, en limitant notamment son rayonnement sur des joueurs alsaciens ». De même, le rapport d'audit, publié par le cabinet lyonnais KPMG, sera étudié avec attention pour optimiser le budget de la structure.
Le budget du Racing oscillera lui entre 2,7 et 3 millions d'euros la saison prochaine, avec nécessairement une perte, du fait de la division, qu'il s'agira de combler. A terme, le nouveau président entend bien « être ambitieux, et tenter de présenter chaque année un budget autour de l'équilibre », car « avec 2 millions de pertes chaque année, on n'y arrivera pas ». Pour cela, il compte s'appuyer sur deux leviers de développement : la billetterie, avec l'objectif de remplir les loges et d'attirer plus de public, et les sponsors.

Enfin, Marco a réaffirmé sa volonté de s'impliquer, tout en continuant ses activités pour Canal+ notamment, en s'appuyant principalement sur deux personnes: son frère, qui continuera à gérer la partie sportive, comme actuellement, et un secrétaire général qui reste à trouver, mais qui sera « un Jean-Michel Colin jeune ».

La conférence a ainsi donné le sentiment d'une union quasi inédite autour du Racing, à l'image des collectivités locales qui participeront à hauteur de 55% du budget du club, et de ce tour de table de 11 « passionnés » réuni autour du capitaine Marc Keller. Cette gouvernance a certes déjà montré ses limites dans un passé récent, mais elle semble aujourd'hui la meilleure solution pour retrouver rapidement le monde professionnel. Jusqu'à la prochaine crise, le RCS est donc sur la bonne voie ...

athor

Commentaires (6)

Flux RSS 6 messages · Premier message par il-vecchio · Dernier message par esca4ever

Commenter


Connectés

Voir toute la liste


Stammtisch

Mode fenêtre Archives