Saison 2023/2024
Racing Club de Strasbourg

Coaching gagnant

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Après-match
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Par slade
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François Keller likes this. © stubehocker

Les Alsaciens devaient mettre fin à deux défaites consécutives chez des concurrents directs à la montée, et c'est Vannes qui se présentait en victime expiatoire.

Deux défaites. Amers mais résignés, les joueurs Alsaciens et leur public devaient mettre de côté ces deux mauvais résultats en déplacement. Logiquement dominés par Ajaccio, les regrets portaient sur la semaine passée. Le but pris à Fréjus a montré que même le joueur le plus régulier depuis huit mois est humain.

François Keller doit donc composer une équipe au lendemain d'un non-match en Corse, qui tient à la fois compte de la nécessité de gagner mais également des nombreuses blessures ou retours de blessures. Le jeune Belhameur se voit porté titulaire, signe de sa progression et de son potentiel indéniable ainsi que Benjamin Genghini, complètement remis de sa grave blessure de l'hiver dernier.

Equipe


Le Mépris

Vannes se présente donc humblement, probablement consciente de la nécessité pressante pour Strasbourg de gagner une immense majorité de ses matchs à domicile. Et c'est vrai qu'elle paraît pas vraiment armée cette équipe bretonne pour venir titiller plus qu'une poignée de minutes ces outsiders à la montée, la présence de Steven Pelé dans ses rangs en est un exemple poignant.
On les dit jouant le maintien, on les dit diminués, on les dit défensifs. Oui, mais voilà, on est un con et ceux qui pensent le contraire auront pendant le match quelques surprises.

Le début de match est tonitruant, sans round d'observation, à l'image de cette belle récupération de balle de Dimitri Liénard à la deuxième minute. Las, si la course est belle, son choix de frapper fait douter de la lucidité du joueur dès l'entame du match. En effet, Julien Perrin avait bien suivi l'action, si bien d'ailleurs qu'il se retrouve totalement seul face au but sans jamais être servi. La suite du match démontrera que c'est probablement une envie démesurée de l'ancien Mulhousien de marquer son premier but, puisqu'il multipliera les choix très offensifs mais douteux, comme essayer de dribbler plein axe trois joueurs sur une attaque placée quand la plupart de ses coéquipiers sont prêts à recevoir la balle, par exemple.

Football total

Mais voilà, à force d'être portés sur l'attaque, le schéma tactique devient peu ou prou celui là dès la cinquième minute :

Equipe

(et encore, je n'ai pas pu mettre Sabo plus loin)

Comme vous le voyez, la défense est quelque peu délaissée et les Vannetais en projetant vite leur jeu vers l'avant inquiètent rapidement Gauclin, une première fois sur un tir à l'entrée de la surface après une jolie percée de leur ailier gauche qui sera un problème tout le match, puis, une seconde fois sur un centre de l'aile droite qui passe dans le dos des défenseurs et dont la reprise à bout portant est superbement déviée par le portier alsacien.

A cette folie douce, succède une petite accalmie où les milieux des deux équipes sont soumis à rude épreuve. Un engagement physique mais aussi technique, qui permet à Belhameur de prouver qu'il mérite grandement sa place et à Ledy de presser et de récupérer quelques précieux ballons.
Un corner a priori trop long, tiré par Liénard sous le kop adverse rempli par tous les admirateurs du football breton, trouve la tête de Julien Perrin qui remet astucieusement plein axe sur Benjamin Genghini. A ce moment, il est intéressant de signaler que le gardien vannetais poursuit sa course vers le poteau de corner, et que Steven Pelé est en défense centrale. Genghini frappe en pivot le cuir et marque son premier but de la saison.

Et si avant le match on soupçonnait le forfait de Sikimic sur blessure c'est Ludovic Golliard qui s'effondre peu avant la mi-temps, blessé. Il laisse place à Billy Modeste, qui rentre juste à temps pour la pause.

Sous pression

Le début de seconde mi-temps est assez terne, voire poussif. Si les Bleus sans shorts blancs se créent quelques occasions, elles restent sans grand danger pour les Bretons. Les coup-francs de Liénard manquent de puissance, les percées des milieux sont conclues par des centres fuyants ou bien encore un manque de précision dans la dernière passe ne permet pas une conclusion heureuse.
Strasbourg domine donc de la tête et des épaules, mais sans marquer et s'expose donc à nouveau inutilement à une égalisation. Il faut un bon duo Gauclin-Modeste pour empêcher l'attaquant adverse de concrétiser son face à face, son hésitation lui a été fatale et les grands compas du défenseur strasbourgeois ont été précieux.

Sichi le magnifique

Les quelques 10 917 spectateurs poussent les leurs, l'ambiance est toujours autant incroyable pour un match de troisième division française et ils sont remerciés par le but d'Anthony Sichi, tout juste entré, après un tir contré de David Ledy qui se mue en passe décisive. La frappe du natif de Marignane est contrée de la main par Steven Pelé et prend Petit, le portier adverse, à contre pied.
Anthony Sichi signe donc de manière magistrale son retour par un but sur son premier ballon de la saison. Que dire de plus, sinon que la célébration devant les Ultras est attendrissante, avec 7 joueurs qui viennent l'accompagner pour célébrer la naissance d'un nouveau petit Strasbourgeois.

Les Alsaciens se feront une dernière petite frayeur en fin de match avec une perte de balle d'Amofa, moins étincelant que contre Uzès mais précieux au milieu, qui profite à une frappe bretonne juste au dessus de la lucarne de Guillaume Gauclin.

Enfin, notons le bon arbitrage du match qui a permis aussi d'avoir un match engagé et un peu trop ouvert et signalons une vraie volonté d'engagement et d'abnégation de tous, notamment de David Ledy qui probablement cru marquer avant de voir sa tête repoussée sur le poteau par Petit.
Le pari tenté par François Keller d'une équipe très offensive s'avère non seulement payant, mais intéressant sur le long terme avec l'émergence d'un milieu varié entre technique, percussion et frappes de loin.

Après Uzès, Vannes a subi le jeu collectif alsacien tout en démontrant qu'il faudra se méfier continuellement des équipes considérées comme faibles. Concentration et rigueur seront les maîtres mots de cette saison, et nul doute que François Keller y veille.

slade

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